Hommelet sports culture, un champion encombrant ?dimanche 06.07.2008, 05:37 - La Voix du Nord L'équipe première d'Hommelet sports culture sera, dès la reprise des championnats de football, la mieux classée de toutes les équipes roubaisiennes dans les hiérarchies régionale et nationale. Pourtant, l'OMS (office municipal des sports) refuse toujours d'accueillir HSC en son sein. Injustice ? Frilosité ? Ou difficultés de compréhension ? PAR OLIVIER HENNION Cette fois, ça y est : Hommelet sports culture culmine au sommet du football roubaisien. Son accession en division d'honneur régionale, le club d'André Lazaoui l'a obtenue au titre de meilleur deuxième de promotion d'honneur régionale. Suffisant pour laisser derrière les deux rivaux roubaisiens, Barbe d'or et le SCO, qui restent en promotion. « Pourtant, nous ne sommes toujours pas reconnus en qualité de club sportif de haut niveau puisqu'on n'est pas à l'OMS ». L'office municipal des sports serait-il allergique au succès d'HSC ? Non, d'après Henri Planckaert, adjoint aux sports mais il faut d'abord qu'HSC renonce à sa « polyvalence ». Club sportif, association culturelle, centre d'aide aux devoirs, organisateur d'événements et même lobby politique proche des Verts, l'association-phare de l'Hommelet est « touche à tout » et le revendique. « On a toujours agi en fonction des demandes des habitants : du sport, de la culture, de l'aide aux devoirs, de l'accueil des jeunes... On nous reproche de faire trop de choses, mais qui les fera si nous recentrons davantage nos actions sur le foot ? » Surtout, les succès d'Hommelet sports culture et cette façon de mélanger beaucoup de domaines de compétences agacent la concurrence : le SCO, club « historique » de Roubaix, en quête de son lustre passé accepte très mal l'avènement d'un club qualifié de « communautariste ». Une critique récemment reprise en conseil municipal par l'UMP Max-André Pick. « On accueille tout le monde, on est tout sauf communautariste », s'amuse André Lazaoui qui cite, en contrepoint, les clubs portugais ou italiens qui fleurissent à Roubaix sans que personne y trouve à redire. « S'il faut scinder l'association en deux, ou même changer de nom pour être plus fédérateurs, nous y sommes prêts » affirme André Lazaoui. Parce qu'il faut reconnaître qu'une ville de 100 000 habitants dont le meilleur club de foot n'est pas reconnu comme association sportive, ça fait un peu désordre. • |
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