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ZAPPING VIDEO

video Roubaix 2008

7 novembre 2009 6 07 /11 /novembre /2009 01:55

Pendant que Tourcoing affiche sa volonté de défendre la santé des Tourquennois et d'appliquer le principe de précaution, il semblerait qu'à Roubaix on s'active à implanter des antennes relais dans la discrétion, sorte d'anticipation des restrictions à venir... La politique du fait accompli en quelques sorte, ou d'un côté les discours, de l'autre les actes.  Soutenons nombreux la Ville de Tourcoing, son maire MF Delannoy et notre collègue vert Bernard DESPIERRE, face au business et à l' oligopole  de la téléphonie mobile !

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29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 14:42

NOUS SOMMES TOUS DES BOU......GNATS !!!

Agiter le "chiffon rouge" et rejouer le match de la présidentielle de 2007 sur le thème
" bleu,blanc, rouge" juste avant les élections régionales........
Les Français seront ils dupes ?


Hier le voile, aujourd' hui la burqa. Depuis 1989 et l affaire des collègiennes de Creil, c'est un filon inépuisable.
 La loi de 2004 sur le voile avait pour  vocation de "régler le problème".

C' est tout le contraire qui, régulièrement, se produit : relancer le problème, occuper le débat public et alimenter la dévorante machine médiatique que les "spin doctors" de la communication élyzienne s ingénient à manipuler avec frénésie et éfficacité, tant elle en a besoin pour vivre.

L'important est d' entretenir les inquiétudes des français, en les détournant de l ' essentiel, en leur offrant une dramatisation sur des menaces supposées et construites de façon exacerbée :

 Pour la menace interne : les français de confession musulmane et l' islam, en privilégiant la mise en scène caricaturale de  pratiques et de comportements eux même caricaturaux,radicaux et sectaires, pourtant ultraminoritaires ),
les "jeunes de banlieue ", toujours externe au corps social et national même s' ils sont francais de 3 ème et de 4ème génération......

Pour la menace externe : en tête de gondole, "l'immigration ": quand  "un problème" est décrété , le thèorème est simpliste : la loi ( donc la mise en scène d' un débat )est  présentée comme nécessaire pour le régler. Lois Sarkozy I et II, Loi Hortefeux en 2007, en attendant sans doute une loi Besson qui ne saurait tarder à venir (par exemple, pour organiser des charters communautaires,qui pourraient "ramasser" tous les afghans de divers pays européens, réfugiés à cause de la guerre qui ravage leur pays depuis 30 ans, à des prix de compagnies " low cost" dans le cadre d' appels d' offres groupés, au niveau européen )


En parvenant  à imposer ces sujets sous forme de  "problèmes" dans l' agenda médiatique, les hommes de celui qui s' autoproclamait   "président du pouvoir d'achat" détournent et organisent le débat public autour des "symboles de la nation"en cherchant à déplaçer  inquiétude et colère grandissantes de nos compatriotes face au démantelement des  services publics et de la sécurité sociale, la montée du  chômage, la dette vertigineuse de la France, les promesses au petit peuple non tenues.

Ce travail de propagande activiste s' accompagnent de rappels publics à l'ordre moral, emballés dans du républicanisme de circonstance, auquel doivent se conformer tous et toutes les concitoyens ( nes ), à l exception, bien sûr des " amis du Fouquet's ", des parentèles, des clients et courtisans ainsi que des affairistes de tout poil, qui ont , bien entendu, le seul mot
d' ordre pertinent, à leurs oreilles  " Enrichissez vous ", comme le proposait déjà GUIZOT,chef du gouvernement sous la Monarchie de juillet, en 1840, qui imposa en France le suffrage censitaire. 
Slimane TIR


Les résultats d un premier sondage indiquent manifestement une résistance certaine de l opinion publique :

64 % des sondés estiment que ce débat a pour objectif de mobiliser "les électeurs de droite en vue des régionales", selon un sondage BVA.

Le débat sur l’identité nationale est une tactique électorale pour une large majorité des Français, révèle jeudi un sondage BVA pour Canal +. 64% des personnes interrogées considèrent en effet que ce débat correspond "avant tout" à une "volonté de mobiliser les électeurs de droite en vue des élections régionales".

Une minorité de Français, 36%, jugent donc que l’objectif poursuivi par le gouvernement est "'de parler d'un sujet majeur qui faisait partie des thèmes de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007".
 Cependant, 54% des personnes interrogées (73% des sympathisants de droite et 43% des sympathisants de gauche ( ???? ) jugent l initiative du ministre de l integration et de l identité nationale importante.........

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2 juillet 2009 4 02 /07 /juillet /2009 12:16
La police mise en cause pour ses contrôles au faciès
Le Monde

 
La police française pratique à grande échelle des "contrôles au faciès".
Une étude scientifique, conduite dans la plus grande confidentialité, montre que les forces de l'ordre effectuent des contrôles d'identité discriminatoires vis-à-vis des Arabes et des Noirs : pour les premiers, la probabilité d'être contrôlé est globalement 7,8 fois plus élevée que pour les Blancs; pour les seconds, elle est six fois plus importante.

Ces résultats, publiés mardi 30 juin, ont été obtenus par l'observation du travail policier à Paris (gare du Nord et Châtelet-les Halles) entre octobre 2007 et mai 2008.

Financés par une fondation américaine créée par le milliardaire Georges Soros, l'Open society institute - imperméable aux débats actuels sur la pertinence des statistiques ethniques dans le modèle français - les enquêteurs ont ainsi secrètement décrypté 525 opérations de police, relevant notamment l'âge, le sexe, la tenue et le profil ethnique des individus contrôlés pour les comparer avec ceux des personnes (37 000 au total) passant à proximité. Sans tabou : contrairement aux traditions françaises, ces individus, qui restent anonymes, sont désignés par la couleur de leur peau ("Blanc", "Noir", "Arabe", etc.).

