M. Tir – Merci, Monsieur LE PRESIDENT.
Je ferai une intervention rapide au nom du groupe des Verts pour dire que nous sommes tout à fait favorables à l’idée de l’ouverture à la fois de cette discussion et du SCOT ; je rappelle que notre groupe l’avait explicitement demandé en 2002, au moment du débat sur le Schéma directeur.
Certes, notre Schéma directeur a été adopté en 2002. En diagnostic, nous dit-on, il est toujours d’actualité.
Oui, c’est vrai.. en partie.
Nous avons aussi de très belles réussites à l’actif de cette institution et de ce mandat mais, sur de nombreux points, des choses ont changé. Le contexte, bien évidemment, a profondément évolué ; la nature et la coloration des menaces auxquelles nous sommes collectivement confrontés, se sont aggravées.
La première, c’est celle du changement climatique.
Il a été au cœur de la toute récente campagne présidentielle. Sa réalité est, aujourd’hui, incontestée mondialement tant par les scientifiques de haut niveau que par les autorités et les instances internationales. D’ailleurs, le Prix Nobel de la paix a été décerné à Al Gore mais également aux scientifiques du GIEC.
En ce qui concerne LMCU, nous avons très modestement avancé dans cette direction avec l’Agenda 21, avec les moyens certes importants accordés aux transports collectifs, le débat récemment autour du plan climat… mais ce sont des efforts qui restent modestes au regard des enjeux et de la menace extrêmement importante qui est devant nous. Je le dis bien évidemment en m’appuyant sur la prise de conscience collective qui a émergé dans tous les segments et secteurs des familles politiques françaises.
Et cette prise de conscience doit nous amener à revisiter, résolument et très profondément, nos politiques publiques. Elles ont été évoquées et je n’y reviendrai donc pas dans le détail : les transports en commun, l’aménagement urbain avec la question évidemment de l’étalement urbain tout comme l’enjeu fondamental de la ville dense, le développement économique…
Les Américains n’ont peut-être pas signé l’accord de Kyoto mais l’industrie américaine, en Californie et ailleurs, se prépare à « écologiser » son économie. Sur ces questions, ils ont largement une longueur d’avance pour produire des technologies nouvelles, pour développer des gisements d’activités et des emplois non délocalisables.
Sachez également qu’en ce qui concerne le périmètre plus européen, l’Allemagne en particulier est le premier producteur européen d’électricité photo voltaïque (50 %).
Au-delà des grands discours dont nous sommes, les uns et les autres, parfois coutumiers, il y a un impératif d’action qui doit nous amener à revisiter également nos politiques économiques pour développer, ici et maintenant, des filières d’excellence dans les activités industrielles comme dans les activités agricoles, ce qui a été évoqué.
Je voudrais indiquer que l’enjeu de la biodiversité est essentiel ; Marc-Philippe DAUBRESSE l’a rappelé et j’insiste également sur ce point.
Deuxième élément que je voudrais souligner, qui est impératif pour notre agglomération : c’est l’enjeu des nouvelles solidarités.
Pour notre groupe, il est important de considérer, surtout dans une perspective de développement durable et pour paraphraser le slogan d’une compagnie nationale ferroviaire, que ce progrès dans le développement durable ne vaut que s’il est partagé par tous. En l’occurrence, aujourd’hui, la tendance dans notre pays n’est pas du tout et, de moins en moins, au partage.
Sur l’enjeu des nouvelles solidarités, la lutte contre les ségrégations spatiales et territoriales est fondamentale pour nous. Il y a nécessité absolue de réexaminer nos politiques urbaines et économiques dans cette direction, non pas seulement sur la localisation des activités économiques mais également sur l’emploi.
C’est la question du logement social où, certes, malgré les résultats constatés en termes de production, nous sommes très insuffisants et je crois que, les uns et les autres, nous pouvons honnêtement dire que, sur la question du logement social, les pouvoirs publics ont en partie échoué.
C’est aussi la question de l’équilibre dans la répartition des activités dans la métropole et je suis de ceux qui, avec mon groupe, partagent l’idée que notre métropole, y compris dans la vision trans-européenne qui nous a été présentée, doit être une métropole équilibrée.
Le 3ème défi auquel nous avons à faire face et Dominique BAERT va en parler longuement, c’est bien évidemment celui de l’épuisement des ressources financières auquel notre Etablissement et les collectivités locales sont confrontés.
De ce point de vue, il est impératif de revisiter également nos priorités.
Pour conclure, dans ce dernier mandat et dans la politique du Schéma directeur, nous avons en quelque sorte inversé l’ordre des problèmes ; nous avons ouvert de très nombreux terrains à l’urbanisation.
Je pense que nous pourrions également, à la lumière des discussions ou de ce que le nouveau Conseil de Communauté aura à discuter sur la maîtrise foncière, examiner les conditions dans lesquelles l’ouverture à l’urbanisation se fait sous réserve, bien évidemment, que la plus-value immobilière et foncière générée soient aussi socialisée.
C’est à dire partagée entre les propriétaires et notre établissement pour la mettre au service de nos choix de développement.
merci
M. LE VICE-PRESIDENT TIR (rapports n°s 07 C 0814 à 07 C 0816)
M. Tir – Je suis grandement ennuyé, Monsieur LE PRESIDENT. J’ai entre les mains un Trophée « Etoile de l’accueil 2007 » qui encore une fois distingue notre jardin Mosaïc et le parc de la Deûle.
Je m’interroge. Il est 23 h 27 et j’ai plutôt besoin des « étoiles de l’écoute ». J’ai vraiment le sentiment que pour présenter le plan de développement de l’Espace naturel métropolitain et pouvoir développer la qualité du travail réalisé, l’heure est beaucoup trop tardive et vous propose de la reporter au Conseil de février.
(Applaudissements)