vendredi 02.10.2009, 05:02 - La Voix du Nord
S. Tir s'inquiète de l'après-taxe professionnelle. PH. ÉDOUARD BRIDE À quoi rêvent les Verts de LMCU ?
Leur rentrée politique donne l'occasion de dresser ...
le portrait d'une métropole plus au goût des neuf élus communautaires. Et d'abord, plus transparente. Martine Aubry a fait de la gouvernance l'un de ses chantiers. Les débats publics des derniers mois, sur les transports ou le logement, sont doux aux yeux des Verts. Mais insuffisants : « On ne veut pas que la démocratie s'arrête à la porte des contrats de territoires », assène Slimane Tir. Ces futures feuilles de route de l'action communautaire sont toujours sur le feu. Le président du groupe des Verts insiste : « Il faut que ça soit débattu au plus près des habitants, par les conseils municipaux.»
Le graissage des rouages démocratiques, cheval de bataille écolo, a parfois des effets secondaires. Comme de les placer sur la longueur d'ondes de Marc-Philippe Daubresse à propos de l'élection des conseillers communautaires au suffrage universel direct en 2014.
Des ondes dans le collimateur de Bernard Despierre, qui songe à celles des antennes-relais : « Les maires sont confrontés au flou des réglementations et à la pression des industriels. » Et de proposer « un secrétariat permanent pour toutes les pollutions, avec des observatoires, pour les ondes comme pour l'air ».
Dans un futur possible, où LMCU aurait repris en régie « la production et la distribution de l'eau » (Marc Santré), aujourd'hui déléguées, les « terres agricoles ne seraient plus la variable d'ajustement du développement économique ». « Il faut leur redonner une valeur », dixit Éric Quiquet. Aujourd'hui, la culture bio dans la métropole, c'est « 7 exploitants et 18 hectares », soupire Christiane Bouchart. Soit rien ou presque. Symboliquement, Dominique Plancke verrait bien des cultures à la place des fuseaux réservés à l'A24...
S. B.
AMÉNAGEMENT
Les Verts : le Grand Boulevard n'appartient pas aux seuls automobilistes
Publié le vendredi 02 octobre 2009 à 06h00
C'est la rentrée à la communauté urbaine de Lille (lire ci-dessus). L'occasion pour le groupe des Verts de défendre la création d'un secrétariat permanent à la prévention de toutes les pollutions. Et de redire leur hostilité au Grand Stade.
Dans le rétroviseur le plus récent des élus verts de la communauté urbaine de Lille (LMCU), il y a le défilé de véhicules anciens organisé pour célébrer le centenaire du Grand Boulevard. Une manière de souffler les bougies de l'axe routier que Dominique Plancke assimile à « un contresens historique. Mais on peut penser que dimanche dernier, on a enterré la vocation autoroutière de cet axe. » Favorables à ce que la communauté urbaine prenne la compétence du Grand Boulevard, les Verts espèrent ainsi, pour cet axe, « des trottoirs plus larges » et un meilleur partage de l'espace public entre automobilistes, piétons et cyclistes. « Le Grand Boulevard appartient à tout le monde, pas aux seuls automobilistes », insiste Dominique Plancke.
L'autre dossier sur lesquels les Verts ont l'intention d'aller plus loin est celui de l'agriculture périurbaine. « Il faut un équilibre entre développement économique et maintien de l'agriculture », plaide Christiane Bouchart en rappelant que la métropole ne compte que 7 exploitants bios. « C'est un levier économique, il faut changer d'échelle », ajoute l'élue, relayée par le président du groupe, Slimane Tir, pour qui les « atouts » métropolitains (foncier, agriculteurs plutôt jeunes et marché d'un million d'habitants) sont réels.
Mettre des « limites à la ville »
Éric Quiquet rappelle que derrière les enjeux économiques des terres agricoles, ceux de l'aménagement du territoire sont énormes. « Il faut mettre des limites à la ville pour casser la dynamique de l'étalement urbain, reconnaître une vraie valeur aux terres agricoles », poursuit-il. Et puisque voilà le projet d'A24 abandonné, Dominique Plancke propose justement que la bande de foncier dévolue à ce projet redevienne terre agricole.
En matière de lutte contre les pollutions, Bernard Despierre réclame la création d'un secrétariat permanent à la prévention. Une structure qui pourrait notamment relancer la réflexion sur les antennes relais et l'usage des téléphones portables dans la métropole. Pour Bernard Despierre, et malgré une délibération adoptée à l'unanimité fin 2008 par les élus communautaires sur ce sujet, « un groupe a très doucement commencé ses travaux. » Trop doucement visiblement.w
C.J.