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Présentation

ZAPPING VIDEO

video Roubaix 2008

6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 13:48

 

 

RADIO

Pastel FM depuis 30 ans a pignon sur antenne

Farouk Chenafi, l'un des deux animateurs-techniciens (avec Mustapha Halitim), et Slimane Tir, président. Farouk Chenafi, l'un des deux animateurs-techniciens (avec Mustapha Halitim), et Slimane Tir, président.

 

C'était au départ une radio « pirate », abritée par l'association pour la promotion des travailleurs étrangers. Avec l'avènement des radios libres, Pastel FM (99.4) s'est fait une place sur les ondes. Une radio qui ne se veut ni arabophone ni berbérophone mais ouverte.


DELPHINE TONNERRE > delphine.tonnerre@nordeclair.fr
 

Un beau slogan : « Pastel FM, toutes les couleurs de la musique ». C'est Slimane Tir qui l'a inventé. Il est là depuis l'origine de la radio associative (loi 1910). Depuis 1987, il en est le président. Pastel FM, c'est maintenant une radio qui a pignon sur rue et une audience certaine sur les ondes.

 Avec une puissance de 2KW, elle rayonne sur toute la communauté urbaine de Lille, jusqu'à la frontière belge, à l'Artois et aux limites du Valenciennois.
Pastel FM a un budget d'environ 90.000 euros : pour moitié, par le fonds de soutien à l'expression radiophonique, pour 25.000 euros par l'ACSE (Agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances), la ville accorde 11.000 euros (la subvention couvre les frais de loyer du local municipal) et pour 20% de partenariats et publicités.

 

 En 2009, le conseil régional a apporté pour la première fois 4000 euros. Deux salariés chacun à trois quarts temps y travaillent, en plus d'une centaine de bénévoles. Slimane Tir est fier du chemin parcouru, jalonné de déménagements, de difficultés, de critiques aussi parfois sévères.


Chez Pastel FM, on sait ce qui se dit pour plagier leur slogan : « Radio pastèque, la radio des melons », et en vérité, ça ne les fait pas tellement rire. « C'est à la fois pénible et injuste car il suffit de regarder notre grille de programme : on a 40% de musiques francophones, 30% de musiques berbères et arabes, et pas mal d'autres styles musicaux : jazz, classique, rock... », détaille Slimane Tir.
 

Oui, il assume les racines de la radio : « Au départ, nous étions logés à l'étage de l'association pour la promotion des travailleurs étrangers, avec surtout des informations sur le droit de ces populations, on s'appelait radio Bas canal, mais clairement, le projet a évolué » , dit-il. Il explique sa position : « je ne veux pas que Pastel FM soit cataloguée arabophone ou berbérophone. Oui ce sont nos racines, mais le projet philosophique et politique au sens noble du terme est d'être ouvert à toutes les composantes de la société .

 

Slimane Tir cite aussi l'émission Polonia, l'une des plus écoutées dans le Nord, « La voix du Mékong », une émission laotienne, ou encore « Loso noite », avec les amis portugais.

 

 Pastel FM, ce sont aussi des émissions de débat. Pendant la campagne des municipales, chaque candidat a été invité. Lui comme les autres (ndlr : Slimane Tir menait sa propre liste et est élu vert d'opposition au conseil municipal). Sans gêne aucune : « On crée des espaces de débat, seul le Front national n'est pas le bienvenu ici ».
 

Slimane Tir croit beaucoup aux vertus de la libre expression. En témoignent les trois émissions menées par exemple cet été lorsque le quartier de l'Épeule s'est embrasé. « On a clairement dit que les CRS avaient fait leur boulot. On prend aussi des appels en direct, les gens réagissent ».
Il est persuadé qu'il y a là une vertu de « soupape » évidente : « là où il y a de l'échange et du débat, il y a de la vie, et donc je pense moins de violence ».w Pastel FM, 211 rue de Lannoy à Roubaix. Fréquence : 99.4. Tél : 03.20.73.59.00

 

 

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6 novembre 2010 6 06 /11 /novembre /2010 16:08

  Ce samedi 6 Novembre 2010 au FRESNOY, à 21 Heures

 

  http://maghrebdesfilms.fr/Lettre-d-information-du-3-novembre

  http://maghrebdesfilms.fr/Le-programme-en-province

90 mn, Maroc, 2007

Titre original Finemachiyamoché

Réalisation et scénario Hassan Benjelloun

Avec Simon Elbaz (dans le rôle principal de Shlomo), Rim Chmaou, Ilham Loulidi, Abdelkader Lotfi, Hassan Essakalli, Mohamed Tsouli...

