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video Roubaix 2008

18 mars 2008 2 18 /03 /mars /2008 10:45

dimanche 16 mars 2008

Roubaix - "La catastrophe démocratique de l'abstention est la faute de Vandierendonck"

Slimane Tir n'a qu'une centaine de mètres à parcourir pour aller de son QG de campagne à l'hôtel de ville. Il n'en est pas aussi proche en terme de voix, au soir du deuxième tour. C'est pourtant avec un sourire de victoire qu'il a livré ses premières réactions.


"C'est un très beau progrès, mais ce n'est pas suffisant, à cause de l'abstention. Nous sommes en progrès aussi en valeur absolue. Nous avons fait une magnifique campagne. Nous sommes allés chercher les voix sur l'abstention." Tous les voyants sont donc au vert pour la tête de liste écologiste. Tous, sauf l'abstention.

L'occasion de lâcher une pique contre le vainqueur, René Vandierendonck. "La catastrophe démocratique de l'abstention à Roubaix est la faute de Vandierendonck. Vu le taux de ce tour, on ne pouvait pas espérer renverser les résultats du premier tour."

Un premier tour qui avait vu la liste Ouvertement à gauche finir avec 13,67% des suffrages exprimés. Un premier succès "confirmé aujourd'hui, ce qui est déjà un très bon résultat. C'est de très belles fondations pour l'avenir. On a toujours été clair dans l'opposition. Les Roubaisiens nous disent d'accord, continuez, vous avez raison."

Interrogé sur les perspectives que le résultat laisse présager, Slimane Tir botte en touche. "Tout de suite, je vais à la mairie, la maison des Roubaisiens." Une maison qui est aussi un peu la sienne, ce soir.


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18 mars 2008 2 18 /03 /mars /2008 02:40

dimanche 16 mars 2008

Roubaix : Slimane Tir gagne son siège à la Communauté urbaine
Slimane Tir, candidat Vert à la mairie de Roubaix, a obtenu 18,06% des voix au second tour et vient ainsi de gagner son siège à la Communauté urbaine de Lille (LMCU). Au micro deFrance Bleu Nord, il "remercie les Roubaisiens qui [lui] ont permis d'aller à la Communauté urbaine".

Concernant son score au second tour, il constate "une très belle progression en voix et en pourcentage par rapport au premier tour. C'est un encouragement des Roubaisiens et des Roubaisiennes. Cette ville a besoin d'une liste et d'un mouvement politique écologiste et social qui soit vraiment ancré à gauche."

Slimane Tir félicite René Vandierendonck, élu avec plus de 55% des voix, et lui adresse un message : "De grâce, entendez le message de tous les Roubaisiens qui ont dit qu'ils voulaient du changement. [...] M. Vandierendonck a choisi la confusion sarkoziste, mais aujourd'hui il est face à un défi simple : la catastrophe démocratique doit être sur l'agenda du maire de Roubaix. C'est d'abord aux Roubaisiens qui souffrent qu'il faut d'abord penser."

 

 
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18 mars 2008 2 18 /03 /mars /2008 02:09
Les Verts ont bénéficié au second tour de la forte poussée à gauche, et l'emportent à Montreuil avec Dominique Voynet
Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts voit dans ce second tour un "signal politique de renouvellement", après avoir parlé, une semaine plus tôt, de "petite renaissance".
Leur ancienne candidate à la présidentielle, Dominique Voynet, est élue maire de Montreuil face à Jean-Pierre Brard, maire apparenté PC de la ville depuis 24 ans.
 "Après les bons résultats des listes autonomes des Verts obtenus la semaine dernière et des listes de la gauche au second tour, les Verts vont compter plus d'élus municipaux que lors de la mandature précédente", s'est félicitée Anne Souyris, porte-parole des Verts.

Dominique Voynet a gagné la mairie de Montreuil (Seine-Saint-Denis) avec 54,19% des voix, face au maire sortant Jean-Pierre Brard(45,81%).

Au premier tour, les Verts étaient partis seuls à la bataille dans un tiers des 39 villes de plus de 100.000 habitants, dans 32 villes de plus de 20.000 au second tour, ils ont fusionné dans la plupart des cas avec leurs alliés traditionnels, le PS, mais se sont maintenus dans six villes de plus de 20.000  habitants: Grenoble, Montpellier,
Roubaix, Villejuif, Montreuil et Pointe-à-Pitre.

Les triangulaires leur ont permis de progresser: à Roubaix, les Verts atteignent 18% (au premier tour, 13,6%). A Grenoble, ils dépassent 20% alors que dimanche dernier, ils avaient déjà réalisé avec 15,5% leur meilleur score depuis 10 ans. A Montpellier, selon des estimations, les Verts dépasseraient 20%.

A l'Ile-Saint-Denis, le maire Vert Michel Bourgain est réélu.

A Valence, l'ex-députée Verte Michèle Rivasi devient numéro 2 de la ville derrière le nouveau maire, le socialiste Alain  Maurice. Les Verts y avaient obtenu 19,46% au premier tour.