L'étude confirme, en lui donnant un caractère scientifique, ce qu'expriment, depuis des années, les minorités visibles en France. Jusqu'à présent, en effet, les enquêtes réalisées s'appuyaient uniquement sur des sondages déclaratifs, sans vérification possible et avec des échantillons réduits. "L'étude a confirmé que les contrôles d'identité effectués par les policiers se fondent principalement sur l'apparence : non pas sur ce que les gens font, mais sur ce qu'ils sont, ou paraissent être", indique le rapport, rédigé par deux chercheurs du CNRS, Fabien Jobard et René Lévy.

Les chercheurs constatent que les tenues portées sont aussi des critères décisifs dans les choix policiers. "Bien que les personnes portant des vêtements aujourd'hui associés à différentes "cultures jeunes" françaises (" hip hop", "tecktonic", "punk" ou "gothique", etc.) ne forment que 10 % de la population disponible, elles constituent jusqu'à 47 % de ceux qui ont effectivement été contrôlés". Comme deux personnes sur trois arborant ce type de tenues (capuches, etc) font partie des minorités visibles, les auteurs retiennent l'hypothèse que les vêtements sont aussi, indirectement, des marqueurs ethniques.

La plupart des quelque 500 contrôles observés se sont déroulés sans incident.
Dans la moitié des cas, les contrôles ont toutefois débouché sur une fouille ou une palpation de sécurité – sans que les pratiques soient significativement différentes entre Arabes, Noirs et Blancs. Ce que confirment les personnes contrôlées, interrogées ensuite, discrètement, par les scientifiques : seules 3 % ont déclaré avoir perçu un traitement raciste ou insultant; 76 % ont émis un jugement neutre sur l'attitude des fonctionnaires; 6 % ont souligné que la police s'était comportée de manière respectueuse et polie.
 Mais le bon déroulement des contrôles n'empêche pas les populations ciblées d'exprimer leur colère, surtout face à leur caractère répétitif.

Les auteurs parlent d'"effets délétères" pour les rapports entre la population et les policiers, citant les nombreuses émeutes intervenues en France depuis 2005. "Les contrôles sont en effet fréquemment au cœur de l'antagonisme entre les policiers et les jeunes, plus particulièrement vivant dans les zones urbaines reléguées. Ces derniers se plaignent depuis longtemps d'être la cible de contrôles d'identité répétés, dépourvus de nécessité et relevant du harcèlement". Ils soulignent que le cadre juridique "permissif" laisse aux policiers "un large pouvoir discrétionnaire".

L'Open society institute émet une série de recommandations.

D'abord en suggérant l'enregistrement par les patrouilles du profil ethnique des personnes contrôlées pour vérifier, a posteriori, l'impartialité des opérations – une démarche interdite en l'état du droit. Ensuite en modifiant le code de procédure pénale pour limiter les risques de discriminations. Enfin, en exigeant des policiers qu'ils expliquent systématiquement les motifs du contrôle aux citoyens concernés.
Contactée, la préfecture de police de Paris a fait part de son "intérêt" pour ces résultats. "L'étude peut apporter des enseignements, explique la commissaire Marie Lajus, porte-parole de la préfecture. Mais n'oublions pas que la pratique policière se fonde sur des paramètres empiriques incontournables, notamment l'apparence, l'âge, le sexe ou l'origine géographique. Le travail policier ne peut pas s'apparenter à un sondage où on chercherait à être représentatif de la population. Notre mission, c'est de prévenir des délits et des crimes, pas de représenter la société".
Luc Bronner
 Extraordinaire aveu de la porte parole de la Préfecture de Police "Le travail policier ne peut pas s'apparenter à un sondage où on chercherait à être représentatif de la population. Notre mission, c'est de prévenir des délits et des crimes, pas de représenter la société",
qui confirme la perception non vérifiée sociogiquement  du caractère supposé" criminogène " des populations sur-contrôlées. Aurement dit jeune, black ou beur, vous êtes la cible prioritaire des contôles au faciès par à priori.
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2 juillet 2009 4 02 /07 /juillet /2009 11:54

J' ai connu Saîd BOUZIRI dans la foulée de la Marche pour l' Egalité et contre le Racisme en 1983. C' est à cette époque que nous avons commencé un compagnonnage militant à distance, avec le mensuel Sans Frontières, dont je fus correspondant bénévole pour le Nord Pas de Calais, les votations citoyennes sous diverses formes "( collectif  " j' y suis, j' y vote " ), et la fondation de l' association GENERIQUES.
Il fut un inlassable combattant de la dignité humaine et de l' égalité . Qu' il repose en paix.
Slimane TIR


SAID BOUZIRI PAR LUI-MEME

En hommage à Saïd, un document de 15 mn est consultable sur internet à
partir du lien suivant :

http://www.dailymotion.com/Agence_Im-media

ou

http://www.dailymotion.com/video/x9q23k_said-bouziri-par-luimeme_news


Le 23 juin 2009, Saïd Bouziri décède dans le métro parisien, nous
laissant en héritage un parcours d’engagements marquant l’histoire des
luttes pour la dignité et  pour l’égalité des droits ces 40 dernières
années.
Beaucoup gardent en mémoire les images de l’évacuation  par la police,
le 23 août 1996, des sans-papiers et de leurs soutiens qui occupaient
l’église St-Bernard. Parmi eux, évacué manu-militari, Saïd Bouziri
criant « Vous n’avez pas le droit, ce n’est pas possible, ça ! ».
Dans un long entretien filmé réalisé le 20 novembre 1999, il est revenu
sur le sens de ses engagements, des Comités Palestine à sa propre grève
de la faim contre son expulsion et celle de Fawzia, sa compagne, à la
Goutte d’Or en 1972 ; du Mouvement des travailleurs arabes ( MTA ) à sa
rencontre avec Foucault et les intellectuels  du Comité de défense de
la vie et des droits des travailleurs immigrés, créé notamment autour
d’affaires de crimes racistes ( Djillali, Mohamed Diab...). Il nous a
parlé du journal Sans Frontière et de radio Soleil, puis de son
parcours à la Ligue des droits de l’homme, et enfin de son travail avec
l’association Génériques autour de l’Histoire de l’immigration et de la
Mémoire.

