Je publie ci dessous le texte de ma contribution aux auditions organisées sous la responsabilité de Pascal Blanchard, dans le cadre d un rapport relatif à l histoire et à la mémoire des quartiers populaires. Ce rapport fera prochainement l' objet d' une remise officielle au Ministre chargé de la Politique de la Ville.
Par ces temps de régression de l'esprit démorcatique, d hystérie dans la recherche du bouc émissaire, faisons en sorte que l' esprit et les valeurs qui ont porté la Marche pour l'Egalité et contre le Racisme, que nous avons accueillie à l' époque à Roubaix, ne soient pas une nouvelle récupérés par des campagnes de communication moralisatrices ou galvaudés dans une grandiloquente commémoration.
Audition du 23 septembre 2013
Les auditeurs : quelle est votre approche globale sur ses enjeux de mémoire ?
Selon Slimane TIR, on ne peut aborder les thématiques proposées dans le cadre de cette audition sans poser quelques interrogations préalables sur les questions en elles-mêmes, sur le contexte dans lequel elles s’inscrivent, sur les intentions d’une autorité publique, de premier rang (Ministre de la ville), s’agissant de l’écriture de l’histoire des populations dans les quartiers populaires et du recueil des mémoires de la « geste » des territoires de la politique de la ville. L’enjeu contextuel est d’autant plus fort et avéré, que vous le situez (cf paragraphe 5 de votre courrier accompagnant le questionnaire) dans la perspective d’un moment de très « haute densité » commémorative et mémorielle : Centenaire de la Grande Guerre 14-18 (au sujet de laquelle il est fait explicitement référence à l’importante contribution des nombreux soldats des colonies) ; la période de la libération 44-45, et donc des impasses et aveuglements ultérieurs dans les territoires sous colonisation française ; la Marche pour l’Egalité et contre la racisme de 1983 qui est aussi celle des descendants réels ou symboliques des précédents ; la marche du 28 mai 1998, relative à la réhabilitation et à la mémoire des victimes de l’esclavage colonial. Nous sommes donc là, au cœur d’une question, certes, d’histoire et de mémoire, mais aussi de devoir de mémoire et d’identité collective. Osons même l’adjectif d’identité nationale.
La perspective de ces nombreuses commémorations, ne peut donc faire l’économie d’un retour sur la mémoire et la question du « devoir » de mémoire qui s’est imposée avec une fulgurance exceptionnelle, comme une évidence dans le débat médiatique, politique et historique français, en moins de 20 ans, entre les années 1990 et 2010.Elle a déchaîné les passions, exacerbé les crispations idéologiques et politiques, re-questionné l’identité nationale, reposé les frontières entre mémoire et histoire, suscitant controverses et de nombreux débats académiques. Slimane TIR n’en fera pas la genèse, mais il convient de rappeler selon lui, pour la mise en perspective, que certains historiens datent cette émergence du non lieu au bénéfice de Paul Touvier en 1992 et des débats autour de la déportation et de la responsabilité de Vichy dans le Génocide Juif.
Cette période est aussi marquée par les démarches entreprises en vue de l’inculpation de sinistres personnages comme R. Bousquet, K. Barbie, P. Touvier, M. Papon, entraînant la rapide succession de lois mémorielles relatives au génocide Juif, à la déportation (rafle du Vel d’Hiv), à la « mémoire » des Arméniens (2001) des descendants d’esclaves (2001), des Harkis et rapatriés (2005). Elles ont instauré des interdits législatifs, à l’instar de la loi Gayssot (1990) qui réprime le négationnisme, dont les dispositions concernent aussi les actes racistes, antisémites ou xénophobes et conduit à des « journées de mémoire » dans le calendrier officiel de la République qui ont pratiquement doublé passant de 5 à 10.
Les auditeurs : peux-on dresser une chronologie ?