A Paris, en revanche, le tableau est plus sombre: les listes menées par Denis Baupin ont obtenu au premier tour 6,7% contre 12,3% en 2001, avant de fusionner avec  les listes de Bertrand Delanoë. Ils n'auront que 9 conseillers de Paris alors qu'ils en avaient 23 en 2001, et ils gardent le sul maire d'arrondissement Vert, Jacques
Boutault, dans le IIe arrondissement. Sa liste, fusionnée avec celle
du PS, a obtenu 68,3% des voix.

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18 mars 2008 2 18 /03 /mars /2008 02:04
A Roubaix, la chasse aux abstentionnistes laisse peu d'espoir
LE MONDE | 15.03.08 | 12h45  •  Mis à jour le 15.03.08 | 12h45
ROUBAIX (Nord) ENVOYÉ SPÉCIAL
 
 
Max-André Pick est vraiment désolé. Le candidat UMP à la mairie de Roubaix (Nord) se démène comme un beau diable pour tenter de faire voter les habitants de sa commune. En voiture, avec un colistier, il sillonne les rues des quartiers populaires pour distribuer des tracts et sa profession de foi. Mais à 10 heures du matin, ce vendredi 14 mars, M. Pick peine à trouver des électeurs. Des jeunes, oui, mais âgés de moins de 18 ans. Quelques passants ou clients de bars, aussi, mais beaucoup sont étrangers et n'ont pas le droit de vote.

Quant aux autres, ceux qui peuvent voter, le résultat est franchement médiocre, sinon désespérant. Car Roubaix (97 000 habitants) a battu des records, au premier tour, avec 60,5 % d'abstentionnistes sur la commune et jusqu'à 70 % dans les quartiers les plus pauvres. En candidat appliqué, Max-André Pick fait le job. Mais il n'y croit pas vraiment. "Comment voulez-vous que les gens puissent croire dans la politique quand ils vivent dans des conditions pareilles ?", se désole-t-il en montrant du doigt une maison délabrée, visiblement insalubre, où continuent d'habiter des familles.

Roubaix a certes changé d'image ces dernières années, avec la transformation du centre-ville. Mais l'ancienne capitale du textile reste terriblement précarisée, avec des taux très élevés de chômeurs, de RMistes, de jeunes sans qualification, de ménages non imposables, de bénéficiaires de la couverture-maladie universelle (CMU).... "A Roubaix, la population souffre énormément et n'a pas le sentiment que la politique lui apportera des solutions", explique Catherine Huguet-Buisine, 42 ans, en route, avec cinq autres militants socialistes, pour distribuer des tracts vantant le bilan de l'équipe municipale sortante.

Empêtrés dans les problèmes de logement et d'emploi, les habitants gèrent l'urgence. "C'est de la survie", dit Max-André Pick. "La ville est minée par le chômage, la précarité et des discriminations lancinantes. La conséquence est qu'une grande partie des Roubaisiens se sentent sur une autre planète par rapport aux hommes politiques", relève le candidat écologiste, Slimane Tir, en rupture avec la liste socialiste.

Cette désillusion vis-à-vis du politique s'est longtemps traduite par un vote d'extrême droite (jusqu'à 24 % à la présidentielle 1988 ou aux municipales 1995) mais celui-ci est retombé à 10 % environ en 2007, puis en 2008.

Le FN a perdu de sa force, mais le discours de rejet des hommes politiques, "tous pareils", demeure. Aux militants socialistes venus frapper à sa porte pour l'inciter à voter, un vieil homme, âgé de 75 ans, répond qu'il ne croit plus à la politique et qu'il n'ira plus jamais voter : "C'est tous les mêmes. Ça sert à rien d'aller voter. Rien ne change." Des réflexions entendues tous les jours et auxquelles les militants peinent à répondre. Un ressentiment qui transpire lors de chaque opération de porte-à-porte, quel que soit le bord politique des militants.

Les candidats ne ménagent pourtant pas leurs efforts pour ramener les brebis citoyennes aux bureaux de vote. Entre les deux tours, le PS estime avoir frappé à plus de 4 000 portes. A partir de l'analyse en détail des listes d'émargement, 400 à 500 abstentionnistes ont été contactés par téléphone par des sympathisants socialistes de leur quartier. Le candidat écologiste organise du porte-à-porte et distribue des pommes à la sortie des écoles. Avec une interpellation très directe des électeurs qui ont boudé les urnes : "Vous pensez que vous valez moins qu'un autre ?"

Du travail de court terme. Une vision très intéressée. Du "speed-dating" citoyen, là où Bruno Lestienne, 41 ans, animateur d'un comité de quartier, réclame une autre approche de la politique. "Au fond, les élus font de la politique entre eux. On ne les voit que pendant les campagnes", explique-t-il en faisant visiter son quartier - là une placette en sale état, ailleurs des immondices abandonnées au pied d'un immeuble, plus loin des "dents creuses", ces maisons laissées à l'abandon au milieu de logements habités. Avec son association, il porte une campagne d'incitation ("Je pense, donc je vote"), reconduite lors de chaque élection depuis 2002. "Nous, on fait ce qu'on peut, avec nos moyens de bouts de chandelle, pour faire participer la population. Mais on arrive au bout de ce qu'on peut faire. C'est aux politiques de changer."