Synopsis Au début des années soixante, après l’indépendance du Maroc. Quand Mustapha, le gérant du seul bar de la petite ville de Bedjaad, apprend que tous les juifs partent, il panique. Si tous les non musulmans quittent la ville, il sera forcé de fermer le bar. C’est la loi… Comment, dès lors, éviter la fermeture ? S’ensuivent une galerie de portraits populaires, tous plus chaleureux les uns que les autres, et une comédie savoureuse.

Une rareté dans le cinéma marocain, en particulier, et plus encore dans le cinéma arabe, en général.

La sensibilité de l’histoire

Où vas-tu Moshé ?, de Hassan Benjelloun, sortie en salles le 9 juin.

par Antoine de Baecque

Voici un film d’histoire beau par ses détails. Un déhanchement de danse du ventre, un vieil homme qui joue du luth, une photo jaunie d’ancêtres, une torah posée sur une mosaïque arabe, un sourire maquillé de rouge à lèvres, un bout de tissu mauve, un verre de bière sans mousse,…Car tous ces détails représentent précisément l’attachement au passé, à une civilisation, à une culture, qui se révèle le moteur historique du film de Hassan Benjelloun.

Nous sommes à Bejjad, bourg des hauteurs de l’Atlas marocain, en 1963. Le pays est indépendant depuis peu, Mohamed V règne, les Français sont partis. 300 000 juifs vivent là, dans les grandes villes comme Fez, Meknès, Marrakech, mais également dans les petites communautés plus reculées, tel Bejjad.

Des juifs qui n’ont jamais connu que leur village : ils sont artisans, commerçants, médecins, enseignants, pharmaciens, rabbins, et ont créé sans forcément le savoir, mais avec une sensibilité synchrétique étonnante, une culture judéo-maghrébine aussi vivante que vibrante.

Art des couleurs, des saveurs, des odeurs, des langues, des musiques, du mouvement, sa sensualité s’exprime dans ce film à travers mille ornements. Et la première qualité d’Hassan Benjelloun consiste à savoir regarder ces multiples signes d’une culture raffinée et chatoyante sans jamais s’appesantir ni fabriquer du cliché folklorique.

Depuis 1948 et la création d’Israël, des organisations sionistes font passer clandestinement des familles entières du Maroc vers le nouvel État. Avec la décolonisation, ce mouvement s’accélère. L’exil est désormais massif, profitant aux musulmans qui rachètent à bas prix les terres, les boutiques, les maisons, les biens, et occupent vite les places laissées libres. Il n’y a pas de politique anti-juive mais une arabisation pratique et concrète.

Les juifs partent pour Israël, mais aussi la France, les États-Unis, le Canada, emportant leur culture dans une valise, laissant sur place une part d’eux-mêmes qui les rattrape vite, tout en demeurant à jamais perdue : la mélancolie.

Le héros d’Où vas-tu Moshé ? s’appelle Shlomo. Il est horloger, mais également musicien, jouant de son luth pour faire danser et chanter les habitués du bar de Mustapha, là où musulmans, juifs et français ont longtemps cohabité dans l’amour de l’ivresse, de la musique, des conversations et des amitiés de la nuit. Tous les juifs partent, sauf Schlomo, qui n’arrive pas à quitter Bejjad, sa ville pour toujours, ni ses amis, à la vie à la mort. Il a laissé partir sa femme et sa fille, Rachel, qui ont gagné Israël après un long voyage en bus, en barque, en bateau, où ils attendent — et déchantent — dans un camp d’arrivants, que le pays de leur rêve veuille bien d’eux. Mais les émigrés d’Europe passent d’abord et ils se retrouvent citoyens de seconde zone.

A Bejjad, cependant, Shlomo trouve un rôle en or : il est bientôt le dernier "non-musulman", permettant en cela au bar de Mustapha de rester ouvert — un article du code civil marocain l’autorise —, malgré les pressions moralisatrices du conseil municipal et des autorités religieuses qui voudraient fermer au plus vite cet espace d’interdit où se débitent toutes sortes de boissons alcoolisées.

