Les réponses de Slimane Tir, vice- président de Lille Métropole Communauté Urbaine :
1.Comment comptez-vous associer les habitants à l’exercice de votre mandat si vous êtes élu(e) ?
En ardent défenseur du mandat unique pour les parlementaires, je m’engage à être un député à temps plein et n’exercer aucun autre mandat. C’est pour moi une condition première pour être à l’écoute des associations et des habitants. Je pense qu’il n’est pas possible d’associer les habitants si on cumule des fonctions électives en tant que maire, vice-président de la communauté urbaine, etc. et qu’on se contente de survoler les dossiers d’une institution à l’autre sans prendre le temps de l’écoute et du débat avec les préoccupations du territoire sur lequel on est sensé agir.
Dans le cadre de mon mandat de vice-président de Lille Métropole en charge de l’Espace Naturel Métropolitain, qui est mon seul mandat actuellement, j’ai d’ailleurs montré l’exemple avec le Canal de Roubaix en organisant des réunions de concertation avec les habitants et les associations dans toutes les villes concernées. Je pense également qu’un élu doit être porteur des aspirations des habitants et les relayer dans les institutions, c’est ce que j’ai voulu faire en prenant à bras le corps le dossier du Canal de Roubaix, porté depuis des années par un collectif associatif sans être entendu, comme celui de la friche Kuhlman à Wattrelos, qui nécessitaient un réel investissement.
La démocratie participative consiste, non seulement à expliquer son projet et ses actions en tant qu’élu, mais aussi à défendre les projets qui émergent du territoire et des habitants pour leur permettre de pouvoir se réaliser.
Enfin, je m’engage à rendre compte régulièrement de mon activité d’élu auprès de la population, dans la proximité. Car, si actuellement les bilans des parlementaires sont accessibles aux citoyens via internet sur le site de l’assemblée nationale, cela est insuffisant et un député doit pouvoir lui-même créer les conditions du débat contradictoire sur sa circonscription autour de toutes les questions qui sont débattues à Paris.
2. Quelle sera votre action à l’Assemblée Nationale pour favoriser le développement de la démocratie participative si vous êtes élu(e) ?
Nous devons développer la démocratie participative par la généralisation de véritables procédures de débat public, cela existe pour la construction de grandes infrastructures, cela devrait aussi exister dans le cadre de l’ANRU aux Trois-Ponts, aux Hauts-Champs ou à Beaulieu, car c’est un axe majeur d’une démocratie d’implication et de délibération.
La loi doit aussi permettre l’expérimentation de nouvelles formes démocratiques comme les conférences de consensus, jurys citoyens, davantage de budgets participatifs, etc.
Mais l’exercice de la citoyenneté et l’expression de la pluralité des opinions passent par l’instauration de la proportionnelle, l’interdiction du cumul des mandats et le droit de vote des étrangers, et je souhaite porter ces sujets à l’Assemblée Nationale.
Nos institutions ne constituent plus un cadre efficace et démocratique de fonctionnement du pays, c’est pourquoi les Verts veulent changer de Constitution et passer à une 6ème République.