Cette conversation – dont voici quelques extraits - nous aide à mieux
comprendre son parcours, l’évolution de ses idées et de ses pratiques
organisationnelles, empreints tout à la fois de pragmatisme et
d’intransigeance quant à la défense des valeurs fondamentales
auxquelles il a consacré sa vie. A contre-courant des replis
identitaires, Saïd Bouziri donne à réfléchir sur la relation complexe
entre autonomie réaffirmée des luttes et convergences, voire fusion,
avec les forces démocratiques en France et ailleurs. Et, in fine, sur
la compatibilité  entre reconnaissance et implication institutionnelle
d’un côté, indépendance  d’esprit et autonomie d’initiative de l’autre.

En sa mémoire, ces images entendent contribuer à restituer le parcours
de Saïd Bouziri à partir de ses propres mots. Réécoutons-le.

Mogniss H. Abdallah
agence IM'média
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24 mai 2009 7 24 /05 /mai /2009 23:41

Texte intégral du discours du pape BENOIT XVI
s' adressant à Mahmoud ABBAS,
Président de l' Autorité Palestinienne

Esplanade du Palais présidentiel,
Cérémonie de bienvenue

Voyage de Benoît XVI en Terre Sainte

Mercredi 13 mai, Bethléem


Monsieur le Président,
Chers amis,

Je vous salue tous de grand cœur et je remercie chaleureusement le Président, Monsieur Mahmoud Abbas, pour ses paroles de bienvenue. Mon pèlerinage sur les terres de la Bible ne pouvait pas être complet sans une visite à Bethléem, la Cité de David et le lieu de naissance de Jésus Christ. Je ne pouvais pas non plus venir en Terre Sainte sans accepter la courtoise invitation du Président Abbas de visiter ces Territoires et saluer le peuple palestinien.

Je sais combien vous avez souffert et continuez de souffrir à cause des troubles qui affligent cette terre depuis des décennies. Mon cœur s’émeut pour toutes les familles qui n’ont plus de maison pour s’abriter. Cet après-midi, je me rendrai au camp de réfugiés Aïda, afin de manifester ma solidarité avec les gens qui ont tout perdu.

A ceux d’entre vous qui sont dans le deuil pour la perte de membres de leur famille et d’êtres chers à cause des hostilités - je pense en particulier au récent conflit à Gaza -, j’offre l’assurance de ma profonde compassion et de mon souvenir dans la prière.
 Oui, je vous garde chaque jour dans ma prière, et je supplie instamment le Tout-Puissant pour la paix, pour une paix juste et durable, dans les Territoires Palestiniens et dans toute la région.

Monsieur le Président, le Saint-Siège soutient le droit de votre peuple à une patrie palestinienne souveraine sur la terre de ses ancêtres, sûre et en paix avec ses voisins, à l’intérieur de frontières reconnues au niveau international.

Mais si, à l’heure actuelle, cet objectif semble loin d’être atteint, je vous encourage fortement, vous et votre peuple, à garder vivante la flamme de l’espérance, l’espérance qu’un moyen pourra être trouvé pour satisfaire les légitimes aspirations, tant des Israéliens que des Palestiniens, à la paix et à la stabilité.

Selon les mots du défunt le Pape Jean-Paul II, il n’y a « pas de paix sans justice, pas de justice sans pardon » (Message pour la Journée mondiale de la Paix 2002). Je veux plaider auprès des parties concernées par ce conflit prolongé, leur demandant d’oublier tout grief et toutes divisions qui demeurent encore sur le chemin de la réconciliation, et de tendre la main avec générosité et compassion vers leurs semblables, sans aucune discrimination.
Une juste et paisible coexistence des peuples du Moyen Orient ne peut être réalisée que dans un esprit de coopération et de respect mutuel, faisant en sorte que les droits et la dignité de tous soient reconnus et promus.

Je vous demande, à vous tous, je demande à vos dirigeants, de prendre à nouveau l’engagement d’oeuvrer pour atteindre ces buts. Et j’en appelle en particulier à la communauté internationale en lui demandant d’apporter le poids de son influence pour arriver à une solution. Croyez et soyez fermement convaincus que c’est à travers un dialogue honnête et persévérant, dans le plein respect des exigences de justice, qu’une paix durable peut être obtenue sur ces terres.

C’est mon espérance la plus chère que les sérieuses inquiétudes concernant la sécurité en Israël et dans les Territoires Palestiniens seront bientôt suffisamment apaisées pour permettre une plus grande liberté de mouvement, surtout en ce qui concerne les contacts entre les membres d’une même famille et l’accès aux lieux saints.

Et je prie aussi pour que, avec l’aide de la communauté internationale, les travaux de reconstruction puissent avancer d’un bon pas là où des maisons, des écoles ou des hôpitaux ont été endommagés ou détruits par les combats récents à Gaza, afin que tous les habitants de cette terre puissent vivre dans des conditions qui favorisent une paix durable et la prospérité. Des infrastructures stables offriront à vos jeunes de meilleures possibilités pour acquérir des compétences professionnelles et trouver un travail rémunérateur, leur permettant ainsi d’apporter leur contribution à la construction de la vie de vos communautés.

Aux nombreux jeunes qui vivent aujourd’hui sur l’ensemble des Territoires Palestiniens, je lance cet appel : ne permettez pas que les pertes en vies humaines et les destructions dont vous avez été les témoins nourrissent en vos cœurs l’amertume ou le ressentiment. Ayez le courage de résister à toutes les tentations que vous pourriez ressentir de vous livrer à des actes de violence ou de terrorisme. Au contraire, permettez que ce que vous avez expérimenté renouvelle votre détermination à construire la paix.

