14 octobre 2008
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La secrétaire nationale des Verts, Cécile DUFLOT, était à Lyon ce lundi 13 octobre. En pleine préparation des listes pour les élections européennes de juin 2009 et à deux mois seulement du congrès du Parti écologiste, elle désirait faire le point avec les médias et les militants sur les projets et les objectifs des Verts dans la Région.
Consciente que les Verts sont souvent considérés comme "porteurs de mauvaises nouvelles", Cécile Duflot a tenu à indiquer qu'il n'était pas question pour son parti de se satisfaire "d'avoir eu raison avant les autres".
"Sur tous les sujets portés par les Verts, les autres partis se sont peu à peu positionnés sur nos idées", indique t'elle. "C'est bien sûr un sujet de satisfaction, mais face au réchauffement climatique, à la crise annoncée de la croissance, la faillite du capitalisme financier, aux pénuries d'énergie, à la crise alimentaire... les Verts sont porteurs de solutions et de propositions constructives et bien différentes de celles portées par l'UMP ou le PS"...
Les Verts doivent se faire entendre
Mais elle note que concrètement les choses sont compliquées : si les Verts sont associés aux exécutifs dans la Région, la Ville ou le Grand Lyon, ils ne sont évidemment pas majoritaires "et celà se sent dans les décisions" !
Sur bien des sujets, les écologistes ne sont pas d'accord avec les décisions prises par Gérard Collomb au Grand Lyon et Jean Jack Queyranne à la Région. Mais Etienne Tête s'oppose à la formule maintes fois répétée : "si on n'est pas content on se tait ou on démissionne". Selon lui, c'est de l'intérieur qu' il faut lutter et convaincre. "Nous ne sommes pas partisans de la révolution", indique Cécile Duflot, qui veut croire que sur bien des sujets le bon sens et la pression de l'opinion feront changer d'avis les présidents du Grand Lyon et de la Région Rhône-Alpes.
Le Grand stade, sujet de toutes les polémiques Hasard du calendrier, Jean Michel Aulas, patron du club de football de l'Olympique Lyonnais, réunissait le même jour au Grand Lyon les "décideurs" pour son projet de Grand stade à Décines. Pour Cécile Duflot, ce projet est emblématique des dossiers montés "en dépit du bon sens". "Nous refusons de déplacer le débat sur tel ou tel emplacement pour un nouveau stade", indique t'elle. La demande des Verts est que soit discutée la politique même sous tendue par ce genre d'équipement "d'un autre siècle".
Et de poser les questions qui fâchent : "pourquoi faudrait t'il un Grand stade ? Nous savons que Gerland n'est jamais plein et que près de 20% des places sont rachetées par la collectivité ! Où est le débat sur l'opportunité d'un tel équipement privé surconsommateur d'énergie et d'argent public ?
Qu'on se le dise, "les Verts aiment le sport".
Que ce soit en terme de coûts ou d’accessibilité, les Verts veulent porter une véritable opposition politique au projet d'OL Land : "Les arguments d'aménagement du territoire vers l'Est de l'agglomération sont faux et opportunistes”, indique Cécile Duflot, rappelant qu'un équipement surdimensionné de ce type alimente des flux de circulation une fois tous les quinze jours mais ne représente abbsolument pas un facteur de développement pour les banlieues.
"Gérard Collomb a été victime du syndrome Allende"
Et s'ils ne sont pas entendus ? Etienne Tête ne veut pas y croire : il a déjà eu l'occasion de rencontrer en privé Gérard Collomb et de lui indiquer "qu'il est en train de franchir la limite légale". En investissant des fonds publics dans un projet privé puis en sous évaluant le prix des terrains vendus par la communauté à ce même projet privé, il s'expose à des difficultés "y compris dans le domaine judiciaire". Mais il compte encore sur les amis socialistes du Président du Grand Lyon pour "lui faire entendre la voix de la raison".
"Gérard Collomb a été victime du syndrome Allende", analyse l'élu Vert : "il a cru que les entrepreneurs ne le laisseraient pas gouverner si il ne leur donnait pas des gages, mais entre donner des gages de bonnes intentions et leur donner les clés de la maison, il y a un pas qu'il ne devrait pas franchir