Il y a quelques jours, le vaste et ambitieux programme Interreg IV a été présenté dans la salle du conseil de l'hôtel de ville de Mouscron en présence des membres du comité de pilotage du projet BIPS et des membres du comité d'accompagnement.
Ce projet qui concerne à la fois l'Espace naturel Lille métropole qui était représenté par son président, Slimane Tir, les provinces belges du Hainaut et de Flandres occidentales ainsi que les municipalités de Mouscron, Comines et Estaimpuis. L'occasion de faire le point sur l'action du BIPS, autrement dit BIodiversité Périurbaine in de Stadsrand. C'est Christophe Denève, responsable de la cellule environnement de Mouscron qui, utilisant une projection sur grand écran, a présenté les grands axes du programme BIPS qui s'intègre dans le cadre d'Interreg IV.
Un programme qui s'articule en cinq actions.
En tête, l'observation et l'évaluation de l'espace naturel périurbain en fonction du développement durable. Pour ce faire, il s'agit de créer une nouvelle cartographie franco-belge : les naturalistes flamands, wallons et français échangeant leurs observations sur la faune et la flore en cette région.
L'action 2 concerne les formations bilingues. Il s'agit entre naturalistes de se comprendre linguistiquement d'où l'utilisation d'une formation d'un an en langue française pour les Flamands et en langue flamande pour les francophones et ce, d'abord pour les agents en contact avec le public. D'autre part, il est prévu de créer un lexique français-flamand-latin sur la biodiversité.
La troisième action concerne la sensibilisation et l'éducation : pourquoi pas une promenade en Flandres avec un guide francophone et une sortie en France ou en Wallonie commentée en flamand. Prévoir l'accueil de visiteurs dans sa langue maternelle. Prévoir pour les partenaires d'échanger leurs expériences et idées afin de sensibiliser le public à la notion de biodiversité.
Quatrième action : organiser sur le terrain des campagnes pour le grand public. Des campagnes consacrées à différentes espèces faunistiques et floristiques et à des espèces peu visibles, rares ou menacées.
Enfin, la cinquième action concerne la communication. Pour ce faire, cinq canaux seront privilégiés : le web, un programme télévisé sur les chaînes locales du Nord Pas-de-Calais, de Flandres et de Wallonie, une politique relationnelle forte avec la presse de l'aire métropolitaine, des journées d'étude pour favoriser l'échange entre intervenants de la biodiversité et enfin des newsletters pour permettre un suivi du projet.
Tout un programme qui devrait être réalisé dans les quatre ans et pour lequel deux millions d'euros sont prévus. Notons enfin que parmi les membres du comité d'accompagnement figuraient à cette conférence de presse Bruno Wulleput pour le Nord Pas-de-Calais, Christophe Bernard pour la Région, Michel Pascal pour la DREAL de Lille et Grégory Blin pour le conseil général du département du Nord. •