Sarkozy vient faire à Boulogne une leçon de développement non durable
En délicatesse avec sa courbe de popularité, au point de se faire dépasser par son premier ministre, Nicolas Sarkozy est venu faire du populisme sur la côte d’Opale.
Il a renvoyé dos à dos les scientifiques et les pêcheurs oubliant le travail fait en collaboration par les uns et les autres en particulier à Boulogne, promis des aides sans s’attarder sur leurs répercussions sur les consommateurs, balayé les quotas comme si la ressource était inépuisable, laissé penser que les stocks étaient satisfaisants alors que certaines espèces sont réellement en danger.
Bien sûr, nous voulons tous que les pêcheurs boulonnais vivent décemment de leur métier, de même que personne ne nie l’obligation qui est la nôtre de léguer une mer en bon état aux générations futures.
Pour cela, la mise en oeuvre d’une politique de développement durable de la mer et du littoral est nécessaire. Cette politique suppose de mieux gérer les ressources, de protéger l’environnement marin et littoral, de sécuriser le transport maritime pour éviter les pollutions.
De même, la pêche industrielle draine plus de subventions alors que la pêche artisanale, majoritaire à Boulogne, est plus respectueuse de l’environnement et créé plus d’emploi.
Enfin, une meilleure information des consommateurs permettrait d’orienter les achats vers les espèces les moins menacées.
Ce sont là des arguments écologiquement responsables que nous aurions aimer entendre de la bouche de Nicolas Sarkozy. Mais le Grenelle de l’environnement est passé, et le développement durable ne fait plus partie du plan de communication du Président de la République