CONSEIL MUNICIPAL DU13/02/2013, BUDGET 2013
Nous voici donc avec le budget 2013, le dernier budget du mandat.
Le vote du budget est traditionnellement et banalement considéré comme la manifestation de l'unité de la majorité autour de son projet.
Je ne répéterais pas mon intervention de l'année dernière et j'irais directement à sa conclusion, toujours valable : le groupe « ouVERTement à gauche » ne fait pas partie de la majorité municipale, il n'a pas participé à la confection de ce budget, sans surprise donc, il ne participera pas à son vote.
Et l'explication est valable pour les autres délibérations financières importantes concernant 2013, soit la 54 pour les subventions, la 55 pour les tarifs et la 58 pour les emprunts.
Nous entrons dans la dernière ligne droite de ce mandat.
C'est le temps du bilan.
Sur le plan financier, ce mandat aura été celui de la normalisation des ressources de la commune.
Les péréquations et essentiellement l'évolution de la Dotation de Solidarité Urbaine ont permis que la ville dispose, dans des conditions à peu prés équivalentes à celles des communes de même importance, des ressources que sa population ne peut lui apporter par la fiscalité.
Ce mandat aura été aussi celui du paradoxe.
Cette normalisation, et par ailleurs les importants investissements effectués auraient du jouer à plein.
Pourtant, les indicateurs sociaux restent mauvais, l'avenir, la place, le rôle de notre commune restent soumis au doute.
Comme si un territoire qui a été une ville dans toute sa complexité et sa diversité, et il y a me semble t il encore consensus politique à ce qu'elle le reste, se voyait durablement renvoyer à un avenir de quartier, difficile qui plus est.
C'est aussi le temps du projet.
Ou plus exactement des projets qui vont être proposés l'année prochaine aux suffrages de nos concitoyens, dans un débat contradictoire.
Quelle leçon tirer du paradoxe ?
D'abord, qu'il faut changer de méthode dans la gestion de la ville.
Investir, pourquoi pas, mais il faut aussi remettre les habitants au cœur de l'action publique.
Ensuite, qu'il faut changer de méthode dans nos relations avec notre environnement, et en particulier avec l'intercommunalité, Lille Métropole.
Construire une grande métropole, la question peut se poser, mais que cela soit au prix de quartiers de relégation n'est pas supportable.
Enfin, intégrer qu'une politique de réparation des dégâts nous condamne à un éternel recommencement et qu'il s'agit bien, à notre modeste place certes, de la production d'un nouveau mode de développement, pour une ville durable et l'égalité des territoires, pour l'égalité tout simplement.
La sempiternelle opposition entre le social et l'écologique est plus que jamais sans objet, les exemples foisonnent, de l'explosion des coûts de la mobilité à la précarité énergétique.
La crise est profonde, nous n'avons plus de temps à perdre.