Que cela vous remplisse d’un profond désir d’apporter une contribution durable à l’avenir de la Palestine, afin qu’elle puisse prendre sa juste place sur la scène du monde. Que cela inspire vos sentiments de compassion envers ceux qui souffrent, votre zèle pour la réconciliation et votre ferme conviction qu’un avenir plus brillant est possible.

Monsieur le Président, chers amis qui vous êtes rassemblés ici à Bethléem, j’invoque sur tout le peuple Palestinien les bénédictions et la protection de votre Père céleste, et je prie avec ferveur pour que le cantique que les anges chantèrent ici, en ce lieu, se réalise : paix sur la terre, et bonne volonté entre les hommes ! Je vous remercie, et que Dieu soit avec vous tous.

 

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25 avril 2009 6 25 /04 /avril /2009 15:20



Dans l'Humanité,

Les 10 mensonges du ministre Éric Besson
IMMIGRATION. Interrogé sur France Inter mercredi 8 avril, en pleine polémique sur le « délit de solidarité », le ministre de l’Immigration a multiplié les contrevérités. Démonstration.


1
« Toutes celles et ceux qui, de bonne foi, aident un étranger en situation irrégulière doivent savoir qu’ils ne risquent rien. »

Au contraire, l’article L. 622-1 amalgame passeurs et humanitaires en punissant « toute personne qui aura, par aide directe ou indirecte, facilité ou tenté de faciliter l’entrée, la circulation ou le séjour irréguliers d’un étranger en France ». L’article L. 622-4 exonère de poursuites les « ascendants ou descendants » de l’étranger, les « frères, soeurs », le « conjoint », ainsi que « toute personne physique ou morale lorsque l’acte reproché était, face à un danger actuel ou imminent, nécessaire à la sauvegarde de la vie ou de l’intégrité physique de l’étranger ». Nulle mention de « bonne foi ». Si un citoyen héberge un sans-papiers qui n’est ni en danger de mort ni son frère, il tombe sous le coup de la loi.


2
« Personne en France n’a jamais été condamné pour avoir simplement hébergé, donné à manger, transporté en voiture en auto-stop un étranger en situation irrégulière. »


Depuis 1995, six personnes ont été poursuivies et condamnées sur la base de l’article L. 622-1. Parmi elles, Sylvia B., condamnée à trois mois de prison avec sursis en 1995 pour avoir hébergé son conjoint pendant deux ans. En 1997, Jacqueline Deltombe est déclarée coupable d’ « aide au séjour irrégulier » après avoir logé un ami zaïrois. Quant à Delphine Benama, condamnée en 2000 à deux mois de prison avec sursis, elle a purgé huit mois de détention provisoire pour avoir aidé un ami algérien dans ses démarches administratives.


3
« Deux bénévoles humanitaires ont été condamnés, avec dispense de peine, en soixante-cinq ans pour être entrés dans la chaîne des passeurs : en clair, ils avaient transporté des fonds, pris de l’argent à des étrangers en situation irrégulière qu’ils avaient apporté à des passeurs. »

Ce n’est pas l’avis des deux intéressés, Jean-Claude Lenoir et Charles Frammezelle, dit « Moustache », deux bénévoles de Calais effectivement condamnés en 2003 pour « aide au séjour irrégulier ». Selon leurs dires, ils n’avaient pas « pris de l’argent à des étrangers en situation irrégulière », mais s’étaient portés garants à La Poste pour que des réfugiés puissent retirer de « petites sommes ». Quant à le donner à des passeurs, ces migrants, demandeurs d’asile, n’étaient visiblement pas intéressés pour traverser la Manche… Les deux bénévoles ont d’ores et déjà annoncé leur intention de porter plainte, pour diffamation, contre le ministre.


4
« Nous avons absolument besoin de l’article L. 622-1 pour lutter contre les filières de l’immigration clandestine. »

De nombreuses autres dispositions du Code pénal permettent de condamner les passeurs, comme l’article 225-4 qui punit de sept ans d’emprisonnement et de 150 000 euros d’amende la traite des êtres humains. Le proxénétisme et la mise en danger de la vie d’autrui sont aussi des délits sévèrement sanctionnés. « Ces outils permettent déjà de poursuivre et de condamner ceux qui font véritablement commerce de la misère humaine », assure Nathalie Ferré, enseignante-chercheuse en droit privé et membre du bureau du Groupe d’information et de soutien des immigrés (GISTI).


5
À Calais, « nous accueillons des personnes qui sont anglophones, anglophiles, qui ne veulent pas rester en France, qui, dans 95 % des cas, ne demandent pas l’asile à la France et veulent à tout prix rejoindre un membre de leur famille ou aller travailler en Angleterre ».

Effectivement, l’OFPRA a enregistré 149 demandes d’asile en 2008 sur le Pas-de- Calais, une goutte d’eau au vu du nombre de réfugiés. Pour autant, peut-on en conclure que ces réfugiés veulent « à tout prix » se rendre en Angleterre ? La Coordination française pour le droit d’asile (CFDA) dénonçait, dans un récent rapport, les difficultés d’accès à la procédure d’asile. Outre le manque d’informations, l’éloignement des institutions est mis en cause : la demande d’asile doit être déposée à Arras, à plus de 100 kilomètres de Calais. La procédure Dublin II, qui oblige les demandeurs d’asile à ne déposer leur dossier que dans un seul pays de l’UE, est également dissuasive.


6
Sur Calais, « les situations humaines sont souvent dramatiques, mais nous essayons autant que nous pouvons de soulager cette misère humaine ».

Qui est-ce « nous » ? Depuis la fermeture de Sangatte, en 2002, des centaines de migrants sont condamnés à dormir dehors. Face à la présence de ces hommes, femmes et enfants totalement démunis, ce sont les associations qui fournissent nourriture, vêtements et réconfort. Pour la CFDA, « la seule aide qui reste aux exilés, privés de tout, est l’assistance caritative. Les associations viennent ainsi se placer dans le vide laissé par l’État et les collectivités territoriales ».