Les polémiques et crispations idéologiques ont culminé entre 2005 et 2010 sur deux sujets rappelle Slimane TIR : la question de la colonisation, mise en lumière par l’injonction politique inscrite dans la loi, d’écrire et d’enseigner une histoire officielle de la colonisation en Algérie et de ses supposés « bienfaits » (article 4 de la loi du 23/02/2005) ; l’instrumentalisation clivante du débat sur l’identité nationale, dont les promoteurs politiques cherchaient une réécriture « ré-enchanteuse » de l’histoire de France, qui ne peut être que « grande » et, dont la remise en cause, ne pouvait être fondée que sur un refus explicite ou caché d’appartenance nationale. Loin de faire corps national, ce fut un moment de fracture nationale.
Elles se sont prolongées, sur le terrain glissant des rapports entre pouvoir politique et recherche historique, lors du lancement très contesté de la Maison de l’Histoire de France en juillet 2008, « centre de recherche dédié à l’histoire civile et militaire de la France », souhaité par le Président de la République de l’époque. Il apparaît donc essentiel de veiller à ne pas réactiver ou relancer un discours nationaliste tout en distinguant le travail de mémoire du devoir de mémoire.
Ce dernier, se présente donc comme un refus de l’oubli. Un « ordre » à se souvenir, et à reconnaître, l’atrocité d’exactions génocidaires ou criminelles, la souffrance des victimes qui font ainsi irruption dans l’histoire nationale, en tant que figures légitimes de cette histoire. L’impératif de mémoire s’adresse aux individus, aux groupes sociaux et à la Nation toute entière. Il s’agit de rendre hommage aux victimes, de commémorer publiquement des faits ou des évènements dramatiques, considérés comme insuffisamment pris en compte par la « mémoire nationale », voire même minorés ou oubliés par celle-ci, ainsi que par le travail historique.
Cette injonction « du devoir » va, au-delà d’une demande stricte de souvenir ou d’hommage. Elle exige une réponse de « soins » de thérapie de la souffrance individuelle ou collective de ces victimes à travers le temps passé (ex : déportation) et l’espace (ex : Rwanda, Bosnie), même portée par de nouvelles générations.
Elle exige aussi « réparation », qui peut-être de différents ordres : idéologique, symbolique, judicaire, voire matériel, dont les moyens seront la parole (le témoignage et la transmission) ; la mise en lumière publique (dans le rituel des commémorations et déclarations solennelles), la reconsidération historique, l’enseignement à l’école, lieu de la transmission par excellence.
Le travail de mémoire, s’inscrit dans une perspective qui actualise la conscience des atrocités passées, afin de les conjurer, et d’échapper à un « bégaiement de l’Histoire ».
A l’instar du mot d’ordre « plus jamais ça… », il participe ainsi d’un désir, d’un besoin de concorde nationale. Il prolonge le courant initié par les anciens combattants et les victimes civiles des grands conflits du XXe siècle, de dépassement par un message de paix et d’espoir. Notamment, celui qui a débouché sur la réconciliation franco-allemande et la construction européenne.
Le travail de mémoire s’adresse à la Nation selon Slimane TIR, dont il propose d’ébranler la représentation d’elle-même. Il lui demande une introspection identitaire, une plongée dans son passé, pour se réconcilier avec une partie d’elle-même, en assumant les parts sombres ou refoulées : déportation, collaboration au génocide juif, sort des rapatriés harkis, esclavage, crimes coloniaux, torture et crimes de guerre en Algérie, peuplement postcolonial des banlieues françaises…
Il est donc, aussi, un projet politique de réinvestissement du passé, dont la dimension positive serait de contribuer à remettre en marche la société vers l’avenir (savoir d’où l’on vient pour comprendre où l’on va collectivement…) d’autant plus fort que le doute et le pessimisme se sont installés, et la citoyenneté affaiblie.
Les auditeurs : quel rapport histoire/mémoire ?
