Communiqué de presse des Verts du 5 novembre 2008
Les Verts se réjouissent de la victoire de Barack Obama et félicitent les deux candidates vertes
Les Verts se réjouissent de l'élection de Barack Obama à l'élection présidentielle américaine. C'est la première fois qu'un membre de la communauté afro-américaine entre à la Maison Blanche. C'est un symbole d'une portée immense pour un pays marqué par l'histoire de l'esclavage et la discrimination, et pour le Monde entier.
La victoire de Barak Obama est une formidable leçon pour la classe politique en France qui peine encore à élire des représentants issus de la diversité.
Au delà même de ce symbole, l'élection de Barack Obama est porteuse d' espoirs :
Espoir d'une politique internationale qui mette fin à la guerre de civilisation menée par l'administration Bush. Espoir d'un retrait de l'Irak et d' une autre politique en Afghanistan.
Espoir que la régulation du marché par la puissance publique et la protection sociale devienne des priorités et mette un point d'orgue aux années Reagan.
Espoir que les États Unis s'engagent enfin dans la lutte contre le réchauffement climatique et le Protocole de Kyoto, que la protection de l'environnement devienne une priorité et un moteur de l'économie.
Les Verts français félicitent Barack Obama pour cette élection mémorable mais attendent aussi qu'il revoit sa position sur la peine de mort, et réduise voire supprime les mesures liberticides comme le « Patriot Act ».
Enfin, les Verts français rendent hommage aux Verts américains et à leurs candidates à la présidence, Cynthia Mc Kinney, et à la vice-présidence, Rosa Clemente, toutes les deux Afro-américaines. Malgré un score modeste, leur campagne a permis une nouvelle fois, après les candidatures de Ralph Nader en 1996 et 2000, puis de David Cobb en 2004, de mieux implanter les exigences et enjeux écologiques.
Anne Souyris et Jean-Louis Roumégas,
porte-parole des Verts
PETIT BILLET D HUMEUR D UNE MILITANTE VERTE
( Françoise Hoffet Qui n’est pas métisse dans sa peau mais qui a 6 descendants métis et qui espère être métisse dans sa tête. )
Les Etats-Unis que nous avons souvent critiqués, voire méprisés viennent de nous donner une extraordinaire leçon.
Devant les crises très graves qui s’annoncent seuls pourront agir ceux qui ne sont pas enfermés dans le monde étroit de leur origine physique, sociale ou géographique. Ce sont ceux qui s’ouvrent au monde, qui voyagent, qui rencontrent les autres, tous les autres, ceux qui acceptent les mélanges qui pourront avoir une influence sur notre avenir.
Et nous, les Verts ?
S’il y a un petit nombre d’Arabes au CNIR, il n’y a aucun Noir pour représenter la France métropolitaine. Au CE, un trésorier au nom arabe, au CS rien que des descendants des Gaulois. Aucun Noir dans nos trois instances nationales. Une marocaine et aucun Noir parmi nos députés et sénateurs.
La politique étrangère n’intéresse pas les Verts. Il n’en est à peine question dans les 6 motions d’orientation pour notre congrès fédéral. Alors que des appels nous arrivent de Goma au Congo pour une intervention de l’UE, pas plus sur ce sujet que sur beaucoup d’autres, la commission Europe ne se prononce sur la politique étrangère de l’UE. La commission transnationale ne fait guère mieux.
Faut-il parler de nos parlementaires nationaux qui trouvent normal que des Français, parce qu’ils vivent à l’étranger, n’aient pas les mêmes droits politiques que les Français qui vivent en France ?
Marie Blandin, notre sénatrice dans une récente émission radio, a parlé de « l’autisme de la vie politique française et des deux chambres [de notre Parlement] qui n’ont pas de fenêtre ouverte vers l’extérieur ». Ceci s’applique aussi aux Verts.
Le monde change comme il n’avait peut-être encore jamais autant changé. Des grands changements ont déjà existé dans l’histoire de l’humanité mais ils ne se sont jamais effectué aussi rapidement que ceux qui nous attendent. Des décisions très importantes vont devoir être prises. Seuls des métis seront aptes à les prendre. Métis dans leur peau mais métis d’abord dans leur tête, dans leur vie.
L’avenir du monde appartient aux métis.