7
« Nous proposons chaque soir entre 35 et 50 places d’hébergement à quelques kilomètres de Calais. Tous les soirs, ces places d’hébergement sont vides. »

Le rapport de la CFDA démontre au contraire les difficultés des migrants de Calais à trouver un toit pour dormir. Ainsi, le principal centre d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) de la ville compte 42 places, dont deux seulement sont destinées aux exilés, à condition qu’ils aient souscrit au « retour volontaire ». « S’il y a des chambres quelque part, elles sont tenues secrètes ! » s’exclame Monique Delannoy, responsable de l’association la Belle Étoile, contrainte de payer des nuits d’hôtel aux réfugiés pour les mettre à l’abri. Quant aux places à quelques kilomètres de Calais, selon Martine Devries, responsable de la mission Médecins du monde à Calais, elles seraient à des centaines de kilomètres. « Ce sont des foyers d’hébergement dans l’Est. Oui, là-bas, il doit y avoir des places, mais certainement pas à Calais !


8
Sur la régularisation des travailleurs sans papiers : « L’égalité existe, il y a des régularisations d’Algériens ou de Tunisiens, simplement il n’y a pas de régularisations dites massives. Il y a des régularisations au cas par cas, en tenant compte du contexte, de la réalité de l’intégration. (…) Il n’y a pas de discrimination. »

La circulaire de 7 janvier 2008 précise pourtant que les ressortissants tunisiens et algériens « ne peuvent se prévaloir des dispositions introduites par l’article 40 de la loi du 20 novembre 2007 », autrement dit la loi Hortefeux qui ouvre la voie aux régularisations par le travail. La situation des ressortissants de ces deux pays étant régie par des accords bilatéraux. En octobre 2008, la Haute Autorité de lutte contre les discriminations (HALDE) s’inquiétait de cette exclusion qui pourrait « créer une différence de traitement dans l’accès à l’emploi en raison de l’origine nationale ». Une discrimination confirmée par la CGT, qui défend au jour le jour les dossiers de ces travailleurs sans-papiers. « Dans certaines préfectures, il est très difficile de faire avancer les dossiers des travailleurs algériens », regrette Francine Blanche, secrétaire confédérale. Ainsi, dans l’Isère et les Alpes-Maritimes, les régularisations de travailleurs algériens et tunisiens se comptent sur les doigts de la main, quand elles devraient être des centaines.


9
« Il n’y a plus personne qui soit interpellé à la sortie des écoles. Ni dans les préfectures. Il y a eu deux cas, il y a trois ans, qui ont défrayé la chronique. Ensuite, une circulaire du ministre l’a purement et simplement interdit. »

Ce n’est pas le constat dressé par le Réseau Éducation sans frontières (RESF) dans son rapport rendu à l’ONU en février sur la « situation des mineurs, enfants de sanspapiers en France ». Plusieurs histoires édifiantes y sont racontées, comme celle d’Armen, 7 ans, petit garçon serbe d’origine albanaise habitant Montauban. En septembre 2007 (après la circulaire), à la suite de l’interpellation de ses parents, il quitte son école encadré de deux policiers en uniforme et en armes, au milieu des autres enfants et des parents en pleine sortie des classes. En novembre 2008, le commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe lui-même déclarait dans un rapport sur la France : « Plus aucune interpellation ne devrait être effectuée dans les écoles et préfectures. »


10
« L’Europe n’est pas une forteresse et elle ne veut pas l’être. »

En matière d’immigration, les différents pactes et directives signés récemment par les 27 témoignent au contraire d’une volonté de se barricader. Dans le pacte européen sur l’immigration et l’asile, les membres de l’Union européenne ont ainsi renforcé les moyens de l’agence Frontex, chargée de lutter contre l’immigration clandestine aux frontières de l’Europe. Ses bateaux et hélicoptères traquent les migrants qui tenteraient d’entrer illégalement sur le continent. Selon les décomptes du site Fortress Europe, 13 767 immigrés sont morts aux frontières de l’UE depuis 1988.

Marie Barbier

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21 février 2009 6 21 /02 /février /2009 18:45
Petition internationale adressée à l’Assemblée Générale des Nations unies, pour mettre en place un tribunal pénal international ad-hoc afin de juger les crimes de guerre israéliens, notamment à Gaza

Parce que c’est en notre nom qu’en 1945 a été signée la Charte des Nations unies...

Parce que c’est en notre nom que le plan de partage de la Palestine a été approuvé par l’Assemblée générale de l’ONU en 1947...

Parce que c’est en notre nom qu’en 1949, ont été signées les conventions de Genève...

Parce qu’aucune des résolutions de l’ONU concernant la Palestine, adoptées elles aussi en notre nom, n’a été appliquée par l’État d’Israël et que celui-ci, depuis sa fondation, viole en permanence, en toute impunité et de façon de plus en plus cynique, les principes de l’ONU et les conventions internationales.

Nous, citoyens du monde, avons aujourd’hui le devoir de rappeler la communauté internationale à ses obligations !

Nous demandons solennellement :

que l’Assemblée générale des Nations Unies utilise son pouvoir de créer des organes subsidiaires pour mettre sur pied un Tribunal pénal ad hoc (sur le modèle des deux créés par le Conseil de sécurité pour l’ex-Yougoslavie et le Rwanda) et juger les crimes commis par Israël en Palestine.

Dans l’immédiat nous exigeons


 L’arrêt de toutes les exactions contre le peuple palestinien et la protection internationale de celui-ci ;


 La levée totale du blocus de la bande de Gaza ;


 L’application obligatoire des résolutions de l’ONU sur la Palestine et des prescriptions du droit international, si nécessaire sous la contrainte de sanctions internationales : diplomatiques, économiques et judiciaires. Israël est un État comme les autres, dotés des mêmes droits, et des mêmes obligations.


En particulier nous demandons la suspension de tout accord de coopération avec l’État d’Israël tant qu’il ne respectera pas les résolutions de l’ONU
.