En rendant « justice » aux victimes de l’histoire, écrite surtout par les vainqueurs et les dominants, il nous oblige aussi à réinterroger la question de la responsabilité sur le plan individuel et collectif. Si cette mémoire doit être transmise à travers les générations, il ne peut en être de même de la responsabilité dont on devra veiller à distinguer trois niveaux : les responsabilités au moment des faits, qui relèvent d’actions judicaires légitimes, ou de recherches historiques ouvertes et libres ; elle du corps social, sur la manière dont il a géré, ou en gère, les stigmates ou les cicatrices.
Autrement dit, la manière dont il en sort, (procès emblématiques de la collaboration et amnistie en France après 1945 ; processus Justice et Réconciliation pour sortir de l’Apartheid en Afrique du Sud démocratique ; «amnésie » et « amnistie » après 1962 sur la guerre d’Algérie…) ; enfin, la distinction nécessaire entre la reconnaissance d’une responsabilité d’une Nation, au travers de ses institutions, dans la commission de crimes et le transfert de responsabilités vers les nouvelles générations, dans des situations ou des faits qu’elles n’ont ni connus, ni vécus. Autant une forme de « dette morale nationale » peut et doit être assumée, autant on ne peut transmettre et faire porter le poids d’une culpabilité aux descendants.
Le « devoir » ou travail de mémoire parle de l’Histoire, prétend à l’Histoire, mais c’est une manière différente d’écrire l’Histoire pour Slimane TIR. Il met en lumière des vérités oubliées, souvent enfouies, parfois niées ; rappelées et portées par des groupes sociaux ou des « porteurs de mémoires » qui s’inscrivent dans une activité de « témoignage ». Ce processus du témoignage est parcellaire, particulier, parfois très douloureux et toujours impliqué et impliquant.
Dans ses formes nobles, il s’exprime à travers un travail de mémoire, effectué par des hommes et des femmes (poilus, déporté(e)s, résistant(e)s, militants), soucieux de transmettre le témoignage d’actes héroïques, les valeurs de courage, de résistance, de citoyenneté, de don de soi et d’humanité. Dans ses formes plus identitaires ou communautaires, il peut en devenir absolu, et même, dériver vers une forme de sacralisation et de dogme.
Le « devoir » est donc, par nature, différent du travail de mémoire comme de la recherche historique, et de l’enseignement de l’Histoire. « Vivre ensemble » semble être pour Slimane TIR une « formule slogan » plutôt curieuse dans une société valorisant l’entre-soi, productrice de relégation et dérivant vers le séparatisme social.
Afin de contribuer à la citoyenneté, on peut admettre l’idée d’un mieux vivre ensemble comme une perspective politique acceptable, qui poursuivrait la recherche d’une cohabitation harmonieuse sur un même territoire de groupes sociaux, de peuples ou ethnies. Cependant, elle ne peut, au nom de la lutte contre les discriminations, se limiter, comme elle le fut dans les années 2000, au rappel moralisant de quelques vertus comme la tolérance, le respect des différences, et le désir de vivre ensemble, dans une mise en scène de l’exemplarité individuelle. Même s’il s’agit, en creux, de la reconnaissance de la diversité.
Des menaces graves et des défis nouveaux à la cohésion sociale sont devant nous : intensification du déclassement social, relégation territoriale, nouvelles formes d’inégalité, d’exclusion, de violence et de dogmatisme. D’évidence, les compétences interculturelles ne sont pas innées et s’acquièrent par une éducation, disposant de ressources de qualité, ainsi que de l’expérience vécue de la diversité qu’il nous faut mieux apprendre à gérer.
Il nous faut donc sortir du modèle de la valorisation d’individus aux compétences « incarnées » de la diversité, mais surtout conformes au moule libéral de la responsabilité et de la réussite individuelle, pour reposer la question du collectif, de la production de sens commun, du faire ensemble pour faire société.