Choyé et protégé par les uns, qui ne veulent pas renoncer à cette douceur de vivre judéo-musulmane, vilipandé et poussé à partir par les autres, qui voudraient rester entre eux, Shlomo hésite. Ce sont justement ces hésitations qui habitent le film et élargissent son nuancier de sentiments, de sensibilités, de pratiques, de gestes, d’habitudes, tout ce qui confère, ici, tant d’épaisseur à l’histoire et de densité à sa reconstitution, loin de tout manichéisme et de tout simplisme.

Rendons également hommage à Simon Elbaz, qui joue Shlomo, acteur tout en finesse, lui-même musicien et joueur de luth réputé : à lui seul, il incarne le Matrouz, ce dialogue musical et poétique interlinguistique et interreligieux. Il n’y a plus que 3000 juifs au Maroc, mais la culture si particulière de cette terre est encore vivante, essaimée aux quatre coins du monde. Où vas-tu Moshé ? parvient à la faire voir, presqu’à la faire sentir.

Antoine de Baecque, critique & historien du cinéma paru dans le magazine L’HISTOIRE de juin 2010.

 

 

 

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6 novembre 2010 6 06 /11 /novembre /2010 16:00

 

 

 

  http://maghrebdesfilms.fr/Le-Projet

 

 

 

En coorganisation MDF-ADEP-PASTELFM
L’Univers - Lille (59)

Le lundi 29 novembre
- « Lalla Hobby »

Le mardi 30 novembre
- « Arezki l’indigène » de Djamel Bendeddouche
- « Bab el Oued City » de Merzak Allouache
- « Fin décembre » de de Moez Kamoun

Duplexe - Roubaix(59)

Le vendredi 12 novembre
- « Le Matrouz de Simon Elbaz » de Annie Brunschwig et Simon Elbaz, suivi d' un concert de Simon Elbaz

Le Fresnoy - Tourcoing (59)

Le samedi 6 novembre
- « Lounès Matoub, la voix d’un peuple » de Youcef Lallami
- « Où vas-tu Moshé ? » de Hassan Benjelloun

Le samedi 13 novembre
- « À la recherche du mari de ma femme » de Mohamed Abderrahmane Tazi, suivi d' un concert de Marc Bellanger

 

 

ROUBAIX / CINÉMA

Maghreb des films : un festival pour faire tomber les barrières

De gauche à droite: Slimane Tir, Gérard Vaugeois, Medhi Massrour et Claude François. De gauche à droite: Slimane Tir, Gérard Vaugeois, Medhi Massrour et Claude François.

Le patrimoine audiovisuel maghrébin méritait bien un festival. L'idée née à Paris l'an dernier s'élargit à la province. Huit projections sont programmées dans la métropole lilloise du 6 au 30 novembre.



DELPHINE POMMIER > delphine.pommier@nordeclair.fr
Isabelle Adjani, Guy Bedos, Costa-Gavras, Fellag, Serge Moati... le comité de parrainage de ces rencontres cinématographiques ne manquent pas de poids. Le gage d'une belle programmation ? Le gage aussi et surtout d'une envie : créer des rencontres autour des films du Maghreb.
« C'est un cinéma qui bouillonne d'idées et de questionnements », souligne Slimane Tir, président de Pastel FM, partenaire des rencontres et membre de l'association Maghreb des films. L'idée est née à Paris l'an dernier. Une première programmation exclusivement parisienne qui a plu. Quelques mois plus tard, le Maghreb des films lance sa deuxième édition à Paris et en région. Et déjà le Nord répond présent. Deux projections sont programmées à Tourcoing au Fresnoy. « Ces rencontres - les organisateurs préfèrent ce terme à celui de festival galvaudé selon eux - doivent créer une passerelle entre les deux rives de la Méditerranée », explique Gérard Vaugeois, secrétaire général de l'association et programmateur.