Premiers signataires

Stéphane Hessel, ambassadeur de France

Monique Chemiller-Gendreau, professeur émérite de droit public

Gérard Toulouse, physicien

Alain Lipietz, député européen

Philippe Texier, magistrat

Simone Bitton, cinéaste

John Berger, écrivain

Monique Cerisier-ben Guiga, sénatrice

Christiane Hessel

Jean Claude Lefort, député honoraire

Bernard Ravenel, président de la Platreforme des ONG françaises pour la Palestine et de l’Association France Palestine Solidarité...

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15 février 2009 7 15 /02 /février /2009 16:24

En quête de justice

Une journaliste juive licenciée pour avoir publié un article

Cet article a été envoyé à Debbie Ducro, une journaliste juive américaine du « Kansas City Jewish Chronicle ». Elle l’a publié et a été licenciée le jour suivant.

Judith Stone

 

26 janvier 2009

Je suis juive. J’ai participé à la Marche pour le Droit au Retour des réfugiés palestiniens. Il était juste de le faire.

J’ai entendu parler de l’holocauste contre les Juifs d’Europe depuis que je suis petite. J’ai visité le Mémorial de Washington DC et celui de Jérusalem dédiés aux vies juives perdues et j’ai pleuré en réalisant jusqu’à quel niveau d’atrocité l’espèce humaine est capable de sombrer.

Je me demande ce qu’est devenue la conscience juive.
Il ne faut voir dans cette interrogation aucune malveillance à l’égard des survivants de l’holocauste hitlérien. Cette partie de l’humanité n’était pas en position de choisir la façon dont elle allait survivre. Toutefois, n’oublions jamais qu’avoir survécu ou être un coreligionnaire des victimes du génocide ne dispense pas de respecter certaines règles d’humanité. Le slogan « Plus jamais ça ! » sonne creux quand il veut dire « Plus jamais ça … seulement chez nous ! ».

Ma génération a été élevée dans la croyance que le pays de la Bible était un vaste désert habité seulement par une poignée de Palestiniens indigents, vivant avec leurs chameaux en tentant de joindre les deux bouts et de survivre dans le sable. L’arrivée des Juifs était présentée comme un bénéfice immense pour ces habitants du désert. Golda Meir nous assurait même qu’il n’existait pas de « problème palestinien ».

Nous savons maintenant que ce tableau ne correspondait pas à la réalité. La Palestine était un pays qui avait beaucoup d’habitants et qu’ils le considéraient comme leur patrie. Villes et villages, écoles et hôpitaux y prospéraient. Il y avait des juifs, des chrétiens et des musulmans. En fait, avant l’occupation, les juifs représentaient seulement 7 % de la population et possédaient 3 % des terres.

Si on enlève ses œillères un seul instant, on remarque une seconde atrocité perpétrée par ceux-là mêmes qui devraient être particulièrement sensibles à la souffrance d’autrui. Ces gens-là savaient ce que « cela fait » d’être arraché à sa maison sous la menace d’une arme, d’être forcé à marcher dans la nuit vers une destination inconnue , d’avoir à subir des exécutions sommaires. Les gens qui ont déplacé les Palestiniens savaient « de première main » ce que veut dire voir brûler sa maison et devoir renoncer en un instant à tout ce qui est cher à son cœur. Mais des bulldozers ont écrasé des centaines de villages ainsi que les restes de leurs habitants. Rien de nouveau sous le soleil.

La Pologne est un vaste cimetière pour les Juifs d’Europe tout comme Israël est la dernière demeure du peuple palestinien massacré. Très proche du monument aux enfants juifs disparus dans l’holocauste en Europe, se trouve un terrain transformé en parking. Sous ce parking, les restes d’un village jadis florissant et les corps d’hommes, de femmes et d’enfants dont le seul crime fut d’avoir occupé cet espace au lieu de le quitter avec élégance. Sur la plaque mortuaire est écrit : « Parking public ».

J’ai parlé avec des Palestiniens. Jusqu’à présent, je n’ai jamais rencontré de Palestinien qui n’ait perdu l’un des membres de sa famille dans la « Shoah israélienne ». Ni aucun qui ne puisse parler d’un ami ou d’une relation en train de croupir dans une prison israélienne. Maintes et maintes fois, Israël a été cité pour violation des droits de l’Homme, mais en vain.

Au cours d’un récent voyage en Israël, j’ai visité un camp de réfugiés qui devait être « temporaire » et qui est occupé par un peuple attendant depuis 52 ans de pouvoir revenir chez lui. Chaque aïeul palestinien peut vous donner le nom de son village, le nom de sa rue et le nom de l’endroit où sont plantés les oliviers. Peut-être ses petits-enfants ne sont-ils jamais allés sur ces terres, mais ils peuvent vous dire où leurs arrière-grands-parents sont enterrés et où se trouvait le village.

La presse a entretenu l’image du terroriste palestinien. Les victimes qui se sont dressées contre l’affront fait à la dignité humaine dans le ghetto de Varsovie sont hissées au rang de héros et celles qui y ont perdu la vie sont appelées des martyrs. Mais le Palestinien qui, désespéré, lance des pierres, est qualifié de terroriste.

Il y a deux ans, je roulais en Palestine en contemplant le système d’arrosage labyrinthique qui alimente en eau les pelouses luxuriantes des colons sionistes dans leurs nouveaux complexes d’appartements, entourés de gardes armés et de barbelés. Tout cela au milieu d’une communauté palestinienne ne disposant d’aucune alimentation en eau potable et dont les champs aux alentours sont sableux et secs. Le professeur d’université Moshe Zimmerman communiquait dans le Jérusalem Post (30 avril 1995) : « Les enfants [juifs] de Hébron sont exactement comme les enfants des jeunesses hitlériennes ».

