La Ligue des droits de l'homme et la Ligue de l'Enseignement ainsi qu'une vingtaine d'associations, syndicats et partis politiques publient une déclaration commune appelant à refuser "toute instrumentalisation communautaire" de la situation à Gaza.
"Le conflit israélo-palestinien est une fois encore entré dans une phase dramatique. Ce conflit n'est ni religieux ni ethnique, mais bien politique et territorial", écrivent les signataires en regrettant "l'engrenage de la violence dont les populations civiles sont les premières victimes".
"Les 900 morts palestiniens des deux dernières semaines, dont de très nombreux civils, victimes des bombardements et de l'offensive de l'armée israélienne à Gaza, comme les 34 morts israéliens des cinq dernières années victimes de tirs de roquette du Hamas, ne peuvent que soulever une émotion légitime".
"En France, nous constatons que la sensibilité à cette actualité tragique s'exacerbe", ajoutent les signataires en condamnant les attaques contre trois synagogues et l'agression d'une collégienne à Villiers-le-Bel (Val-d'Oise).
Elles regrettent que les autorités politiques françaises s'en remettent aux instances religieuses pour prévenir la violence et jugent dangereuses pour le "vivre ensemble" les manifestations communautaires.
Les signataires "rappellent qu'aucun individu ne peut être étiqueté, stigmatisé ou agressé en raison de ses origines ou de sa foi, et que les manifestations d'intolérance, de racisme et d'antisémitisme, loin de servir les causes que leurs auteurs disent soutenir, les salissent et mettent en danger la vie démocratique".
AClefeu, ALEFPA, Association des Libres Penseurs de France, Association du Manifeste des libertés, Cercle Gaston-Crémieux, CFDT, CGT, Collectif Avenir laïque, FSU, Ligue des droits de l'Homme, Ligue de l'Enseignement, Mouvement de la Paix, Parti communiste français, Parti de gauche, Parti socialiste, Solidarité Laïque, Unef, Union rationaliste, Union syndicale solidaires, Les Verts.