A Roubaix, quel que soit l'impact des opérations de porte-à-porte, le résultat final du scrutin ne fait aucun doute. Au premier tour, la liste du maire sortant, René Vandierendonck (PS), avait manqué de peu l'élection avec 48,06 % des suffrages, très loin devant ses deux concurrents du second tour, Max-André Pick (UMP, 19,01 %) et Slimane Tir (Verts, 13,67 %). Dimanche soir, il devrait donc l'emporter largement. Une victoire politique incontestable en termes de pourcentages. Mais une légitimité réduite : avec un total prévisible de 10 000 voix environ, la liste du maire sortant représentera un peu plus d'un inscrit sur cinq et d'un habitant sur dix.

 
Article paru dans l'édition du 16.03.08
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18 mars 2008 2 18 /03 /mars /2008 01:56
Nord Eclair - 14/03/2008
Les candidats en débat face à Nord éclair

 Certes, il y a des divergences de vue entre les trois finalistes de l'élection municipale. René Vandierendonck, Max-André Pick et Slimane Tir, finalistes du second tour, ont répondu aux questions des journalistes de Nord éclair dans un débat, exclusif, animé par Jean-René Lore, rédacteur en chef.


CHRISTELLE JEUDY ET LA RÉDACTION > 

Dans quel état d'esprit êtes-vous à J - 2 du second tour ? Quel bilan tirez-vous de la campagne ?
René Vandierendonck >> L'équipe est fortement mobilisée pour mener un combat démocratique au porte à porte, sur la base d'un programme sur lequel on s'est beaucoup investi. Il n'y a pas eu d'incident de campagne notoire, je m'en félicite. Ce qui nous déçoit en revanche c'est le fort taux d'abstention. Je crois qu'il est imputable à la désillusion née du lendemain de l'élection présidentielle, à la diminution du pouvoir d'achat. Beaucoup de Roubaisiens sont tellement ballottés par la vie qu'ils ont d'autres préoccupations que d'aller voter. Nous avons le secret espoir d'une meilleure participation.
Slimane Tir >> Nous sommes déterminés et confiants. On a fait une belle campagne de contenu, pour convaincre sur un programme clair, précis, chiffré correspondant à ce qu'attendent les Roubaisiens. 82 % d'entre eux veulent le changement . L'abstention est une catastrophe démocratique et c'est dû au chômage, à la précarité, à la discrimination. Il y a d'un côté les intégrés qui votent et les exclus qui s'abstiennent. Mais refuser de voter c'est aussi réclamer un changement de politique municipale. Qu'est devenu l'idéal de démocratie participative dans la ville qui a inventé les comités de quartier ?
Max-André Pick >> L'équipe s'est remobilisée après la déception de dimanche et nous sommes très déterminés, avec l'espoir de voir notre score progresser sensiblement. Mais il faut convaincre ceux qui veulent le changement d'aller voter, ce qui n'est pas évident en raison de l'extrême paupérisation de la population. Une population au bout du rouleau, pour qui les politiques sont tous les mêmes. Il y a un désenchantement envers les politiques, des promesses ont été faites et non tenues. Dommage aussi que l'on nationalise le débat pour faire reculer la discussion locale. Et où est l'idéal roubaisien de faire intervenir les habitants ?

Vos premières mesures si vous êtes élu dimanche ?
R.V. >> Préparer le 3e tour à la présidence de la communauté urbaine et veiller à ce qu'elle exerce sa compétence sur l'habitat ; qu'elle s'implique plus fortement dans un grand plan d'insertion par l'économie et sur les conditions d'accès à l'emploi. Une fois le conseil municipal élu, le programme sera mis en oeuvre mais le budget devra être réexaminé car l'État vient de réduire d'1 million d'E la dotation de solidarité urbaine.
S.T. >> Mettre en place un grand plan de lutte contre le chômage, la précarité et la discrimination. Le maire doit être en première ligne sur cette question et la communauté urbaine doit aussi s'engager, y compris sur le logement. Il faut d'ici la fin de l'année lancer la construction de 700 logements, aux normes Haute qualité environnementale (HQE) et pour les gens qui en ont besoin.
M-A.P. >> Réclamer au président du Conseil régional un plan d'urgence de la formation professionnelle et continue. Je réorganiserai la police municipale, qui se déplacera à pied et jusque dans les quartiers où l'on doit revoir des policiers en uniforme. Je ne resterai pas claquemuré dans mon bureau et décentraliserai les conseils municipaux dans les quartiers.

Nord Eclair - 14/03/2008
Logements et mixité sociale : quel type d'habitat et pour qui ?