Les sujets sont variés, sensibles aussi : la question de la laïcité en Tunisie, la polygamie, la cohabitation entre juifs et musulmans... pas de sujets tabous. « Ces rencontres invitent à l'ouverture aux autres. Elles combattent l'enfermement dans des préjugés », insiste Gérard Vaugeois.
Outre les projections, des débats avec les réalisateurs sont prévus ainsi que des spectacles. Les films sont en version originale sous-titrés, « on est dans l'art et essai populaire. Parmi les films projetés À la recherche du mari de ma femme de Mohammed Abderrahman Tazi c'est une sorte de blockbuster marocain, une vraie comédie. » Côté financement, les rencontres ont très peu d'aides. « Seuls trois festivals sont aidés dont celui de Valenciennes qui fait la part belle aux films américains, qui a bien besoin d'aide », ironise Medhi Massrour de l'Adep (éducation populaire). Et après ? Les organisateurs espèrent que de ces rencontres naîtront des programmations régulières des films du Maghreb.
Les rencontres démarrent ce samedi 6 novembre à Tourcoing au Fresnoy avec à 19h Lounès Matoub, la voix d'un peuple de Youcef Lalami et à 21h, Où vas-tu Moshé ? de Hassan Benjelloun qui aborde la cohabitation entre juifs et musulmans.
Vendredi 12 novembre au Duplexe à Roubaix à 21h30, Le Matrouz de Simon Elbaz d'Annie Brunschwig et Simon Elbaz suivi d'un spectacle Matrouz.
Samedi 13 novembre, au Fresnoy à Tourcoing à 21h À la recherche du mari de ma femme suivi d'un concert d'oud avec Marc Bellenger.
Lundi 29 novembre à l'Univers à Lille à 20h30 Lalla Hobby de Mohammed Abderrahman Tazi.
Mardi 30 novembre à l'Univers à 17h Areski l'insurgé de Djamel Bendeddouche ; à 19h Bab el oued city de Merzak Allouache et à 21h Fin décembre de Mohez Kamoun.w www.maghrebdesfilms.fr

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14 août 2010 6 14 /08 /août /2010 16:47

 

 

 

 

 

 

LIGUE DES DROITS DE L’HOMME

Fédération du Nord, 5 rue de Saint-Omer 59 000 Lille

 

Lille, le 11 août 2010                                                                                           Monsieur Bérard

Préfet de Région

Préfecture du Nord

Place de la République

59 000 LILLE

 

Monsieur le Préfet

 

C’est avec une grande tristesse que nous avons appris que Martial Mbandjock a été victime d’une marque de racisme puisqu’on lui a refusé l’accès à la discothèque Fabrik de Villeneuve d’Ascq.

 

Nous sommes d’autant plus tristes et révoltés que Martial Mbandjock, athlète roubaisien  de haut niveau, avait porté haut les couleurs de la France en obtenant plusieurs médailles lors des championnats d’Europe d’athlétisme en Hongrie, il y a deux semaines. Au milieu de ses camarades de l’équipe de France, il nous avait fait vibrer par la qualité de ses performances et par son esprit d’équipe.

 

Ce rejet raciste est symptomatique des pratiques de responsables de discothèques qui donnent à leurs services d’ordre privés des consignes en contradiction avec les principes des droits de l’Homme reconnus par notre Constitution.

 

Il est révélateur des discriminations nombreuses et cachées dont sont victimes quotidiennement les jeunes d’origine étrangère voulant fréquenter les discothèques de la région et qui ne bénéficient pas de la notoriété de Martial Mbandjock.

 

Il est révélateur  aussi du manque d’efficacité de la Charte de bon comportement signé par l’un de vos prédécesseurs avec les représentants des discothèques du Nord et des associations de droits de l’Homme.

 

J’ai donc l’honneur de vous demander d’intervenir fermement pour rappeler aux responsables de discothèques leur obligation de respecter les principes d’égalité de droits reconnus par notre Constitution et d’utiliser les forces de police pour contrôler le respect de ces principes et sanctionner fermement leur violation.

 

Dans l’attente de votre réponse, je vous prie d’agréer, Monsieur le Préfet, mes respectueuses salutations.

 

Gérard Minet

Président de la Fédération LDH du Nord

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

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11 août 2010 3 11 /08 /août /2010 13:56



Vu dans le Canard Enchaine de ce jour, la mésaventure du nouveau champion d'Europe d'Athlétisme Martial Mbandjock ( 3 médailles à Barcelone), un ex-roubaisien inconnu d' ailleurs, de notre Adjoint aux Sports local.

 

 Il s'est vu refuser l'entrée dans une boîte de nuit branchée lilloise La Fabrick. ( Pour les plus anciens, il s' agit de la boîte des 4 Cantons, à proximité de la Cité Scientifique ).

