On se souvient que Arnaud VERSPIEREN, tête de liste UMP-UDF des municipales de 2001 et chef de l’opposition durant le précédent mandat, avait fait des mariages le samedi, un cheval de bataille de ses interventions au Conseil Municipal. A plusieurs reprises, nous avions eu droit à la litanie des « désagréments » qu’ils causaient du côté de Barbieux.
A peine devenu un membre éminent de la nouvelle majorité : (six adjoints MODEM dites donc c’est le PC roubaisien qui doit tirer une tronche !), qui plus est en charge du développement économique, il nous livre,quelques semaines après sa prise de fonction; dans une déclaration fracassante à la presse locale, son ras le bol des « nuisances » causées par ces mariages.
Il envisage même de réinventer la « punition collective », si prisée des régimes autoritaires ou d’occupation. Invoquant, à juste raison, des comportements dangereux pour eux-mêmes et pour la collectivité et le non respect du code de la route par certains énergumènes inconscients, il a immédiatement dégainé : ni une, ni deux : il faut interdire les mariages le samedi après midi !
Bien évidemment, ça coule de source comme raisonnement : quant un contrevenant « brûle » un feu rouge ou « grille » un stop dans une rue. Pour ne plus avoir de problème, il faut interdire à tout le monde l’accès de la dite rue.
C' est sûr, l' imbécile du samedi après midi ne déconnera pas le samedi matin ou un autre jour de la semaine. A moins que toute cette agitation ne vise qu'un seul type de mariage, trop joyeux, exubérant et pour tout dire « envahissant » aux yeux de certains
C’est sur la base de ce « brillant » raisonnement qu’il a obtenu une décision du Maire de ne plus programmer de mariages le samedi après midi…, Elle a été appliquée par le service Etat Civil, pendant plusieurs semaines durant l' été, sans aucune explication aux futurs mariés. Bonjour l'ambiance au guichet et les réclamations !
Depuis, « l’affaire » a fait du bruit au sein de l’Hôtel de ville. Le bureau municipal s’en est gravement saisi, avant que l’opposition ne s’en mêle, en a débattu, a convenu qu’il y avait des aspects scabreux dans les fondements d’une telle décision et finalement choisi la voie de la sagesse : continuer à programmer des mariages le samedi après midi, à la grande satisfaction des roubaisiens et des roubaisiennes qui souhaitent convoler en justes noces et pour lesquels le mariage en mairie est un moment bien plus important que le mariage religieux.
François BAYROU, en visite à Roubaix, le 22 octobre dernier n’a sûrement pas entendu parler de cette « farce » qu’est devenue la première grande décision obtenue par son éminent représentant aux manettes du service public roubaisien.