 Slimane Tir : l'ANRU j'ai voté mais c'est un projet technocratique.
Dans vos programmes respectifs, il est fortement question de la politique de l'habitat et de lutte contre l'habitat indigne. Quelles solutions proposez-vous ?
René Vandierendonck
 >> En 1994, je me souviens que je me suis retrouvé mis en minorité à la Communauté urbaine sur un projet de lutte contre l'exclusion. En 2005, LMCU inscrivait la politique de l'habitat parmi ses compétences. Encore faut-il que la Communauté urbaine assume pleinement cette compétence et choisisse d'atteindre ses objectifs en matière d'habitat social... Nous sommes tous les trois d'accord sur la nécessité d'améliorer la qualité des logements et d'en augmenter le nombre. La convention ANRU porte sur 5.000 logements, le plan de lutte contre l'habitat indigne dont nous sommes les initiateurs va nous permettre de contrôler un millier de logements dont les meublés. C'est également Roubaix qui est à l'initiative de la politique communautaire de réhabilitation des courées.
Slimane Tir >> C'est insuffisant. Proposer la continuité c'est refuser de répondre à la question. Pour ce qui est du logement social et très social, il n'y a pas eu grand-chose entre 2001 et 2008. Certes, il y a eu quelques programmes de Roubaix-Habitat, aujourd'hui intégré à Lille Métropole Habitat mais sans rapport avec les besoins. Le projet ANRU, je l'ai approuvé parce que c'était le seul moyen d'avancer. Mais c'est un projet technocratique. On ne peut construire sans les gens. La Ville ne peut systématiquement offrir ses terrains aux investisseurs privés. 92% des logements de Roubaix sont privés. L'hôtel de ville ne doit pas être une succursale de promoteurs.
Max-André Pick >> Le logement est pour nous trois une priorité, mais il y a chez nous des appréciations différentes.
Pourquoi vouloir à tout prix développer le logement social et très social ? On peut passer son tour, faire une pause. On a déjà 900 logements d'urgence et deux hôtels réquisitionnés par la préfecture, on ne peut pas accueillir toute la misère. Est-il nécessaire d'ouvrir davantage le robinet quand d'autres communes ont tendance à le fermer ? Si j'ai approuvé le projet ANRU, j'émets des réserves quand à son contenu. Si je suis maire, je proposerai des amendements. Quitte à moins reconstruire, je souhaite obtenir mille démolitions de plus que ce qui est prévu et en premier lieu pour des logements vacants.
Cette Ville respire mal et a besoin d'espaces verts.
R.V. >> S'il est vrai que pour l'opération Les Muséales, nous avions été amenés à vendre le terrain à un prix relativement bas, il n'est pas possible d'affirmer que nous bradons des parcelles aux promoteurs privés. Que l'on ne vienne pas me dire que je suis un bétonneur. Nous avons considérablement aéré Roubaix. On ne peut à la fois me reprocher de construire trop et trop peu de logements sociaux. Nous avons été classés premiers au palmarès 2008 du logement social avec 246 logements. Qu'on me laisse aussi recréer du logement privé au nom de la mixité sociale.
S.T. >> Le discours de Max-André Pick est caractéristique de la droite hémiplégique. Comment prétendre qu'on fait trop de logements sociaux quand ses amis dans d'autres communes refusent d'en construire ? En 2008, on n'a programmé que 80 logements très sociaux dans la métropole. Nous aussi nous sommes pour la mixité sociale. Notre programme parle de maisons qui rapportent c'est-à-dire construites ou rénovées ne produisant que peu de charges. Nous proposons de réorienter les primes au ravalement de façade vers l'isolation et le solaire.
M.A.P. >> Je n'ai jamais soutenu les communes qui refusent de construire des logements sociaux.
Je pense moi aussi que la politique communautaire de l'habitat constitue une garantie d'équilibre et je pense également qu'il y a également des efforts d'investissements à consentir pour ce qui est des économies d'énergie. Il est anormal que les charges pèsent parfois plus sur le budget des familles que les loyers.

Nord Eclair - 14/03/2008
Une exigence communautaire

 R. Vandierendonck juge le projet de grand stade «scandaleux».
Pour vous, quelle place doit ou devrait avoir Roubaix au sein de la métropole ? Pour qui vous prononceriez-vous au moment de l'élection à la présidence de LMCU et à quelles conditions ?  
René Vandierendonck  >> J'ai toujours pensé que le conseil de communauté devrait être élu au suffrage universel direct. Ce que j'attends de celle ou de celui qui sera désigné à la tête de LMCU ce sont des engagements précis sur son implication dans la construction de logements sociaux et dans un grand plan d'insertion par l'économie. Pour ce qui est de la présidence, je me déterminerai sur un programme, pas sur une personne.
Slimane Tir  >> Les Verts ont été les seuls à définir un programme au niveau communautaire. Martine Aubry ayant pour sa part su élargir sa majorité aura mon soutien mais j'attends d'elle des garanties au niveau de l'emploi, de la lutte contre les discriminations ; j'attends d'elle que la Communauté urbaine assume ses responsabilités en matière d'habitat social, qu'elle construise plus, mieux et partout. J'accorde, a priori, ma confiance à Martine Aubry.
Max-André Pick  >> Je suis également favorable à l'élection des conseillers communautaires au suffrage universel direct. Il serait sain de définir au sein de LMCU une majorité et une opposition. S'il n'y a pas de basculement, on va se taper une présidence Aubry et ce n'est pas ce qui me réjouit le plus. Je m'interroge tout autant sur ce que peut attendre Roubaix d'une présidence Daubresse. Moi je n'accorde pas ma confiance "a priori". Cela m'embête de donner un chèque en blanc. J'attendrai de voir ce que l'on me propose avant de voter... À mon sens, les treize conseillers communautaires de Roubaix qui seront désignés, toutes tendances confondues, devraient se concerter régulièrement, pour définir, une approche roubaisienne commune.

