17 novembre 2008
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Noirs , "Arabes", Asiatiques ou autres : la diversité de la France est sous représenté e à la télévision au point de susciter, comme rarement, une grosse colère du Conseil supérieur de l'audiovisuel, qui a présenté les conclusions d'une étude à ce sujet. « Les résultats sont inacceptables, intolérables, pas admissibles, a tonné Michel Boyon, président du CSA.
Depuis neuf ans les progrès sont infimes.
L' étude menée du 11 au 17 février dernier sur les grandes chaînes historiques et la TNT a comptabilisée le temps de parole de toutes les personnes apparaissant à l'écran et s'exprimant. L'observation a distingué les Blancs et les personnes «vues comme non blanches » (« vues comme noires » ou arabes, asiatiques ou autres), mais pas seulement.
Les classes populaires délaissées.
Les ouvriers ne représentent que 2 % de la population observée (alors qu'ils sont 23 % dans la population française). Les employés ? 16 % (30 % dans la population). Les cadres sont surreprésentés : 61 % (contre 15 % dans la population).
Les femmes sont sous-représentées (37 % au lieu de 51 %), sauf dans la publicité et
la présentation des journaux télévisés.
Les non-Blancs.
Les non-Blancs.
Dans tous les genres de programmes hormis la publicité, la représentation des
personnes « vues comme noires », note le CSA, atteint 10 %, contre 3 % pour
les personnes arabes, 2 % asiatiques et 3 % autres.
Globalement, la population non blanche atteint 20 % dans le divertissement
(grâce aux musiciens blacks ou beurs du hip-hop, R'n'B et chanson),
19 % dans l'information, 16 % dans la fiction et 8 % dans la publicité.
Plus les programmes concernent la société française, plus la diversité est limitée.
La part des non-Blancs tombe à 16 % dans la fiction en général mais à 11 % dans
la fiction française (les séries américaines s'ouvrent plus largement à la diversité).
Le CSA menace et va prochainement entreprendre une « concertation positive » avec les chaînes dont il attend des engagements « fermes, précis et publics » car il dispose d' un état des lieux de chaque chaîne, très différent de ce qu'elles déclarent faire.
Comme d' habitude les chartes et les engagements de " bonnes intentions " montrent encore une fois leurs limites.
Comme d' habitude les chartes et les engagements de " bonnes intentions " montrent encore une fois leurs limites.