 

Pour se justifier, le patron déclare au Canard  " il n'y a pas de racisme, le problème, c'est que quand on refuse un etranger (!!!! ), il pense toujours que c'est a cause de sa couleur ".!!!!! .

 

Fallait  oser le dire , n'est ce pas. Décomplexé, vous dit on ! Vous voyez bien : insupportable avec ça, on leur refuse quelle chose et il se la joue victimaire. Non mais....

 

Il se trouvera très vite un " facilitateur de la vie nocturne lilloise " ( ou métropolitaine )  pour évoquer doctement l'importance de négocier ( ou de rappeler )  avec cette profession les termes d'une charte de bonne conduite.( évidemment sans grandes conséquences, ni pénalités ).

Comme dirait l'autre, dans une caricature page suivante :" la preuve que je suis pas raciste, je passe mes vacances au Cap Negre. "

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28 juillet 2010 3 28 /07 /juillet /2010 01:44

 

Communiqué des élus Verts de Lille Métropole Communauté Urbaine

Lille, le 28 juillet 2010

Droits et devoirs des Gens du voyage français, européens : que chacun prenne ses responsabilités.

Les élus Verts de Lille Métropole Communauté Urbaine dénoncent avec une très grande fermeté la déclaration du Président de la République faite suite aux « problèmes que posent les comportements de certains parmi les gens du voyage et les Roms », annonçant l’expulsion de « tous les campements en situation irrégulière ».

 M. Sarkozy donne en pâture à l’opinion publique la population rom et les Gens du voyage, proie toute trouvée censée guérir de ses maux une société française dépressive, lassée par les promesses non tenues de ses dirigeants.

 En outre, l'amalgame entre les citoyens européens Roms migrants et les Gens du voyage français relève de la malhonnêteté intellectuelle puisque leur situation juridique est différente, même s'ils sont souvent victimes des mêmes discriminations.

En Europe, la population rom s’élève à plus de 10 millions de personnes à 90% sédentaires, représentant une très importante minorité, persécutées dans ses pays d’origines. Les Roms migrants - qui viennent principalement de Roumanie et de Bulgarie depuis 2007 (date de l'intégration de ces pays dans l'Europe) – sont contraints dans un sous-statut de citoyens européens : l'accès à l'emploi leur est rendu quasi impossible et ils n'ont pas droit aux prestations sociales. Ils ne peuvent vivre que dans des conditions déplorables, à la limite de l'humanité.

Des expulsions systématiques ont déjà lieu et démontrent leur inutilité : les familles reviennent quelques mois plus tard, dans des conditions similaires, voire plus dégradées et plus précaires.

Aux expulsions médiatiques inhumaines, nous préférons la mise en place de dispositifs et de modalités d'accueil digne. Avec seulement 250 familles rom représentant 1000 à 1200 personnes sur la métropole, si chacune des 85 communes, aidées financièrement par l’Etat, adhéraient au dispositif « village de l’insertion » dont une dizaine ont répondu positivement à ce jour, cela ne représenterait qu’un engagement à accueillir 3 familles par communes et le problème serait résolu.

En cette année 2010 de commémoration du génocide tsigane, ayant eu lieu lors de la seconde guerre mondiale, l’Europe n’a toujours pas reconnu l’existence de ce génocide! Nous appelons l’Union Européenne à faire respecter les droits de l’Homme (droit à l’habitat, à l’éducation, à l’emploi, la santé, lutte contre le racisme…) dans les pays qu’elle accepte en son sein, afin de promouvoir une réelle intégration des Roms dans leurs pays d’origine.

Quant aux gens du voyage, citoyens français dans leur quasi totalité, ce sont les victimes :

 

-de l’immobilisme des communes de plus de 5000 habitants devant créer une aire d’accueil ; seul 42% des places ont été créées sur le territoire national à ce jour,

-de l’inertie de l’Etat qui ne fait pas respecter les lois Louis Besson applicables depuis 20 ans et qui doit opposer son droit de réquisition de terrain pour l’aménagement d’aires d’accueil par le biais des préfectures dont la priorité va d’abord à la sécurité et la répression, plutôt qu’au respect de la légalité et la garantie de l’Etat de droit.

 

Sur la métropole, 28 communes sur les 40 obligées devant la loi ne sont toujours pas en règle avec le Schéma Départemental d’accueil des gens du voyage arrêté en préfecture le 20 novembre 2002. Sur les 1600 places préconisées par le schéma, il en reste un peu moins de 800 à réaliser, mettant les Gens du voyage dans des situations d’occupation de terrain contraintes et illégales.