Tous trois, au Conseil de communauté, vous avez émis des réserves sérieuses à l'égard du projet de Grand Stade à Villeneuve d'Ascq.
René Vandierendonck
 >> Il m'est apparu scandaleux que LMCU oublie ses priorités . Il me semble évident que les 700 millions d' E d'investissements pour le Grand stade vont faire passer au second plan des priorités autrement plus importantes, des priorités cruciales pour Roubaix.
Slimane Tir  >> Certes il fallait un stade. Mais le projet retenu est inacceptable. Je le considère même comme un casus belli.
Max-André Pick  >> J'étais tout à fait d'accord avec un nouveau stade couvert.
Avec 300 à 350 millions, je pense qu'on pouvait s'en sortir de façon satisfaisante pour le LOSC mais 700 millions c'est proprement déraisonnable. En optant pour cette construction, on fait une croix sur le projet de palais omnisports qui était envisagé sur la zone de l'Union.

Nord Eclair - 14/03/2008
Sortir de la spirale du chômage

 Max-André Pick réclame un conseil économique et social.
Parmi les interpellations que vous comptez adresser à la Communauté urbaine, il y a l'emploi. Comment appréhendez-vous la situation roubaisienne ?
René Vandierendonck >> Je compte désigner Arnaud Verspieren adjoint aux affaires économiques et Nadia Belgacem, conseillère déléguée à la formation professionnelle. La gestion prévisionnelle des effectifs a fait ses preuves à l'hôpital : elle permet d'anticiper les libérations de postes. C'est un système qui pourrait être mis en place au niveau de la Ville. Quand je suis devenu maire, les différences sociologiques de Roubaix n'étaient pas apparentes au niveau des emplois publics. J'y ai remédié. Ma volonté est de mettre en place une politique volontariste de l'accès à l'emploi public. Je pense aussi que la MIE (1) et la mission locale doivent davantage s'orienter vers les jeunes diplômés sans emploi. Il faut aussi que la mobilité professionnelle ne fasse plus peur.
Slimane Tir >> Tout au long de ce mandat, les Verts se sont battus contre la précarité et pour l'emploi. La MIE c'est leur idée. LMCU doit à présent clairement se prononcer en matière d'insertion. 700 agents communautaires vont partir dans les cinq ans à venir. Il faut que leur remplacement tienne compte de la diversité. L'apprentissage aussi peut constituer un excellent gisement. L'activité économique constituant la principale priorité, il est anormal que celle-ci soit déléguée à un adjoint et non au maire lui même.
Max-André Pick >> Si quelqu'un s'est battu contre la discrimination c'est bien André Diligent et je m'étonne qu'on puisse dire qu'avant 1994 rien n'avait été fait en mairie. Je m'étonne aussi de ce que le maire sortant se montre aujourd'hui plus discret concernant ce qu'il appelait autrefois la discrimination positive. J'approuve la nomination d'un adjoint aux affaires économiques. Mais il faudrait aussi un conseil économique et social qui permettrait de mieux connaître le tissu économique et connaître les besoins des entreprises. Je préconise aussi l'accompagnement individualisé par un cabinet privé des jeunes diplômés ne trouvant pas d'emploi. •  (1) : la maison d'initiative et de l'emploi

 

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15 mars 2008 6 15 /03 /mars /2008 14:52


Roubaix : l'abstention arrive en tête

Le taux d'abstention (60,48%) a volé la vedette aux candidats roubaisiens. On est malheureusement habitué à une faible participation dans la deuxième commune du Nord. Mais cette fois, alors que la participation augmente au niveau national par rapport à 2001, elle baisse encore à Roubaix, passant d'environ 45% à 39,52%.


Cette faible participation ne nuit pas à la liste Roubaix ensemble, menée par le maire sortant PS René Vandierendonck, allié au MoDem, au PC et à la société civile. La liste recueille 48,06%. Elle arrive ainsi en tête, très loin devant le principal challenger Max-André Pick (UMP) et son rassemblement citoyen (il était notamment allié à Christian Maes (MRC). Cette liste obtient 19,01% des suffrages.
 La surprise de ce premier tour vient des Verts de Slimane Tir. L'élu sortant (il faisait partie de la majorité de gauche plurielle au côté René Vandierendonck), est parvenu à drainer 13,67% des voix. Un score qui permet aux Verts de se maintenir au second tour, ce qu'ils feront puisque René Vandierendonck, fidèle à ses dernières déclarations, a assuré dès ce soir qu'il n'y aurait « aucun marchandage » avec Slimane Tir. Le second tour se jouera en revanche sans Guy Cannie (Front national), qui a obtenu 8,94%. Pour la première fois depuis les années 1980, le FN roubaisien ne pourra donc se maintenir. Il est suivi de loin par son frère ennemi, le MNR de Luc Van Engelandt, qui termine avec 2,82%. On note le bon score de Yann Merlevede (extrême-gauche), qui passe la barre fatidique des 5%, avec 5,37%. Enfin, Rachid Rizoug et son Alternative citoyenne n'ont séduit qu'une poignée de Roubaisiens : il obtient 2,14%.