Pour Slimane TIR, il conviendrait, en terme de méthode, à ses yeux, d’éviter les « monologues mémoriels », privilégiant plutôt des narrations contradictoires, le « croisement » public des discours mémoriels, parce qu’ils produisent, par leurs interactions, du sens en raison même du « dire ensemble ». L’exigence, ne serait-elle donc pas, d’en faire un enjeu d’écriture historique et mémorielle croisée, un enjeu de coopération démocratique et pacifique de construction humaniste (y compris de part et d’autre de la Méditerranée).
Au-delà de la capitalisation historique, nous aurions un tant soit peu progressé, en terme de projet collectif, en passant du stade de la « commémoration célébration » à celui de la « révélation-conscientisation » sur les réussites et les erreurs des 30 dernières années, les impasses et les aveuglements. Tout cela suppose un degré de liberté et d’autonomie du pilotage par rapport à l’institution étatique.
Considérons aussi que la revendication première et légitime, porte sur la place dans la représentation que la Nation se donne d’elle-même, celle de la « mémoire collective nationalisée », selon l’heureuse expression de Jean Pierre RIOUX.
L’actualisation (effective ou les blocages à celle-ci) du récit national : discours et croyance collective, dont la forme assimilationniste dominante a été bousculée par la réalité de la diversité culturelle. Celle-ci ne peut faire l’économie des « scories » de la généalogie coloniale des populations. Il s’agit en l’occurrence de faire œuvre d’une part, de « décolonisation » du récit national et d’autre part, de sécularisation du discours sur ces populations, afin de combattre la tentation de l’enfermement dans une nouvelle assignation de nature religieuse.
Ces thèmes très présents dans les conceptions politiques et les représentations collectives.
Ils n’en rendent, que plus nécessaire, un travail de production et d’affirmation d’une nouvelle identité nationale, par temps de crise, et d’internationalisation culturelle, fondée sur les valeurs des droits de l’Homme, les exigences de reconnaissance des tragédies et des douleurs mémorielles nationales, la projection dans un projet national collectif.
Evidemment la contribution au récit national est différente de l’écriture historique.
Celle-ci exige, méthode critique, prise de distance, mise à distance, liberté de questionnements, croisement et critiques des sources et matériaux, (dont le témoignage) qui peuvent contribuer à son écriture ou à sa réécriture.
La mobilisation de ces récits dans la sphère de l’enseignement suppose que le témoignage se mette au service d’un projet pédagogique et civique : connaître et apprendre de l’histoire, c'est-à-dire, donner de l’intelligibilité aux faits historiques et former les nouveaux citoyens, non transformer les enfants en « porte-flambeaux de la mémoire » pour Slimane TIR.
Sur ce terrain, aussi, il semble plus efficiente à Slimane TIR une approche basée sur des « regards croisés », des « histoires croisées », discours sur l’expérience et les pratiques dont les acteurs du récit, comme les auditeurs de celui-ci, se ressaisissent pour fabriquer un sens commun. Toutes les paroles, donc toutes les mémoires se valant, il doit être structuré autour d’objectifs forts relevant de la production citoyenne, car le récit mémoriel n’aurait pas grand intérêt collectif, s’il n’était pas mis en tension au travers d’un travail mémoriel contradictoire. De son point de vue, c’est donc tout autant le récit que les interactions entre contributeurs et auditeurs, qui comptent.
Cette stratégie d’éducation populaire, doit pouvoir emprunter et occuper des canaux de diffusion, des outils et des espaces qui auraient pour objet de se réapproprier ces pans d’Histoire et de mémoire : l’écrit est essentiel, des expositions bien sûr, à l’instar de France des Libertés, France des Etrangers (Génériques 89), dans des lieux symboliques mais plus encore dans des lieux communs de la République (mairies, écoles).
