Sont publiées ci dessous les minutes de mes interventions relatives au schéma d'aménagement numérique et à la charte de la téléphonie mobile.
Elles sont en coherence avec les positions prises, notamment par le Groupe "Ouvertement à Gauche " au conseil municipal de Roubaix, quelques jours auparavant.
Une tentative de polémique, sur le thème de l' incohérence, a été lancée dans la presse locale ( Nord Eclair ), par un élu roubaisien, connu pour son opportunisme politique et son lobbying en faveur de la généralisation de la vidéo-surveillance.
M Cau, visée par ce persiflage, lui a vertement répondu dans un droit de réponse :
Dans l'édition Roubaix du 23 octobre, on trouve en manchette une réaction de Mr Olszewski particulièrement innapropriée.
Je me doute qu'elle ne vise qu'à polémiquer avec les Verts, peut-être par désoeuvrement... Et donc à lire votre rubrique, une question me vient à l'esprit :
"Mr Olszewski dort-il pendant les Conseil de Communauté Urbaine de Lille ?"
Il aurait dû faire comme d' habitude : garder le silence. Dans ce cas, il a perdu une très bonne occasion de se taire.
Comme les débats communautaires sont filmés, vous pourrez aisément constater qu' il était, au moins physiquement, présent.
Voici le lien vers la vidéo du débat du dernier conseil LMCU sur laquelle vous pourrez visionner, au niveau de la présentation de Dany Wattebled du Plan d’action en matière d’ondes électromagnétiques , aux minutes 08 :50 à 12 :40, puis réponse de Dany Wattebled de 16 :50 à 18 :43 et réponse de Slimane Tir jusqu’à la minute 20 :55 : http://www.lm-tv.fr/conseil-18-octobre-2013
Conseil de Communauté Urbaine de Lille Métropole le 18 Octobre 2013
Extraits des minutes des débats
Stratégie d’aménagement numérique
[…]
Monsieur Slimane TIR
Monsieur LE PRESIDENT, chers collègues, pour aller à l’essentiel – parce que beaucoup de choses ont déjà été dites –, je constate que le numérique envahit tous les compartiments de l’activité sociale et économique. Les taux de croissance de ce secteur dans l’économie, la création et les rapports sociaux, sont assez considérables. Dans le monde, comme en France, il existe deux vecteurs principaux technologiques pour son développement à savoir soit les ondes électromagnétiques, soit le filaire.
Le Schéma d’Aménagement Numérique qui nous est proposé aujourd’hui met l’accent sur le développement d’une technologie spécifique qu’est la fibre optique. Elle est aujourd’hui, du point de vue des enjeux sanitaires qui nous préoccupent énormément, une des technologies les plus fiables, et en tout cas les plus contributives à cette dimension de la maîtrise des effets sanitaires et des effets biologiques du déploiement de ces ressources. Il importe de souligner ce premier élément.
Deuxièmement, vous avez obtenu, au cours de cette négociation, l’accélération du programme de câblage dans la Métropole en termes de calendrier et d’équité territoriale. J’ai entendu parler, dans certaines commissions, des « sinistrés de l’ADSL ». Il s’agit vraiment d' un exemple de la fracture numérique.
Je voudrais aussi rappeler qu’à l’intérieur des villes et des zones les plus denses, des zones dites « blanches » relèvent aussi de cette problématique de fracture numérique à laquelle il faudra veiller et qui nous préoccupent.
Je sais qu’elles ne sont pas précisément traitées dans le cadre de ce Schéma d’Aménagement Numérique, mais compte tenu des résultats obtenus et de la limitation de l’engagement des finances publiques – rares, par les temps qui courent –, elles conduisent à apporter notre entier soutien à cette délibération.
Merci.
[…]
[…]
Monsieur Slimane TIR
Madame LA PRESIDENTE, chers collègues, quelques mots sur ce dossier, qui est forcément joint à celui du Schéma d’Aménagement Numérique, s’agissant du déploiement de la fibre optique. Nous sommes là dans le champ des ondes électromagnétiques.
Je voudrais rappeler au préalable qu’au Conseil de Communauté du 19 décembre 2008, un vœu a été déposé, à l’initiative du Groupe « Europe Ecologie Les Verts » (EELV), visant à maîtriser le déploiement des antennes et la multiplication des sources de pollution électromagnétiques sur la Métropole.
Des suites ont été données et viennent d’être rappelées avec l’organisation d’une commission qui débouche – après de très longues heures de travail rappelées par notre collègue Monsieur Dany WATTEBLED – sur un protocole opérationnel.
Ce protocole opérationnel, sur un certain nombre d’aspects, apporte des avancées notables sur le plan de l’information, sur le plan d’un minimum de transparence quant à la forêt de mâts et de stations de radiotéléphonie, dont le rapport dit qu’il en existe au moins 771 sur la Métropole aujourd’hui.
Il y a donc techniquement, pratiquement, localement, dans la construction d’un rapport de force avec un certain nombre d’opérateurs – avec lesquels, évidemment, nous avons négocié par ailleurs le déploiement de la fibre optique –, des avancées certaines sur le plan de la méthode et de la transparence, avec des limites dans l’indépendance, dans l’expertise des mesures, dans le contrôle du process de déploiement.
Notre collègue Monsieur Gérard CAUDRON les a nettement développées.
Sur le fond, nous avons un vrai problème de divergence avec les affirmations dites « des autorités sanitaires », avec le rapport de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (ANSES).
Le Groupe EELV, de longue date, pose le problème de la sécurité sanitaire (et Dieu sait si nous sommes aussi utilisateurs de portables et de tablettes, etc.), car nous pensons qu’il existe une possibilité de conjuguer déploiement de ces technologies et santé publique.
Nous ne pouvons pas accepter des formules, dans le préambule qui nous engagent politiquement, qui nous engagent sur le fond, et qui consistent à assumer le fait que les autorités sanitaires appliquent une "approche de précaution" (ce n’est même pas le principe de précaution), et confirment qu’aucune preuve scientifique ne permet de démontrer aujourd’hui que l’utilisation des téléphones mobiles présente un risque pour la santé.
Eh bien, ce sont des affirmations, qui de notre point de vue – et vous le savez depuis longtemps – sont inacceptables.
Des risques biologiques sont avérés et affirmés. Le dernier rapport de l’ANSES, même s’il est considéré comme timoré et contesté par de nombreuses autorités scientifiques, évolue par rapport à cette rédaction.
D’autre part, bien évidemment, nous considérons que sur cette question de « soupe de pollution électromagnétique » dans laquelle nous baignons, nous devons aller vers des niveaux d’exposition des populations beaucoup plus faibles.
C’est véritablement pour ces raisons de principe et de fond que nous ne pouvons pas accepter de voter une charte qui aboutit à nous faire confirmer des principes que nous combattons depuis très longtemps.
Voilà, sur le fond; Bravo à tous ceux qui ont travaillé, mais nous constatons que sur ces points essentiels de la question de santé publique, les choses n’ont pas beaucoup avancé.
Nous voterons contre cette délibération.
Merci.