Les réactions :



René Vandierendonck (PS, maire sortant, liste Roubaix ensemble) :

« J'appelle tous les candidats du second tour à mobiliser les électeurs de cette ville. Le combat démocratique continue. Notre score de 48%, c'est plus que mes espoirs. Ça permet de réconcilier les deux grandes traditions politiques de cette ville. C'est la clarté d'un choix. C'est une grande satisfaction pour la liste Roubaix ensemble. Ça nous rend incontournables pour le second tour et ça nous fait échapper à tous les marchandages. Je continue et je dépose ma liste telle quelle, dès demain matin à 8h à la préfecture. Les Verts ont fermé eux-mêmes la porte avant la constitution des listes. Il n'y aura aucune négociation. Leur programme et le nôtre sont de toute façon incompatibles. Je ne fais pas d'accord sur un coin de table, ni de marchandage avec des formations politiques. Les Roubaisiens choisiront. Mon principal adversaire, c'est l'abstention. »

Arnaud Verspieren (MoDem, liste Roubaix ensemble) :

« Je suis content, on ne va quand même pas bouder son plaisir ! Mais ces résultats appellent plusieurs constats. D'abord, la théorie que m'avait enseignée André Diligent dans cette ville existe bel et bien à Roubaix : il y a les sociaux-démocrates et les démocrates-chrétiens, c'est une tendance lourde qui se vérifie. Ensuite, toutes les théories politiciennes de dissidence, d'un côté, de l'autre, se sont avérées fausses. Les électeurs ont confirmé qu'ils souhaitaient cet accord, et ça prouve qu'on avait raison. Cette liste, telle qu'elle est composée, nous donne les moyens de fonctionner. Mais les jeux ne sont pas faits, même si c'est bien parti. Le danger de l'abstention est là pour nous, le risque existe. Une fois que les lampions de la fête seront éteints, derrière il y a six ans de boulot. »

A quel poste se voit l'allié du maire sortant une fois la victoire acquise ? « Peu importe ! Je suis sensible au développement économique, ce qui aurait un petit peu de sens. Mais, c'est vrai de vrai, je ne suis pas en train de pleurnicher pour des places. Il faut mettre les bonnes compétences aux bons endroits, peu importe les cartes politiques. Je suis là pour travailler pour cette ville, et conscient de l'énormité de la tâche. »

Le score des Verts ?

« Je pense qu'ils ont fait une bonne campagne. Ils ont progressé autant que l'UMP a regressé. Mais nous avons des accords clairs avec le maire : je n'aime pas que ça se joue dans le dos des électeurs. Là, c'est très net. Par respect pour les électeurs : que le meilleur gagne, c'est la règle du jeu. Mais comme le dit François Bayrou, une élection, ce n'est pas une guerre civile. »

Max-André Pick (UMP) :

« C'est en gros le score qu'on a fait en 2001 avec Arnaud Verspieren. Y a-t-il eu un effet de démobilisation ? Nos électeurs habituels ne sont pas venus aux urnes. Mais il y a un vote protestataire réel par rapport à la politique nationale. Il y a une désaffection de l'électorat de droite vis à vis du gouvernement. Pourtant, je menais un large rassemblement de citoyens donc je n'avais pas d'étiquette gouvernementale. On pensait effectivement qu'on allait se rapprocher plutôt de 30% que de 20%. On n'a sans doute pas su mobiliser assez. Mais on a mis des moyens considérables, et on a été de loin l'équipe la plus active. S'il fallait refaire cette campagne, on la referait exactement de la même manière. Bon, c'était pas notre tour cette fois-ci, ce le sera peut-être une autre fois. Reste qu'en nombre de voix, l'écart avec René Vandierendonck n'est pas si énorme. Ce sont les abstentionnistes qui ont vraiment décidé, et pas ceux qui sont allés voter. Maintenant, on repart à la bataille pour un second tour. On va le jouer à fond. On va à nouveau tracter comme des sauvages. »

Christian Maes (MRC, liste Rassemblement citoyen)

« C'est une légère déception, vite corrigée par le second tour qui s'annonce. Il y a une masse de citoyens à mobiliser contre René Vandierendonck. Il nous reste un potentiel important, si on mobilise les citoyens qui ne sont pas allés voter. On est optimistes. L'électorat populaire qui s'est tourné vers le FN va être disponible. Avec l'abstention, René Vandierendonck ne représente même pas 20% des Roubaisiens, donc la marge de manoeuvre est importante. »

Slimane Tir (Les Verts, liste Ouvertement à gauche) :

« 13,67%, c'est un très bon résultat ! On a fait une magnifique campagne sur le contenu, c'ets une bonne nouvelle pour nous. La deuxième bonne nouvelle, c'est que les frères siamois de l'extrême-droite sont sous la barre des 10%.
 La troisième nouvelle, mais celle-là est très mauvaise pour la démocratie dans notre ville, c'est la faible participation. Les habitants des quartiers populaires expriment ainsi leur défiance par rapport aux politiques. C'est triste de voir une participation deux fois moins forte que pour la présidentielle, moins d'un an après. Concernant René Vandierendonck, il a fait depuis longtemps le choix d'une alliance avec l'ancien RPR-UDF. On est persévérant aussi dans notre choix. Les électeurs nous ont donné les moyens d'être au second tour, on y sera. »

Un espoir de reports de certaines voix à gauche ?