Cependant, à cette fin, croyez bien qu’il ne s’agit pas d’une coquetterie moderniste ou hypnotique, mais plutôt d’un choix d’efficacité, je privilégierais, en raison même de ce projet d’éducation populaire, les approches sur support visuel, radiophonique et audiovisuel, mobilisables là ou elles devront être le plus utiles, dans les quartiers populaires. La réforme des rythmes scolaires et sa probable généralisation en 2014, ouvre un espace d’investissement et d’initiative dans le cadre d’activités péri-scolaires structurées et portées par un projet pédagogique de cette nature.
Le travail de mémoire doit, aussi, s’appliquer à la « part positive » et doit veiller, à la mise en exergue : de l’engagement de figures ou de mouvements, qui ont incarné, un certain niveau d’élévation morale et fait progresser la citoyenneté ; des vertus de courage, de don de soi, d'abnégation, de générosité, de pacifisme, de non violence, en raison de conceptions qui parient sur le meilleur de chacun ou espèrent de sa grandeur d’âme.
Les auditeurs : sur quels thèmes décliner ces interrogations ?
Slimane TIR présente plusieurs thèmes ou territoires :
L’invention des nouvelles pratiques démocratiques dans le champ de la production de l’urbain, devenu un lieu de conflictualité politique, et de coproduction. L’évolution et l’épuisement dans le temps et l’espace des outils de démocratie participative (APU ; collectifs, comités de quartiers). Des luttes urbaines, nouveau champ de la conflictualité sociale au management public de la mutation urbaine.
La marche pour l’égalité et contre le racisme, en tant qu’évènement de portée historique et symbolique de premier plan pour l’histoire des banlieues françaises, aux plans local et national, doit être au cœur d’un tel projet : la Marche, en tant que telle, ses effets ou absence d’effets sur la société française des 30 dernières années.
L’Histoire des populations des quartiers populaires et celle des immigrations postcoloniales dont les descendants font le gros du peuplement des banlieues. Elle doit être expliquée et mise en perspective avec l’effondrement du modèle colonial, le changement du modèle productif, l’accélération de la désindustrialisation et de la tertiairisation dans une économie mondialisée.
L’Histoire de la promesse républicaine d’égalité dans les quartiers populaires, qui fut au cœur de l’action publique des temps pionniers, celle de ses contradictions, de ses échecs. Nul doute que le désenchantement dans les quartiers populaires a aussi pour racine le renoncement à l’idéal d’égalité et l’abdication devant les logiques « implacables » des spécialisations territoriale, sociale, et ethnique.
L’Histoire des mots et des figures. Les mots sont des outils d’une bataille idéologique de la désignation et de la catégorisation des populations : l’analyse de l’évolution du champ sémantique, désignant ces territoires et leurs populations a beaucoup évolué, flirtant désormais avec le lexique du religieux et de la violence : immigrés de la 2e génération ; « beurs », jeunes des banlieues, franco-algériens ; musulmans.
Une histoire de corps intermédiaires dans les quartiers et l’évolution des formes de socialisation qu’ils ont produites, (associations du cadre de vie ; centres sociaux ; clubs de prévention, partis politiques).
Une approche monographique de l’Histoire d’itinéraires individuels (tranches de vie) et de tranches de ville (quartiers…), figures emblématiques et quartiers emblématiques : 30 ans plus tard, que sont-ils devenus ? (Alma gare Roubaix, Minguettes, Mas du taureau, Neuhof, Courneuve…).
Les auditeurs : quels relais pour ces programmes, quels pivots ?
Le lieu logistique et scientifique de ce dispositif pourrait être la CNHI précise Slimane TIR, à condition qu’elle puisse rayonner « en province » et dans les « lointaines» banlieues.
L’Histoire de la rénovation urbaine au travers de ses multiples programmes et priorités des majorités politiques du moment a oscillé entre « les pierres et les gens ».
Plus souvent du côté des pierres d’ailleurs. Pour un projet d’une telle envergure, qui s’inscrit dans la durée et le temps long ; pourquoi pas formuler l’idée qu’à l’instar du 1% culturel, soit affecté à ces futurs programmes 1 % citoyenneté, sur le coût global des projets…