14 mars 2008
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Alors que les élections municipales ne sont pas terminées et que des
Verts sont toujours en campagne de manière autonome comme par exemple à
Roubaix, cet article pose vraiment problème.
D'abord, n'importe qui peut faire de l'auto-justification a posteriori, cela ne produit pas toujours une analyse intéressante. Revenons quelque peu en arrière : la décision de faire une alliance Verts/PS au premier tour à Tourcoing s'appuie avant tout sur une analyse collective (en conférence métropolitaine) de la situation.
Après coup on peut dire qu'on s'était trompé, ou pas, mais la question n'est pas là : nous pensions tous que Christian Vanneste constituait un vrai danger à Tourcoing, qu'il pouvait gagner la ville et du même coup faire basculer la Communauté urbaine. C'est donc en raison de cette "exception" tourquennoise qu'il y a eu sur cette ville une tactique différente de la stratégie des Verts de liste autonome au 1er tour. Il est vrai aussi que la personnalité de Michel-François Delannoy, socialiste très ouvert aux
idées de l'écologie politique à la différence de beaucoup de ses collègues du PS, a sans doute facilité les choses.
On ne peut donc pas extrapoler l'exemple de Tourcoing pour en faire une "stratégie".
D'autre part, on utilise à tort et à travers le mot "stratégie", parfois en lieu et place du mot "tactique". Notre stratégie est de défendre un projet politique autonome, clairement identifié, pour modifier les politiques publiques selon une orientation précise. La tactique, c'est l'adaptation au terrain local, la construction d'alliances et de
rapports de force locaux pour mettre en oeuvre cette stratégie.
De ce point de vue, la tactique tourquennoise a payé, mais tout autant, globalement, sur la métropole, l'augmentation du nombre de listes, les résultats obtenus, à Roubaix, Lille et ailleurs, le renforcement de l'implantation des Verts dans de nombreuses communes, en lien avec un document commun: notre "Manifeste", qui rassemble les Verts autour d'objectifs communs qui nous distinguent des autres forces politiques.
Mais surtout, ce qui me gêne beaucoup, c'est de lire les propos de Bernard dans la presse alors que dans des villes voisines, les Verts sont toujours en campagne pour le 2nd tour ! Qu'il le dise en CAR comme il l'a fait lundi soir, ou au CNIR ou dans toute autre instance interne aux Verts où il est prévu de parler de cela, ne poserait aucun problème, c'est même tout à fait légitime. Mais là, dans Nord Eclair et dans
l'entre deux tour, je crois qu'on tombe dans les travers qu'il a souvent lui-même dénoncé chez d'autres Verts de scier la branche sur laquelle on est assis et de communiquer sur un enjeu interne de manière intempestive et au détriment du collectif.
Sur le fond de la stratégie et la "préfiguration de ce qu'il faut faire", effectivement nous devons avoir un débat entre nous. Rien ne s'improvise à la veille des élections, dès lors ce qui a peut-être manqué ces dernières années, c'est avoir des relations politiques méthodiques et régulières avec d'éventuels partenaires, en acceptant
d'entendre leur point de vue et de comprendre leurs méthodes.
Merci donc aux impatients de se contenir encore quelques temps, ce grand débat nous l'auront tous ensemble, chacun pourra s'exprimer et toutes les positions seront entendues, mais EN INTERNE ET NON PAS DANS LA PRESSE !!
Verts sont toujours en campagne de manière autonome comme par exemple à
Roubaix, cet article pose vraiment problème.
D'abord, n'importe qui peut faire de l'auto-justification a posteriori, cela ne produit pas toujours une analyse intéressante. Revenons quelque peu en arrière : la décision de faire une alliance Verts/PS au premier tour à Tourcoing s'appuie avant tout sur une analyse collective (en conférence métropolitaine) de la situation.
Après coup on peut dire qu'on s'était trompé, ou pas, mais la question n'est pas là : nous pensions tous que Christian Vanneste constituait un vrai danger à Tourcoing, qu'il pouvait gagner la ville et du même coup faire basculer la Communauté urbaine. C'est donc en raison de cette "exception" tourquennoise qu'il y a eu sur cette ville une tactique différente de la stratégie des Verts de liste autonome au 1er tour. Il est vrai aussi que la personnalité de Michel-François Delannoy, socialiste très ouvert aux
idées de l'écologie politique à la différence de beaucoup de ses collègues du PS, a sans doute facilité les choses.
On ne peut donc pas extrapoler l'exemple de Tourcoing pour en faire une "stratégie".
D'autre part, on utilise à tort et à travers le mot "stratégie", parfois en lieu et place du mot "tactique". Notre stratégie est de défendre un projet politique autonome, clairement identifié, pour modifier les politiques publiques selon une orientation précise. La tactique, c'est l'adaptation au terrain local, la construction d'alliances et de
rapports de force locaux pour mettre en oeuvre cette stratégie.
De ce point de vue, la tactique tourquennoise a payé, mais tout autant, globalement, sur la métropole, l'augmentation du nombre de listes, les résultats obtenus, à Roubaix, Lille et ailleurs, le renforcement de l'implantation des Verts dans de nombreuses communes, en lien avec un document commun: notre "Manifeste", qui rassemble les Verts autour d'objectifs communs qui nous distinguent des autres forces politiques.
Mais surtout, ce qui me gêne beaucoup, c'est de lire les propos de Bernard dans la presse alors que dans des villes voisines, les Verts sont toujours en campagne pour le 2nd tour ! Qu'il le dise en CAR comme il l'a fait lundi soir, ou au CNIR ou dans toute autre instance interne aux Verts où il est prévu de parler de cela, ne poserait aucun problème, c'est même tout à fait légitime. Mais là, dans Nord Eclair et dans
l'entre deux tour, je crois qu'on tombe dans les travers qu'il a souvent lui-même dénoncé chez d'autres Verts de scier la branche sur laquelle on est assis et de communiquer sur un enjeu interne de manière intempestive et au détriment du collectif.
Sur le fond de la stratégie et la "préfiguration de ce qu'il faut faire", effectivement nous devons avoir un débat entre nous. Rien ne s'improvise à la veille des élections, dès lors ce qui a peut-être manqué ces dernières années, c'est avoir des relations politiques méthodiques et régulières avec d'éventuels partenaires, en acceptant
d'entendre leur point de vue et de comprendre leurs méthodes.
Merci donc aux impatients de se contenir encore quelques temps, ce grand débat nous l'auront tous ensemble, chacun pourra s'exprimer et toutes les positions seront entendues, mais EN INTERNE ET NON PAS DANS LA PRESSE !!