- Slimane Tir a été discret après l'accord avec le PS.| LÉGISLATIVES 2012 |
Est-ce que ce sera la bonne ? Il a au moins davantage d'atouts de son côté ...
que les fois précédentes. Slimane Tir se présentera devant les électeurs de la 8e circonscription lors des législatives de juin prochain. S'il pense avoir « le profil et la crédibilité » et si, à ses yeux, sa « capacité à mener des politiques n'est plus à démontrer », ce n'est pas uniquement ce qui peut le faire gagner.
mardi 20.12.2011, 05:26 - La Voix du Nord
Les militants l'avaient désigné « à l'unanimité ». Il ne manquait plus à Slimane Tir que l'aval du conseil fédéral d'Europe Écologie Les Verts pour enfiler officiellement le costume de candidat. C'est chose faite depuis dimanche pour cet élu Roubaisien qui, en vertu de l'accord national avec le PS, portera pour les législatives les couleurs d'une large union de la gauche dans la 8e circonscription. Réaction et analyse avec Slimane Tir lui-même.
PROPOS RECUEILLIS PAR MARC GROSCLAUDE
roubaix@lavoixdunord.fr PHOTO ARCHIVES « LA VOIX »
Dans cet accord avec le PS et les Radicaux, votre nom était d'entrée dans la balance ?
« Chacun s'interdit de choisir son candidat chez le voisin ! Mais il est vrai que joue une question de profil et de crédibilité. Et puis il était de notoriété publique qu'un jour où l'autre, je serais candidat. »
Cette désignation n'est pas passée facilement, du moins localement... « Je prends cette investiture comme un très grand honneur. C'est une lourde responsabilité et je ferai tout pour être à la hauteur de cet accord conclu entre EELV, le PS, les Radicaux... C'est une bataille politique importante qui s'annonce, tant au niveau local que national. Je souhaite que cette candidature s'inscrive dans une vraie volonté de changement. On peut concilier justice sociale et adaptation écologique du territoire et du pays. C'est avec cet esprit de rassemblement que j'irai devant les électeurs. »
Votre désignation et son principe ont été vigoureusement critiqués par le député sortant, Dominique Baert.
« Je reste réservé et prudent. Ce sont toujours des situations difficiles sur le plan humain - je l'ai vécu en 2007. Je considère que sur ce point, j'ai une obligation de réserve. Du reste, il y a eu un accord très large au sein de la fédération socialiste du Nord. Mais une question de principe est fondamentale : les mandats, quels qu'ils soient, locaux ou nationaux, ne sont la propriété de personne. Je veux être au service des habitants que je représente. C'est un vrai engagement citoyen. On peut tracer des lignes pour changer la situation en France et en Europe sur l'économie, la réindustrialisation, la maîtrise de la sphère financière. Enfin, la transformation écologique des territoires est un impératif absolu. »
Comment l'accord se manifestera-t-il sur le terrain ?
« Il est encore tôt pour la campagne. Je suis persuadé que la fédération comme la section socialiste seront loyales et que les vrais militants seront au rendez-vous le moment venu. Ils sauront se mobiliser. »
Qui sera votre n°2 ?
« La question de la suppléance n'est pas encore tranchée. Je souhaite qu'elle soit wattrelosienne. »
Quel est votre regard sur votre adversaire UMP désignée, Salima Saa ?
« Chacun est libre de désigner ses candidats. Moi je suis d'abord un élu de terrain. Mon activité, mon action, ma capacité à mener des politiques ne sont plus à démontrer. Moi, je suis sur le terrain de la citoyenneté