Déclaration commune du PCF, du PS et des VERTS
concernant les sans papiers grévistes de la faim.
Les responsables du PCF, du PS et des VERTS se sont rencontrés aujourd’hui pour faire le point sur la situation des sans papiers grévistes de la faim dans le département du Nord.
Le Préfet a choisi de durcir le ton en faisant évacuer la Bourse du Travail. Depuis, 63 personnes, grévistes de la faim, sont dispersées devant 6 hôpitaux, sans assistance et régulièrement arrêtées et évacuées par les forces de l’ordre.
Pour les trois organisations politiques, ces décisions du Préfet rendent aujourd’hui la situation insupportable et ne permettent aucune sortie de crise. L’état de santé de plusieurs personnes se dégrade fortement. Les personnels hospitaliers, le SAMU et les pompiers doivent aujourd’hui gérer un conflit et sont de plus en plus mis en difficulté dans une période déjà difficile à gérer.
Ce conflit intervient dans un contexte politique où le gouvernement stigmatise les étrangers et crée un climat d’insécurité pour ces personnes : expulsion des enfants, arrestations aux portes des écoles, durcissement des conditions d’accueil. Ce climat conduit à des actions désespérées tel que la grève de la faim ou, plus grave, à Amiens, le cas d’un enfant qui a préféré se jeter par la fenêtre que d’être arrêté par la police.
Dernièrement, c’est le Ministre de l’immigration et de l’identité nationale qui déclarait, le 30 juillet, que la lutte contre le travail clandestin devait se mener en augmentant les contrôles des travailleurs immigrés. Le PCF, le PS et les VERTS estiment au contraire qu’il faut s’attaquer aux patrons voyous qui organisent le travail clandestin. Au lendemain de ces déclarations, le Préfet décidait d’expulser les sans-papiers de la Bourse du Travail.
Pour toutes ces raisons, les responsables du PCF, du PS et des VERTS demandent à une reprise de dialogue entre le Préfet et les sans papiers pour trouver une issue rapide à ce conflit. La nomination d’un médiateur pourrait être le moyen de reprendre les discussions, en lien avec les associations qui travaillent depuis toujours sur ce dossier, tel que la LDH, le MRAP et la CIMADE.
Ils demandent à rencontrer le Préfet le plus rapidement possible.