Roubaix : Oser développer des relations internationales solidaires, y associer les jeunes
Chantiers de jeunes volontaires à Bouira en Algérie, projets de coopération éducative et culturelle donnant lieu à des échanges de lycéens avec le Maroc, l’Algérie, la Pologne ou la Palestine, soutien de projets en direction du Sénégal, séminaires de formations des élus et cadres de la collectivité, coopération entre pouponnières, échanges sportifs, projets dans le domaine environnemental... Une dizaine de projets associatifs en lien avec l’international sont soutenus chaque année par la Ville de Roubaix qui organise en outre avec les acteurs locaux, depuis deux ans, la Semaine de la Solidarité Internationale.
Les initiatives et les idées ne manquent pas depuis qu’en 2003, à l’initiative des Verts et de la conseillère municipale déléguée aux Echanges et à la Coopération internationale Céline Scavennec, une délégation à la coopération décentralisée est créée à Roubaix. On est très loin des simples jumelages d’échanges scolaires, nés de l’aire textile, et jusque-là voués à un rôle de comité des fêtes. L’initiative a pour base un audit réalisé en 2001 qui avait démontré l’existence d’attentes quant au développement d’une coopération décentralisée, notamment avec l’Algérie et la Palestine. Ce qui ne va pas sans poser quelques problèmes auprès de certains habitants et élus, qui soupçonnent parfois une forme de favoritisme à l’égard de certaines populations issues de l’immigration.
En 2002, les élues à la coopération internationale ont présenté une délibération-cadre permettant d’engager un programme de développement des échanges internationaux et de la coopération décentralisée. Il s’agissait de préciser que cette politique comporte de nombreux enjeux, qui s’appuient sur l’histoire de la ville et des diverses migrations de travail qu’elle a connues, en les transposant dans les domaines de la solidarité internationale, du développement durable et pour une approche citoyenne de la mondialisation.
La commission bénéficie d’un chargé de mission et d’un budget de 80 000 euros par an. Le ministère des Affaires étrangères, depuis 2001, a contribué aux projets à hauteur de 51 500 euros. La délégation s’est ainsi donné pour mission de créer de nouveaux espaces de participation des habitants, et notamment les jeunes, en les associant à la définition et la mise en oeuvre de projets internationaux. Sensibiliser le plus grand nombre aux enjeux de la mondialisation et de la solidarité internationale et d’encourager la mobilité internationale et l’ouverture à l’autre, une culture de la coopération internationale basée sur le respect et le partenariat... Avec une volonté originale, associés par l’entremise du Conseil Jeunes à la politique de coopération et aux délégations.