Dans le cadre de la reconquête et de la mise en valeur du Parc du Val de Marque, l’Espace Naturel Lille Métropole (ENLM) a réaménagé plusieurs étangs et zones marécageuses,
notamment entre Sainghin-en-Mélantois et Fretin.
Leurs travaux visent au développement de la biodiversité. Martins-pêcheurs, chouettes chevêches et chauves-souris ont refait leur apparition. Nous espèrons aussi que des échassiers type limicoles s’approprieront les lieux.
Le Val de Marque retrouve peu à peu son visage ancien.
Cet affluent de la Deûle qui prend sa source à Mons-en-Pévèle et traverse une dizaine de communes du Sud et de l’Est de la métropole lilloise a souffert de l’urbanisation.
Dans les années 1970, la Marque était classée parmi les cours d’eau les plus pollués d’Europe.
Alimentée par une multitude de ruisseaux et de fossés creusés artificiellement, la rivière s’étend sur 37 kilomètres dans un secteur assez plat, ce qui explique la formation de nombreux marais et de zones humides, plus particulièrement entre Fretin et Bouvines.
Des initiatives malheureuses telles que l’assèchement volontaire de certaines zones pour y favoriser la chasse ou encore le remblaiement pour la construction de routes ou de chantiers de construction ont meurtri le site naturel du cours d’eau et détruit les écosystèmes marécageux.
Par ailleurs, les berges n’étaient plus entretenues et les marais s’envasaient. Certains prenaient aussi les lieux pour une décharge. La Marque, rivière non domaniale, “coulait“ lentement et dans le plus grand silence.
L’action publique inverse le processus de déclin.
Dans une première par la création du SIBM portée par Paul Deffontaine et depuis 2002 d' une façon plus massive en capacité d' intervention par Lille Métropole Communauté urbaine, à travers l’Espace Naturel Lille Métropole que je prèside, qui oeuvre à la restauration de ces espaces et à la création du Parc du Val de Marque.
Cette stratégie s ' articule autour de plusieurs objectifs :
Restauration des milieux humides et des fonctions historiques sur le plan hydraulique comme écologique des zones marécageuses qualifiables à terme, en tant que Réserves Volontaires Régionales
Requalification des principaux secteurs d' attraction et d ' accueil du public ( Chaine des Lacs, en particulier du Heron, Musée de Plein Air, Base de Willems ) par une perspective écologique et patrimoniale,
Création d' un réseau de Voies Vertes dans la vallée permettant la connexion avec le système de marais de l' amont, lieux de biodiversité insoupçonnés, la Chaîne des Lacs en aval et le Canal de Roubaix, sur le versant de l' Escaut.
Elargissement des fonctions écologiques par transformation des boisements d' exploitation et développent de zones boisées par apport de terrains communaux.
Il suffit de s' engager sur le chemin menant à Péronne-en-Mélantois et Fretin pour se rendre compte du travail accompli. Plusieurs marais jalonnent le parcours et ont récemment été rénovés.
Les derniers en date récemment inaugurés, sont ceux du Warlet et du Joncquoy à Fretin.
Sur ce site de 22 hectares, l’Espace Naturel Lille Métropole a procédé au curage et au dévasement. Les sources d’eau qui affleurent ont été restaurées pour le bonheur des oiseaux de passage, foulques, cormorans, oies… du Canada.
Un premier circuit pédestre a été réalisé grâce à la mise en place de pontons ainsi qu' un chemin longeant la Marque.
L’objectif désormais est de réaliser un passage en passerelle sous la voie ferrée et de relier ainsi les marais fretinois à ceux de Bonnance et de Péronne-en-Mélantois qui ont été rénovés par le Conseil Général.
Avec celle de Gruson, bientôt chacun pourra arpenter la Vallée sans quasiment jamais croiser une voiture car il serait très dommage de perdre le fil de la Marque.
Inauguré hier, le marais de Fretin offre un site naturel riche en biodiversité, à redécouvrir dimanche 16.10.2011, 05:32 - La Voix du Nord
Une première boucle avait vu le jour en 2007. Depuis hier, ...
c'est tout le marais de Fretin qui a été rendu aux randonneurs avec l'inauguration d'un chemin de promenade tout autour de l'étendue aquatique. Une réalisation qui s'est voulue avant tout écologique. Utilisation de branches d'arbres du marais pour construire les passerelles, bas-côtés laissés à la nature. Seul le chemin de pierre a été légèrement fauché. C'est la nature qui accueille l'homme et non l'inverse. « Quand, avec mon regretté adjoint Marc Desmazières (l'une des passerelles a été baptisée en son nom), nous avions réfléchi au devenir du marais il y a vingt ans, on nous a proposés divers projets dont celui d'une base de loisirs avec baraque à frites, se souvient avec émotion Béatrice Mullier, la maire de Fretin.
Cela nous a convaincu, au contraire, de protéger cet espace naturel et d'en faciliter l'accès au public. » Tout ne fut pas simple. Il fallut d'abord arrêter le déversement des égouts, chose rendue possible par la liaison avec la station d'épuration de Villeneuve-d'Ascq. Puis obtenir le financement de LMCU qui permit le curage de l'étang. « On a retiré autant de vase dans ce marais que sur tout le canal Tourcoing-Roubaix, soit 28 km », note, amusé, Slimane Tir, président de l'Espace naturel Lille-Métropole.
L'étendue d'eau ainsi assainie attire désormais des martins-pêcheurs, des chouettes chevêches, des buses et des chauves-souris. « Comme par hasard, il n'y a plus de moustiques, poursuit-il. Adoptez une chauve-souris, c'est plus efficace que l'insecticide ! » Les trois kilomètres de chemins qui serpentent le long de la Marque et autour de l'étang sont ouverts à tous. Conseil d'un presque octogénaire, habitué des lieux. « Venir le matin au lever du soleil. Tous les oiseaux sont là, tout près. Magnifique.
» Y a plus qu'à. •
SYLVAIN LIRON