Conseil Municipal de Roubaix
AGENDA 21 (délibération 503)
Les Verts ont une responsabilité historique dans la mise en place de l'Agenda 21 roubaisien.
On ne rappellera jamais assez le travail fondateur de Denise BOUCHEZ, en 2001 première élue de cette ville chargée du développement durable, dont l’opiniâtreté a dû et sû vaincre bien des réticences pour faire passer l'idée que le développement durable n'était pas la cerise sur le gâteau mais une politique transversale qui impliquait un dispositif structuré.
Nous nous félicitons donc de la présentation de ce bilan intermédiaire qui développe maintes actions positives.
Faire un tel bilan est un exercice difficile, doublement difficile même.
Il faut rendre compte de ce que la ville fait et aussi ce que d'autres, comme par exemple Lille Métropole et l'Espace Naturel Métropolitain font.
Il faut rendre compte de micro actions - ah l'avancée décisive sur le front du café équitable et bio même si il reste apparemment quelques efforts à faire sur celui du thé – mais aussi d'actions heureusement plus conséquentes comme des groupes scolaires en énergie passive.
Il y a donc intérêt à ce que de tels bilans soient le plus partagés possible et c'est me semble t il ce qui avait été proposé lors d'un débat à la Maison des Associations en 2008.
Aujourd'hui, le contexte a évolué.
D'un coté, les réalisations importantes ne manquent pas.
Au niveau de la Métropole, citons le projet Trame Verte et Bleue porté par l'Espace Naturel Métropolitain présidé par Slimane TIR, projet qui fêtera son 10ème anniversaire en 2012.
Citons aussi, toujours dans Métropole, les investissements considérables dans les transports publics, métro et plan bus, et aussi la généralisation du V'Lille.
Nous souhaitons à ce sujet que le calendrier soit respecté à Roubaix car il serait paradoxal que la ville aux 2 vélodromes qui se revendique capitale du cyclisme soit en retard.
Mais il reste beaucoup à faire.
Par exemple du coté des économies d'énergie pour les équipements publics bien sur, mais aussi pour les particuliers pour qui c'est aussi une question de pouvoir d'achat, la précarité énergétique menace.
Citons aussi la question de la pollution électro magnétique qu'il faut mettre en débat pour son impact sur la santé en raison de son développement avec l'arrivée d'un 4ème opérateur et la globalisation des technologies sans fil.
Et ce ne sont que des exemples.
Sans faire de catastrophisme, les retours négatifs sur le réchauffement climatique, la dégradation de la bio diversité, celle de l’environnement et leurs conséquences sur l'activité et la vie humaine, leurs liens avec la crise sociale sont légion.
Et ce n'est pas les résultats pour le moins mitigés de la conférence de Durban qui pourront nous rassurer.
Le développement durable n'est pas une politique additionnelle, les crises écologiques, financières et sociales sont liées.
Plus que jamais, cela doit être l'axe central et structurant de toute politique publique, dont celle de la ville de Roubaix.
22 décembre 2011