La délibération concernant la convention d’objectifs entre la ville et la mission locale appel à plusieurs interrogations.
1-La lecture de cette délibération donne l’impression à son lecteur que la ville se décharge entièrement sur la Mission Locale concernant l’accès à l’emploi des jeunes.
A aucun passage de la convention ont peut y lire l’engagement de la ville en matière de politique de l’emploi des jeunes. Il n’y a pas non plus de vision d'ensemble de la crise, de la situation de l'emploi et du chômage dans cette ville.
Cette convention vise à redéfinir le contenu des axes de développement de la mission locale sans déterminer d'objectifs quantitatifs ni qualitatifs pertinents quelle sera alors l'évaluation?
2) Bertrand Schwartz le père fondateur des missions locales mettait l’accompagnement social des jeunes au cœur de l’action des missions locales. Ce volet disparait purement et simplement de la convention. Pourquoi ?
Aujourd’hui l’aide au logement, l’aide social, les actions sur la santé des jeunes ne font ils plus parties des priorités de la ville ?
3) Cette délibération nous présente un empilement de procédure, d’axes de méthodes. L'empilement des dispositifs et missions est effrayant et ainsi présentés, il semble qu’il faille être technicien pour s'y retrouver.
4) La crise fait de plus en plus de chômeurs, donc la société va plus mal, alors …. on ressert les boulons des acteurs associatifs comme la Mission locale ( !!!)
Mais quelle est la position de la ville en matière d’emploi ? Quelles sont les actions concrètes mises en place par la ville pour lutter contre le chômage de ses jeunes ?
Une fois encore, la ville se contente de saisir des opportunités ou de se conformer à des orientations nationales. Elle exécute mais elle n’est pas à l’initiative pour faire en sorte que chacune des mesures soit un vrai levier pour changer concrètement la vie des jeunes roubaisiens.
Cette convention vise les jeunes Roubaisiens avec un niveau scolaire très faible.
Et pour les autres, que fait la ville ?
Ne pourrait-on envisager le recrutement de jeunes cadres Roubaisiens diplômés et compétents (il y en a des centaines) qui n’auraient pas besoin d’une prime substantielle pour rester à leur poste.
Enfin, des initiatives à Roubaix ont été prises pour reconstruire une vraie politique de l'emploi innovante et efficace pour les chômeurs longue durée et les jeunes. Martin Hirsch, et Pierre de Saintignon de passage à Roubaix récemment ont donné des pistes de travail auxquelles la ville devrait s’associer.
Comment expliquer l'absence de la ville ?
Comment peut-on se fermer à de telles propositions quand on est si démunis de solutions réelles pour les jeunes. Au lieu de chercher dans la concertation avec d’autres des solutions opérationnelles, on passe son temps à Roubaix à empiler des dispositifs où la concertation a lieu entre administrations et qui vous sépare définitivement du citoyen.
Je vous aime mais j’ai mal au ventre.