« Il y aura sans doute des reports de voix. Entre Ouvertement à gauche (la liste des verts NDLR) et Vraiment à gauche (la liste d'extrême-gauche de Yann Merlevede NDLR), c'est toujours à gauche tout ça ! Mais après, nul n'est propriétaire de ses voix. »

Son sentiment sur le score des verts à Lille (ils font moins qu'en 2001) ?

« On savait qu'ils auraient du mal à réitérer la surprise de 2001. Mais mes copains lillois sont partagés ce soir : mois je suis pour une métropole équilibrée, la bonne surprise en 2001, c'était eux, cette fois, elle vient de Roubaix ! »

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15 mars 2008 6 15 /03 /mars /2008 01:29
Cécile Duflot (Verts): "Un vrai renouveau " et non pas "une petite renaissance"



Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts, a déclaré lundi à Grenoble au vu des résultats définitifs des municipales, qu'il s'agissait en fait "d'un vrai renouveau", pas seulement d'une "petite renaissance".

"On nous a tellement expliqué que la force montante était le MoDem qui  fait environ 4% nationalement, alors que les Verts sont à 13% de moyenne nationale aux cantonales", a souligné à l'AFP Mme Duflot, selon laquelle "tous ceux qui ont annoncé cela en sont pour leurs frais".

"Il fallait que les Verts tiennent bon dans les périodes difficiles et nous n'avons pas perdu le cap. Les Verts ont été courageux et les électeurs nous ont encouragés à continuer", a-t-elle ajouté.

Prenant l'exemple de Grenoble où le député-maire (PS) Michel Destot a accueilli "des anciens adjoints d'Alain Carignon", ex-maire UMP condamné pour corruption, elle a évoqué une "inquiétante dérive du PS, un confusionnisme total", alors que, selon elle, les Verts "mènent une politique d'éthique".

Michel Destot arrivé dimanche en tête, avec 42,73% des voix, affrontera au second tour l'UMP Fabien de Sans Nicolas (27,57%) et la tête de liste des Verts, Maryvonne Boileau (15,57%).


Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts, s'est inquiétée à Montpellier de la "dérive" de certains socialistes qui les a conduits à une alliance avec la droite, dans le cadre des municipales.

Fustigeant l'alliance PS-MoDem à Montpellier, mais aussi à Grenoble, Mme Duflot a indiqué qu'elle ne souhaitait "pas généraliser la dérive qu'on peut constater de la part de certains socialistes d'allianceavec la droite", (...) "avec des soutiens à la politique de Nicolas Sarkozy".

Mais "il y a une vraie résistance à construire", a-t-elle dit, se félicitant de la "dynamique" qui s'est créée à Montpellier autour des Verts et une autre liste de gauche "pour donner un coup d'arrêt à cette dérive et une vraie visibilité à l'écologie comme véritable projet de gauche alternatif au XXIè siècle".

Les Verts de Montpellier, que Mme Duflot était venue soutenir, ont recueilli 11,12% dimanche. Ils ne sont pas parvenus à un accord de fusion avec la maire sortante Hélène Mandroux, qui, avec sa liste d'union PS-PC-MoDem-PRG-MRC, a obtenu 47,11% dimanche.
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14 mars 2008 5 14 /03 /mars /2008 10:40

dimanche 16 mars 2008

Roubaix - Une victoire attendue mais ternie par l'abstentionnisme

Sans surprise, René Vandierendonck a signé pour un troisième mandat ce soir. Avec 55,43% des voix, il devance Max-André Pick et Slimane Tir. Mais, avec une abstention massive de presque 60%, Roubaix est encore le mauvais élève de la métropole. Et la victoire est sans éclat.

10 446 voix: c'est le score obtenu par René Vandierendonck ce soir à Roubaix. Un inscrit sur cinq. Un habitant sur dix. Un score très faible, compte tenu de la petite participation des Roubaisiens. "La désaffiliation civique est le reflet de la désaffiliation sociale", interprète René Vandierendonck, qui pense que les habitants des quartiers difficiles de la ville n' espèrent plus rien des urnes. "C'est la première fois qu'un conseil sortant fait appel à autant de nouveaux élus et tout Roubaix est appelé à participer." Tête de liste d'une coalition de centre-gauche, René Vandierendonck a souhaité faire taire les sifflets de l'hôtel de ville, et les cris au nom du candidat des Verts qui résonnaient dans le bâtiment: " Nous avons refusé les marchandages entre les deux tours et nous avons proposé une liste clairement à gauche. Nous resterons solidaires pendant toute la durée du mandat (...)Je suis très content que Slimane Tir soit dans l'opposition. Il a refusé l'alliance. L'écologie aura toute la place dans notre programme car M. Tir n'a pas le monopole du développement durable et de la discrimination."

En effet, la surprise est venue des Verts. Malgré le refus d'alliance entre les deux tours, le candidat Ouvertement à gauche tire son épingle du jeu. Cinq points de plus qu'au premier tour soit presque 900 voix. Le report des voix de la LCR et le porte à porte vigoureux de la dernière ligne droite ont fonctionné. Avec 18,56% des voix, Slimane Tir passe de la majorité à l'opposition. Un rôle qui lui convient: "Je suis serein: quand les décisions seront prises à l'encontre des Roubaisiens, nous le dirons. J'ai fait une alliance en 2001 pour faire en sorte que la ville reste à gauche. Mais le contrat n'a pas été respecté par René Vandierendonck qui a fait alliance avec Arnaud Vespieren (ancien candidat UDF à la mairie)(...) Cette ville doit maintenant se mettre au service de tous les Roubaisiens. Cela fait 25 ans que René Vandierendonck est au pouvoir et 83% des Roubaisiens n'ont pas voté pour lui. C'est une ardente obligation de répondre à la souffrance des Roubaisiens, à leur besoin de changement et d'améliorer leur vie de tous les jours."

