Ainsi, nous avons ce soir le débat d’orientation budgétaire car la réunion du conseil municipal prévue fin février a été avancée pour voter avant le 1er février la délibération 25 qui permettra à quelques dizaines de contribuables roubaisiens, qui ne sont pas parmi les plus défavorisés, ceux des mythiques lofts, de bénéficier dés 2009 d’un dégrèvement sur leurs impôts locaux.
Faut il voir dans cet empressement la hiérarchie de vos priorités ?
Alors, ce débat d’orientation budgétaire.
On ne peut que souscrire à ces 2 constats :
L’environnement socio économique reste défavorable et ce n’est rien de le dire,
La volonté politique de l’Etat de réduire les dépenses publiques y compris celles des collectivités locales va faire sentir ses détestables effets dés 2009, à contre courant maintenant.
Mais que nous proposez vous ?
Dans le document, finalement plusieurs scénarios apparaissent en filigrane, par allusions et euphémismes dispersés.
1er scénario, celui qui consiste à enfoncer les portes ouvertes.
Optimiser et mutualiser, les risques dé désaccord sont limités et dans le même registre, pourquoi pas un « endettement compatible avec nos capacités de remboursement ». Ca vaut effectivement mieux mais j’espère que cela a toujours été le cas.
2ème scénario, acter que le territoire roubaisien n’a plus la maîtrise de son autonomie financière.
Roubaix serait donc dépendant des dotations de l’Etat, dépendant des intercommunalités et n’aurait plus pour sa fiscalité d’autre ambition que d’être comparable à ses voisins.
Que fait on alors de cette fameuse Dotation de Solidarité Urbaine dont le montant 2009 est quasiment égal à celui de la dotation forfaitaire ?
3ème scénario, toucher aux dépenses de fonctionnement.
Les yeux se tournent alors évidemment vers les dépenses de personnel et les associations.
Accroître la vigilance pour les dépenses de personnel, ne pas s’interdire une réflexion dans ses relations avec le monde associatif, concrètement, cela signifie quoi en mesures susceptibles d’avoir une incidence financière forte ?
4ème scénario, la fiscalité.
Pour 2009, il est acquis que l’augmentation forfaitaire des bases de 2,5 % décidée par l’Etat, supérieure à celle de 2008 (1,6 %), augmentera mécaniquement d’autant la contribution des ménages.
Pour l’Etat, il s’agit explicitement de faire compenser par les contribuables locaux une partie de la stagnation de ses dotations.
Une augmentation des taux n’est pas envisageable. Mais quelles sont vos intentions ?
Sur le long terme, « travailler sur les bases fiscales », en cherchant à les augmenter sans doute mais pour qui et la délibération 24 ne manque alors pas de sel.
Je n’ai pas vraiment senti que vous mettiez en forme chacun de ces scénarios ni ce qu’ils impliquent.
Vous avez fait il y a un an un programme qui était un long catalogue, depuis nous attendons de conseil en conseil quelque chose de structurant.
C’est le premier budget, mais que voulez vous faire maintenant de ce mandat ?
Christian CARLIER
29/1/2009