Les Juifs, en Europe, réclament la restitution de leurs biens, une compensation pour leurs salaires perdus, leurs habitations et leurs propriétés foncières ainsi que pour le travail forcé. Et cela avec effet rétroactif. Suis-je traître à la cause juive si je soutiens le droit au retour sur leur terre d’origine des réfugiés palestiniens ainsi que leur droit à une compensation pour ce qui leur a été pris et qui ne pourra leur être rendu ?

Les Juifs morts ne peuvent être ramenés à la vie, les Palestiniens massacrés ne pourront être ressuscités. David Ben Gourion disait : « Restons conscients d’une vérité, entre nous… Politiquement, nous sommes les agresseurs et ils se défendent… La région leur appartient parce qu’ils l’habitent tandis que nous voulons venir ici et nous y installer et de leur point de vue, nous voulons leur enlever leur terre… ». La Palestine est une terre qui a été occupée et vidée de son peuple. Ses repères culturels et physiques ont été anéantis et remplacés soigneusement par des repères en hébreu. L’histoire de ce peuple est la première chose qui a été éliminée par les occupants. Elle a été effacée jusqu’à donner l’impression qu’elle n’a jamais existé.

Et tout ceci a été acclamé par le monde comme l’action miraculeuse de Dieu. Nous devons reconnaître que l’existence d’Israël pose moins la question de sa légitimité que celle de l’illégalité du « fait accompli », réalisé par la force et grâce au soutien des puissances occidentales. Les missions des Nations unies à l’adresse d’Israël pour tenter d’en réprimander les violations ont été vaines jusqu’à présent. Dans « L’Etat juif » de Th. Hertzl, le père du sionisme déclarait : « Nous devons examiner toutes les possibilités et prendre possession du nouveau territoire juif par tous les moyens modernes opportuns ».

Je pense être d’accord avec Ehoud Barak (3 juin 1998) quand il dit : « Si j’étais Palestinien, moi aussi je rejoindrais un groupe terroriste ». J’irais peut-être même plus loin : plutôt que des cailloux, c’est un rocher que je voudrais lancer violemment en désespoir de cause.

Il faut espérer qu’au fond de lui, chaque Juif doté d’une conscience sait pertinemment que ceci n’a pas été une guerre et que ceci n’a pas été la restitution par Dieu de la terre sainte à ses propriétaires de droit. Nous savons que des atrocités ont été perpétrées et continuent à être l’être contre un peuple innocent, incapable de produire les armes et d’assurer le financement nécessaires à sa propre défense contre des puissances occidentales penchées sur son anéantissement en tant que peuple.

Nous ne pouvons pas continuer à dire : « Mais qu’aurions-nous dû faire ? ». Sionisme n’est pas synonyme de judaïsme. Je suis totalement solidaire du droit au retour du peuple palestinien sur cette terre.


Source: http://windowintopalestine.blogspot.com/2009/01/jewish-editor-sacked-for-publishing.html



Traduit de l'anglais par Anne Bienfait pour Investig'Action


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30 janvier 2009 5 30 /01 /janvier /2009 17:11
 

- Communiqué de presse -

 

Radio Gazelle retrouve sa fréquence

à Marseille

 

L’association pour la Coopération des radios libres a protesté dès novembre 2007, lorsque le CSA a annoncé la disparition de plusieurs radios associatives sur Marseille. Le président de Corali a accepté d’être le porte-parole du Comité de soutien à Radio Gazelle.

Pendant plus d’un an, Radio Gazelle, son comité de soutien et Corali ont lutté sans relâche pour que la station de la diversité retrouve sa place sur la FM.
Grâce à cette action, Radio Diva a pu obtenir à nouveau une fréquence et, aujourd’hui, c’est Radio Gazelle qui se voit à nouveau autorisée sur le 98 mhz. On peut donc parler de victoire pour le secteur associatif de la Radio à Marseille.

 

Le 7 février 2008, la radio de toutes les communautés de Marseille, la station de la diversité, celle où on entendait les accents et les musiques du monde entier a été réduite au silence. Elle a immédiatement été remplacée par un réseau commercial parisien.

 

Cette décision du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a été condamnée par l’ensemble de nos concitoyens : près de soixante et dix mille personnes ont signé la pétition de soutien.

Tous les maires de secteurs, la plupart des élus locaux, parlementaires et sénateurs, le président du Conseil Général, le président du Conseil régional ont protesté contre cette décision.

L’ensemble de la presse a donné un écho favorable à ces réactions. Les autres radios associatives, notamment Radio JM et Radio Dialogue, ont protesté contre la disparition de Radio Gazelle.

 

Le Conseil d’Etat a donné raison une première fois à l’équipe de Gazelle en remarquant que l’article 29 de la loi du 30 septembre 1986 n’avait pas été respecté, que la part des fréquences réservée aux radios associatives avait été indument amputée. Le CSA a donc ouvert une fréquence réservée aux associatives, qu’il a finalement attribuée à Radio Diva.

 

Le Conseil d’Etat a étudié une nouvelle fois l’affaire sur le fonds en deux procès, rendant ses arrêts le 11 juillet dernier. Par ses décisions, il a annulé l’autorisation donnée à France Maghreb 2 et demandé au CSA de réétudier le dossier de Radio Gazelle. Il a en outre ordonné de réattribuer le 98 mHz à l’une des radios associatives candidates dans le cadre de l’appel de mars 2007 et qui n’avait pas été retenues par les décisions de novembre 2007.

 

Le CSA a choisi d’attribuer la fréquence à une radio qui n’existait pas officiellement au moment du délai de forclusion, contrairement aux règles qu’il a lui-même fixées. Radio Gazelle a donc demandé une nouvelle fois au Conseil d’Etat de statuer lors d’un nouveau référé. Et, pour la quatrième fois, le 30 octobre dernier, il a invalidé la décision du CSA, lui renouvelant l’impératif d’attribuer cette fréquence à une radio marseillaise, associative et multiculturelle.