Pour Max-André Pick, le candidat UMP, pas de suspense: "Sans votants supplémentaires, c'était impossible. Il fallait 50% de votants en plus pour talonner la mairie. Pour les trois listes, ce n'est pas brillant, l'abstention est massive.(...)Slimane Tir a fait une très bonne campagne, je le félicite. Je ne pensais pas qu'il pourrait avoir un meilleur score qu'au premier tour." Fataliste, Max-André Pick récupère tout de même sept sièges au Conseil municipal et garde sa place à la communauté urbaine de Lille. Après un report des voix frontistes sur son score, la tête de la liste Rassemblement citoyen, qui a réalisé 26,52% des voix, a été félicité pour ne pas avoir appelé au vote des électeurs d'extrême droite: "Il mérite ses galons de démocrate" a déclaré Slimane Tir.


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14 mars 2008 5 14 /03 /mars /2008 10:36

dimanche 9 mars 2008

Roubaix - Slimane Tir : "Le vainqueur, c'est l'abstention"

Les candidats déplorent le faible taux de participation. Une "victoire à la Pyrrhus pour Vandierendonck" selon Slimane Tir, leader des Verts.


"Malheureusement le grand vainqueur de ce soir, c'est encore une fois l'abstention", déplore Slimane Tir, tête de liste des Verts. Même constat pour le socialiste René Vandierendonck: l'abstention "était mon principal adversaire, c'est le reflet d'un mal vivre de mes concitoyens". 39% seulement des inscrits sont allés voter.

Slimane Tir précise tout de même que la soirée comporte de "bonnes nouvelles : la ville reste à gauche". Il se satisfait des 14% de voix recueillis par sa liste, "c'est un magnifique résultat".

Il y aura un second tour à Roubaix


René Vandierendonck, qu'on annonçait élu dès le premier tour, remporte 48% des voix: "C'est une bonne chose, c'est le bon rythme pour la campagne, ça permet un certaine décantation démocratique". "Ce résultat nous fait échapper à tout marchandage. Il n'y aura même pas de discussion avec les Verts. Je déposerai ma liste telle quelle demain à huit heures en préfecture, déclare la tête de liste socialiste, les autres gauches "se détermineront en leur âme et conscience".

Chez Max-André Pick, tête de liste UMP, "on est déçus parce qu'on voulait faire autour de 30%. Mais la forte abstention peut encore faire changer la donne. Nous sommes la seule ligne d'alternance possible, nous ne ferons aucune alliance".

FN et MNR en baisse

"L'autre bonne nouvelle de la soirée, pour Slimane Tir, c'est la défaite des frères siamois de l'extrême-droite". Yann Merlevede, tête de liste LCR, se déclare, lui aussi, "satisfait, car le FN s'est pris une claque".


Résultats
19 186 votants
18 533 suffrages exprimés
653 bulletins nuls
39,52% de participation

Roubaix ensemble (PS, PC, MoDem, PRG): 8907 voix, soit 48,06%
Rassemblement citoyen (UMP): 3523 voix, soit 19,01%
Ouvertement à gauche (Verts): 2533 voix, soit 13,67%
Roubaix sécurité (FN): 1656 voix, soit 8,94%
Roubaix vraiment à gauche (LCR): 995 voix, soit 5,37%
Pour que Roubaix vive (MNR): 522voix, soit 2,82%
Alternative citoyenne (indépendant): 397voix, soit 2,14%

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14 mars 2008 5 14 /03 /mars /2008 09:45
La Voix du Nord - Edition du vendredi 14 mars 2008

Slimane Tir mobilise les quartiers

« Une catastrophe démocratique. » C’est ainsi que Slimane Tir décrit le taux d’abstention du premier tour des municipales. Pour y remédier, il multiplie les rencontres de terrain.
Une grande caisse pleine de pommes, un peu de thé et de jus d’orange. Aux abords de l’école Camus, hier après-midi, la sortie des classes était bio… et verte, avec distribution de fruits mais aussi de tracts appelant la population à voter pour la liste menée par Slimane Tir. « Seuls 18 % des Roubaisiens ont voté pour le maire dimanche dernier… Avec le taux d’abstention, ça le place en tête. Nous voulons que les 82 % de citoyens qui trouvent que ça ne va pas viennent le dire en votant ». Entouré de Marie-Christine Blandin, d’Éric Quiquet et de nombreux élus Verts de la région, Slimane Tir a martelé que le maire de Roubaix était « responsable du déficit démocratique et d’écoute qu’on ressent dans cette ville, malgré les comités de quartiers, les conseils de quartiers »
Alors, pour créer ce « sursaut démocratique » qu’ils appellent de leurs voeux, le candidat Vert et ses colistiers arpenteront les quartiers de Roubaix jusqu’au dernier moment. •

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