            Nous appelons solennellement chacune des 28 villes qui ne sont pas en règle depuis novembre 2002 à se conformer dans les meilleurs délais à la loi. Car, nous considérons que le respect de tous les citoyens est nécessaire dans l’action publique, de même que le respect des lois.

 

Il est temps que nous réinventions les utopies collectives de résistance à la politique du pire qui lance les Gens du voyage français, européens, à la vindicte populaire sur l’hôtel de l’insécurité.

 Faut- il que nous en restions à l’époque de cette fable de La Fontaine dont la morale nous enseignait que « selon que vous serez puissants ou misérables, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir » ?

            Les élus Verts LMCU dénoncent les exactions telles que celles de Saint-Aignan, et autant les violences faites à ces populations, parce que leurs droits ne sont pas respectés.

 

 

Slimane Tir,

Président du groupe des élus Verts LMCU

 

Malik Ifri,

Conseiller communautaire Vert LMCU

 

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22 juin 2010 2 22 /06 /juin /2010 19:05

IMG00200-20100611-2042

( Avec C Merlette, F Bavay, M Guadi )

La première édition des Rencontres Franco-Maghrébines sur le thème « villes et changements climatiques » s’est tenue les 10 et 11 juin 2010 à l’hôtel de ville d’AGADIR.


 

Ces journées coorganisées par ECOMED 21 et l’AELM ont été parrainées par le secrétariat d’Etat chargé de l’Eau et de l’Environnement du Royaume du Maroc, le MEDDAT et l’ADEME.


 

Elles ont donné lieu à de nombreux échanges de points de vue, très ouverts, et d’expériences dans de nombreux domaines (changement climatique, Energie, éco-construction, aménagement durable, nouvelles modalités, biodiversité, nature en ville, coopération décentralisée et gouvernance(s) face au changement ; entre fonctionnaires, experts et consultants, prestataires et élus locaux.


 

Mehdi GUADI, cheville ouvrière y a apporté toute son énergie et sa créativité, pour le compte de l’AELM.


 

Quelques mois après le succès du colloque de TANGER, cette nouvelle manifestation démontre l’intérêt grandissant pour ces questions, sur les rives sud de la Méditerranée.


 

A l’issue du colloque, j’ai eu l’honneur d’être invité, à participer à la conférence de presse de création de l’Association Marocaine pour des Eco-villes (A.M.E.V.).


 

Elle se donne notamment pour objectif d’ouvrir un espace permanent d’échanges et de débat à destination des élus locaux et cadres territoriaux sur les enjeux du développement durable et de la coopération décentralisée. IMG00214-20100613-1534

 

 

 

 

 

( une vue des remparts du Palais Badia de Marrakech sur lesquels les cigognes se sont installées à demeure )

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18 juin 2010 5 18 /06 /juin /2010 16:46
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30 mai 2010 7 30 /05 /mai /2010 18:22

P1150194Ibn Battuta, plus célèbre natif de Tanger a désormais sa place dans la ferme des grands voyageurs aux Près du Hem, à Armentières, base de loisirs et de Nature gérée par l' Espace Naturel Métropolitain.

Cette ferme pédagogique, conçue sur le thème des voyages et des animaux en provenance de nombreuses contrées du Monde a été dotée, à ma demande, d' un nouveau panneau explicatif sur les pérégrinations de cet illustre vP1150196oyageur et géographe. Il a très largement sa place aux côtés des Magellan, Colomb ou Marco Polo.

 

 

C' est un hommage largement mérité. C' est désormais fait depuis quelques semaines. A découvrir donc lors de votre prochaine visite ou à l' occasion de la journée des 1000 espèces. Vu son périple, c' est Besson qui va en faire une jaunisse.( bien qu' il soit né aussi au Maroc ). Que voulez vous, cela fait partie des hasards de la naissance.

P1150195

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3 mai 2010 1 03 /05 /mai /2010 14:13

Astucieux usage de monuments emblématiques devant lequel se pressent des millions de touristes, pour la cause de la biodiversite.

L exemple de la Sagrada Familia, oeuvre monumentale et inachevée de Guadi, mobilisée pour un S.O.S.

 

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