 

Si l’on veut que, ici et maintenant, les communautés issues de l’immigration exercent leur droit de s’exprimer dans les domaines de la culture, de la langue et des convictions, la seule solution, aujourd’hui à Marseille, c’est que Radio Gazelle retrouve sa fréquence. C’est ce qui motive l’équipe de la radio et c’est sans doute aussi ce qui, finalement, a convaincu le Csa.

 

Le mardi 6 janvier, au cours de sa réunion plénière, le Conseil supérieur de l’audiovisuel a pris la décision que tout le monde attendait et que beaucoup souhaitaient : il a réattribué le 98 mHz à Radio Gazelle.

 

Cette victoire est historique : c’est la première fois dans toute l’histoire de l’autorité de régulation qu’un tel bras de fer entre le Csa et le Conseil d’Etat dure aussi longtemps et connaît un tel épilogue !

 

Mais la station de la diversité n’est pas sortie d’affaire pour autant. Après un an d’arrêt, pendant lequel elle a été contrainte de licencier son équipe, où les dettes se sont accumulées et où les subventions et aides habituelles ne sont pas rentrées, Radio Gazelle va avoir besoin du soutien de toutes et tous pour repartir dans de bonnes conditions.

 

Pour soutenir son retour sur les ondes, Radio Gazelle appelle tou(te)s ses ami(e)s et tou(te)s ses auditeurs/trices à un grand Gala au Florida Palace, dans le dixième arrondissement de Marseille, le dimanche 22 février à partir de 15 heures.

 

Radio Gazelle a été réduite au silence le 7 février 2008, elle redémarrera ses émissions le 7 février 2009, c’est du moins le souhait de son équipe.

 

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30 janvier 2009 5 30 /01 /janvier /2009 15:03

Le 14 janvier dernier, après que plus de mille Palestiniens enfermés dans une étroite bande de terre et soumis au pilonnage — terrestre, maritime, aérien — d’une des plus puissantes armées du monde eurent été tués par les troupes israéliennes, après qu’une école palestinienne transformée en refuge des Nations unies eut été bombardée , après qu’une résolution de la seule organisation qui représente vraiment cette « communauté internationale » sans cesse invoquée eut réclamé, en vain, l’arrêt des opérations militaires à Gaza, le 14 janvier donc, l’Union européenne montra avec quelle détermination elle pouvait réagir à ce déchaînement mêlé de violence et d’arrogance.
Elle décida... de marquer une pause dans son processus de rapprochement avec Israël
 !

 Toutefois, pour atténuer l’impact de ce qui aurait tout de même risqué de passer pour un chuintement réprobateur adressé à Tel-Aviv, elle fit savoir qu’il s’agissait là d’une mesure « technique », pas « politique ». Et que la décision avait été prise par les « deux parties ».


Israël a carte blanche. Son armée avait précédemment détruit la plupart des infrastructures palestiniennes financées par l’Union européenne.

A peine une réaction, aucun recours juridique, nulle demande de réparation 
. Puis Israël imposa un blocus à une population pauvre privée d’eau, de nourriture, de médicaments.

Toujours rien, si ce n’est la sempiternelle remontrance renvoyant les protagonistes dos à dos au prétexte que la violence du plus fort ne s’accompagne pas toujours de la soumission du plus faible.

Pourquoi Israël aurait-il donc imaginé que son impunité allait cesser ?


Il y a vingt ans, l’Etat hébreu avait d’ailleurs pris ses précautions en encourageant, contre l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), la montée en puissance d’un adversaire de rêve, le Hamas, à la charte moyenâgeuse, à l’efficacité militaire incertaine, et qui ne cherche pas à « communiquer » auprès des opinions occidentales. Or, quand on souhaite bombarder et coloniser sans entraves, rien de tel que le prétexte de n’avoir pas de « partenaire pour la paix ».


Rien ne contrarie non plus les desseins du gouvernement de Tel-Aviv aux Etats-Unis.

Le 9 janvier, une résolution de la Chambre des représentants lui a reconnu le « droit de se défendre contre les attaques venues de Gaza ». Le Sénat avait quelques heures plus tôt « réaffirmé le soutien déterminé des Etats-Unis à Israël dans sa bataille contre le Hamas ». Sans doute par souci d’« équilibre », la première résolution présentait également « ses condoléances aux victimes innocentes palestiniennes et à leurs familles ». Elle fut adoptée par trois cent quatre-vingt-dix voix contre cinq. La seconde, à l’unanimité.

 Le front de l’exécutif américain n’est pas mal tenu non plus. Quelques heures après avoir annoncé un cessez-le-feu unilatéral, M. Ehoud Olmert téléphona d’ailleurs au président des Etats-Unis pour le remercier de son soutien.

 Lequel s’exprime aussi par une aide financière annuelle, non remboursable, de 3 milliards de dollars. Depuis longtemps personne, M. Barack Obama pas davantage qu’un autre, n’a envisagé de la remettre en cause.


Adossé à de tels appuis, le projet des grands partis israéliens semble clair : détruire la perspective d’un véritable Etat palestinien dont la création est un objectif internationalement reconnu.

 Zébrée de murs et de barrages, grêlée de colonies, la Cisjordanie resterait un conglomérat de bantoustans perfusé par l’Union européenne. Et Gaza sera bombardé chaque fois qu’il plaira à son voisin de « riposter », de façon disproportionnée, à des attentats ou à des tirs de roquettes.

Au fond, après soixante et un ans de défaites, d’humiliations, d’exils, de violation des accords signés, de colonisation, de guerres fratricides, alors que les gouvernements du monde entier les ont abandonnés à leur sort et ont autorisé que le droit international, y compris humanitaire, soit foulé aux pieds, il est presque miraculeux que les Palestiniens conservent la détermination de concrétiser un jour leur identité nationale.


S’ils y parviennent, ils ne le devront ni aux Européens, ni aux Américains, ni à la plupart des gouvernements arabes.

A Gaza, une fois de plus, tous se sont comportés en complices de l’interminable spoliation d’un peuple.

Serge Halimi.
Le Monde Diplomatique
  ( Fevrier 2009 )
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