Le Conseil de communauté urbaine du 1 er Juillet 2011, a éxaminé et rejeté la proposition préfectorale de redécoupage des limites de notre EPCI. Le groupe EELV de LMCU a également approuvé le rejet de cette proposition pour des motifs assez différents du consensus majoritaire, ce qui a motivé mon explication de vote, en qualité de Président de groupe.
Slimane TIR
LOI DE REFORME TERRITORIALE – SCHEMA DEPARTEMENTAL DE COOPERATION INTERCOMMULE – SDCI – AVIS DE LILLE METROPOLE SUR LE PROJET DE SDCI DU PREFET
M. Tir – Merci Monsieur le Président.
Quelques mots à cette heure tardive de ce Conseil… je serai donc particulièrement bref et synthétique. Vous m’excuserez éventuellement de ces énoncés qui pourront vous apparaître schématiques.
Tout d’abord, nous partageons l’analyse du contexte largement développée par Michèle DEMESSINE, car le groupe Europe Ecologie - les verts (EELV) considère que la Révision générale des politiques publiques (RGPP) est un immense instrument –je dirais– d’amaigrissement de l’Etat dans ses fonctions de solidarité ainsi que, bien évidemment sur la réduction de la capacité à vouloir tenir l’enjeu de l’équité territoriale.
De ce point de vue, nous partageons tout à fait ce constat et les conclusions qu’elle en a tirées.
En second lieu, nous considérons qu’il s’agit, certes, d’une réforme nécessaire –dont nous avons compris et en tout cas partagé le constat et une partie du diagnostic sur le millefeuille territorial de l’organisation française– mais que cette réforme est dirigiste, recentralisatrice. Et au fond par rapport à l’avancée qu’a constituée la décentralisation Mauroy-Defferre de 1982 : il s’agit plutôt, ici d’une contre-réforme.
En troisième lieu, nous sommes attentifs à l’autonomie communale, mais nous sommes aussi perplexes sur la volonté d’ériger cette question en termes de dogme.
Nous voyons bien que les questions, auxquelles nous sommes confrontés dans la production d’un projet de territoire, d’une fédération de nos différentes villes autour d’un projet et d’une stratégie extrêmement forte de développement durable, dans notre place en France, en Europe et dans le monde supposent bien évidemment un projet partagé, supposent une logique de contrat, supposent du volontariat ; mais elles supposent aussi un dépassement des structures dans lesquelles nous sommes et qui pour nous ne peuvent passer que par un approfondissement de la démocratie.
En cela pour nous, fondamentalement, il y a une limite démocratique aux propositions qui nous sont faites : le refus de considérer que les établissements comme le nôtre ne peuvent pas être élus au suffrage universel direct.
Voilà les raisons pour lesquelles notre groupe soutiendra cette délibération. Merci.