L’Eurométropole imaginée par Pierre Mauroy montrée en exemple à des Bruxellois
La région de Bruxelles vit à deux vitesses : au rythme imposé par les Wallons et selon le quotidien dicté par les Flamands. Difficile de faire cohabiter les deux communautés. Lundi, une quinzaine d’élus sont venus s’imprégner des relations transfrontalières entre la métropole lilloise et ses proches voisines belges.
Comment fonctionne une institution communautaire comme celle de Lille ? Sur quelles fondations repose l’Eurorégion ? À quand remontent les premiers contacts transfrontaliers entre la capitale des Flandres et ses voisines belges de Tournai et de Courtrai ? Des parlementaires et des élus locaux, ainsi que des responsables politiques de Groen ! (les Verts de Flandre) et d’Écolo (les Verts wallons) avaient mille et une questions à poser à Slimane Tir et Éric Quiquet, élus verts de la métropole lilloise, leurs hôtes du jour.
Elle poursuit : « Il faut arrêter de s’enterrer dans les frontières du nationalisme. Il faut voir autrement l’avenir de Bruxelles. » « Je suis ravie de voir ce qu’il est possible de créer comme structure de concertation sans toucher aux frontières », retient pour sa part Mieke Vogels, parlementaire flamande et présidente de Groen !. Les élus belges n’y sont pas allés avec le dos de la cuillère : « La Belgique vit encore comme au siècle dernier et pense ses régions comme des territoires rassemblant des peuples qui parlent la même langue et ont la même culture. Le XXIe siècle impose d’autres réalités économique, écologique et sociale. »
Comme la délégation belge avait pour guides des élus Verts, c’est en métro qu’ils ont visité le site de l’Union et découvert le programme Blue Links (qui prévoit la restauration des berges du canal de Roubaix, avec des effets positifs se faisant sentir jusqu’à Tournai). « C’est une grande fierté pour nous d’imaginer que notre métropole puisse servir de modèle », a fait remarquer le Roubaisien Slimane Tir. • EM.